Allo Docteur - Ethique et société

ETHIQUE ET SOCIETE

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ACTUALITE :

Octobre 2017 : Interview du Dr Gérard LEONARD - La vidéo

Mars 2017 : Les déserts médicaux : témoignage du Dr Courte

Mai 2016 : Pesticides : le procès de D.M. (suite)

Mars 2016 : Pesticides : le procès de D.M.

Mars 2016 : Pesticides : le long combat d'un agriculteur - article du RL

Février 2016 : A propos d'helicobacter pylori

Janvier 2016 : « Encore une larme de benzodiazépine, svp. ? »

Octobre 2015 : Le dépistage organisé du cancer du sein. L'avis du Dr Cécile Bour

Août 2015 : "Déchets inertes"... Zoufftgen menacée ?

Juillet 2015 : La chaleur... avec un grand... CHÂALE

Juin 2015 : Mort programmée

Mai 2015 : La Fée Cigarette au Centre Europa à Hettange-Grande
La vidéo

Mars 2015 : L'euthanasie et les soins palliatif... ou « Le sujet qui fâche »
Par Simone SCHLITTER


Janvier 2015 : « J'ai vaincu mon cancer du sein. Je suis vivante et heureuse. » Vidéo n° 2
Par Estelle GIARRATANO, psychologue du travail à THIONVILLE


Décembre 2014 : « J'ai vaincu mon cancer du sein. Je suis vivante et heureuse. » Vidéo n°1
Par Estelle GIARRATANO, psychologue du travail à THIONVILLE


Novembre 2014 : Lecture de quelques chapitre du livre de Simone Schlitter, Cancer du soir... Espoir ! Par Nicole LOHEZIC
Vidéo n° 5


Novembre 2014 : Au Forum « BIEN VIVRE SON TEMPS LIBRE 2014 »
Démonstration en chanson de la troupe des Barbies Turique-et-Rac


Octobre 2014 : Lecture de quelques chapitre du livre de Simone Schlitter, Cancer du soir... Espoir ! Par Nicole LOHEZIC
Vidéo n° 4


Août 2014 : Lecture de quelques chapitres du livre de Simone Schlitter, Cancer du soir... Espoir ! Par Nicole LOHEZIC
Vidéo n° 3


Août 2014 : La Fée Cigarette, aux Bleuets, à Yutz
Vidéo


Juillet 2014 : Lecture de quelques chapitres du livre Cancer du soir... Espoir ! Par Nicole LOHEZIC
Vidéo n° 2


Mai 2014 : Lecture de quelques chapitres du livre Cancer du soir... Espoir, par Nicole LOHEZIC
Vidéo n° 1


Mai 2014 : La Fée Cigarette aux Séquoïas, à Florange - Vidéo
Actrices : Yvette BOEZENNEC, Nicole LOHEZIC, Céline FRETON, Simone SCHLITTER


Février 2014 : L'Heuh-tanasie... Par Tante Mathilde
De Simone SCHLITTER


Novembre 2013 : Les méfaits des pesticides
ITW en vidéo de Dominique MARCHAL, agriculteur à Ramberviller


Octobre 2013 : Quelques sketchs extraits de La Fée Cigarette, présentés au Forum BIEN VIVRE SON TEMPS LIBRE
Vidéo, avec M.J. SIMON, Frédéric SIMOUNET, Nicole LOHEZIC, Simone SCHLITTER


Septembre 2013 : Questions sur la formation des médecins
Par Simone SCHLITTER


Juillet 2013 : « Notre poison quotidien »
Commentaires de Cancer-Espoir à propos des pesticides et autres poisons


Juillet 2013 : Récit en vidéo, par Gérard KREMER,
relatant son combat victorieux contre un cancer du colon avec stomie provisoire

Mai 2013 : La Fée Cigarette à l'EHPAD « Le plateau », à OTTANGE
Vidéo, avec Yvette BOEZENNEC, Céline FRETON, Nicole LOHEZIC, Simone SCHLITTER


Mai 2013 : La Société néomoderne du « Prêt-à-Tout »
Vidéo, avec le Dr Jacques WAJSBROT, médecin homéopathe


Décembre 2012 : La Fée Cigarette à Garche - Acte 1 et 2
Vidéo, avec Céline FRETON, Monique PEDRINI, Nicole LOHEZIC, Simone SCHLITTER


Novembre 2012 : Les médicaments Manman !
Par Simone SCHLITTER


Novembre 2012 : Poème ALLELUIA
Par Roger ZENNER, Ehpad les Séquoïas à Florange


Octobre 2012 : Lecture - théâtre en vidéo - Acte 2 de la Fée Cigarette
Par : Céline FRETON, Monique PEDRINI, Nicole LOHEZIC et Simone SCHLITTER


Juin 2012 : La médecine générale est peu à peu dépouillée de sa substance
Par le Dr Christophe PRZYCHOCKI, médecin généraliste à Dieuze


Mai 2012 : Quel patient veut dire son sentiment sur une question délicate ?

Mai 2012 : Quel médecin veut dire son sentiment sur une question délicate ?

Allo DocteurInterview du Dr Gérard LEONARD : Malade et médecin en recherche

Interview par Cancer-Espoir (Simone Schlitter) du Dr Gérard LEONARD, médecin généraliste retraité et Président de la Fédération Seniors de METZ

Préparation de l'ITW : ceci est un canevas à partir duquel la conversation pourra prendre différentes orientations, et différentes tournures.

Je me nomme Simone Schlitter, et je me propose présentement de vous interviewer pour le compte de l'Association Cancer-Espoir, aux fins, avec votre accord, de publication sur différents sites médicaux, dont le nôtre. Il s'agit d'en savoir un peu plus à propos du dernier livre que vous avez fait paraître.

Voulez-vous, dans un 1er temps, vous présenter aux spectateurs... Vous êtes donc... ? (médecin généraliste retraité ET Président de la Fédération séniors sise à Metz). Depuis combien de temps retraité et même question pour le rôle de Président) Et vous avez publié, en avril 2017, un certain livre, dont le titre est .............. (Médecin et malade en recherche)...

Avant de développer donc, je tiens à préciser que vous avez écrit 2 autres œuvres : l'une, en collaboration semble-t-il avec votre épouse, Elda LEONARD. Ce livre s'intitule... Kaiser-Kurzel-Guillaume II et Courcelles-Chaussy. Un autre livre a reçu le prix HERPIN 2016 de l'Académie Nationale de Metz. Le livre s'intitule... Histoire de l'hôpital Ste Blandine de Metz.

Vous n'êtes d'évidence pas un néophyte en matière historique. Visiblement, ce genre de recherche vous passionne, et c'est tant mieux pour le lecteur qui va d'autant plus s'intéresser au sujet que vous le présentez d'une façon simple et accessible à tous.

Je propose que nous entrions directement dans le vif, à propos de votre livre "Médecin et malade en recherche". Le titre est au singulier - il implique dès lors une relation à 2... juste à deux... je suppose que c'est volontaire...? Vous attachez une importance particulière à cette relation à 2 ? Développement...

Si vous n'aviez pas vous-même souffert d'un cancer, pensez-vous que cette citation : malade - médecin - maladie... au lieu de maladie - médecin - malade, aurait eu pour vous la même importance ? Je voudrais préciser que, sur la 4ème de couverture, j'ai lu cette citation - et cela a été l'impulsion qui m'a fait acheter votre livre...

L'idée d'écrire ce livre vous est venue suite à votre cancer, confiez-vous. Or de votre cancer personnel, vous en parlez très peu - juste pour nous confier que votre spécialiste de l'époque vous avait accordé... 3 ans, je crois !?... Comment se sent-on après ce genre de verdict ?...

Etes-vous partisan de confier au malade, dans n'importe quelle situation, la vérité sur son état, à propos d'un cancer à sombre pronostic ? Ne pensez-vous pas qu'il convienne parfois de laisser mourir les gens tranquillement et avec un petit espoir, plutôt que de leur couper tout espoir !?

Vous invitez ensuite, au travers d'un long périple - long - mais pas ennuyeux du tout - le spectateur à prendre conscience des progrès accomplis, depuis... avant Hippocrate - en passant par l'obscurantisme moyennageux, jusqu'à nos jours. Ce que vous expliquez, on l'avait plus ou moins appris à l'école, et, pour la plupart d'entre nous, on s'était empressé de l'oublier... Et c'est vrai qu'au lieu de comparer notre situation actuelle, médicalement parlant, avec celles créée par... la peste - le choléra - la lèpre - et plus simplement : la variole, et la diphtérie - la tuberculose - et j'en passe - on se complaît un peu souvent à rêver actuellement d'une vie sans maladies, de médicaments-miracles et à chercher des boucs émissaires à ce non-paradis sur la terre...

Pouvez-vous nous rappeler l'espérance de vie au Moyen-Age ?

Vous nous exposez - nous l'avions su, certes - plus ou moins - mais - franchement - aussi - quelque peu oublié - vous montrez donc très bien les effets négatifs de la pression et de la dictature imposées à tous ceux dont les vélléités scientifiques de l'époque risquaient de contredire - si peu que ce soit, la génèse telle qu'enseignée dans la Bible. Pouvez-vous développer un peu, ici, le pourquoi de cette mentalité quasi-inconcevable de nos jours.

Vous parlez ensuite de la Renaissance - on remarque que vous êtes un passionné d'histoire - vous nous citez des étapes stratégiques de la progression de la science, aussi médicalement parlant - car tout est lié. Nous ne pourrons, faute de temps, reprendre ces étapes les unes après les autres en détail. Le spectateur mis en appétit pourra se documenter par lui-même... Rappel de l'éditeur : ...

Mais, aussi, vous n'oubliez pas d'opposer l'obscurantisme moyennageux débilitant à l'essor scientifique d'autres pays. En particulier la Syrie, je crois, où bien avant nous, un médecin précurseur avait pu faire connaître et reconnaître par ses pairs le principe de fonctionnement de la circulation du sang. Quelques mots à ce propos ?

Ce qui est bien - on ne s'ennuie jamais, on se dit : « mais fichtre oui, il a dû en falloir, des dissections, pour comprendre comment le cœur fonctionne, au juste, réaliser que le ventricule droit ne communique pas avec le gauche... la circulation du sang, telle qu'expliquée aujourd'hui à l'école primaire, ce ne fut pas du tout une évidence au départ. Pouvez-vous par ex. nous rappeler grâce à quoi, finalement on fut à même de comprendre où et comment le sang passe des artères dans les veines !?

Estimez-vous que les études classiques d'un médecin lui permettent de bien s'initier à ces étapes fondamentales des progrès de la médecine, ou convient-il, pour s'en imprégner, d'être spécialement « doué pour » ?

Est-ce que, personnellement, vous estimez qu'à l'heure présente, sauf pour les pays du tiers monde, la connaissance médicale est uniformément répartie ?

Je passe à l'étape : votre vie de médecin. Vous nous racontez de savoureuses anecdotes. Là j'aimerais que vous en répétiez quelques unes...

Autres questions à ce propos : vous rendiez-vous toujours chez les patients qui vous téléphonaient au milieu de la nuit ? Pensez-vous que la situation des gens à la campagne, auxquels il arrive un accident le samedi ou dimanche soir, soit aujourd'hui plus favorable pour eux, aux Urgences, qu'à l'époque où leur médecin de famille se dérangeait pour eux ? A quelque part, vous citez d'ailleurs votre propre expérience des urgences comme une expérience traumatisante.

Pensez-vous qu'il y ait remède à cela et comment ?

Certains - assez nombreux - ne croient pas en la solution des maisons médicales à la campagne. Il semble que vous même y voyiez-là une solution. Voulez-vous développer...

Nous risquons les déserts médicaux allant en s'accentuant. Ce risque, selon vous, est-il aussi lié au fait de l'habitude des gens - donc aussi de l'habitude du jeune médecin, à un confort de vie dont il ne saurait se passer - alors que la précédente génération trouvait normale certaines servitudes considérées à ce jour comme anormales ?

Un jour un médecin - cancérologue - venant de Syrie - me confia : « Moi, Madame, je travaille 70 h par semaine. Plus personne ne veut s'astreindre à cela aujourd'hui ! Les gens sont devenus très paresseux ! » Que pensez-vous de cette réflexion !?

Avez-vous autre chose à ajouter ? Pensez-vous à un autre livre ? Le verdict - erroné - de votre ex-médecin-spécialiste, vous laisse-t-il encore - parfois - songeur !? Si vous pouviez bénéficier d'un retour à la case départ, mais dans les conditions de l'époque, choisiriez-vous la même vie de médecin de campagne ? Estimez-vous qu'à l'heure présente, la condition de généraliste soit méprisée par les étudiants, lesquels souhaitent de plus en plus se spécialiser, afin d'avoir un statut social plus valorisé, gagner mieux, et, possiblement, travailler moins ? (par rapport au généraliste...)

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INTERVIEW DU Dr LEONARD




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Allo DocteurLes déserts médicaux

Témoignage du Dr Jean-Claude COURTE, de Waldwisse

Alors que le nombre de médecins n'a pas cessé d'augmenter, passant selon La Tribune de 275 praticiens pour 100 000 habitants en 1985, à 340 en 2005, on constate a contrario l'apparition de zones géographiques non ou mal couvertes par la présence de médecins. Ces zones se concentrent dans le secteur rural, particulièrement dans le nord de la France, ainsi que dans les banlieues. Cette situation s'accompagne d'une baisse d'effectifs analogues pour les professions para-médicales telles qu'infirmières ou masseurs-kinésithérapeutes. (source : Wikipédia)

Développement : le docteur, très sensibilisé au problème, traitera le sujet à sa convenance. Les thèmes suivants seront abordés lors de l'entretien :

  • le numérus clausus
  • la liberté de choix du lieu d'exercice
  • les possibilités de réquisition
  • la situation dans le passé, comparée à celle d'aujourd'hui

Ex :Votre enfant a une forte fièvre. Il est une heure du matin. Quelles sont vos chances de trouver un généraliste qui se déplacera à votre domicile ? Il y a 50 ans de cela, vous aviez 100 % de chance de trouver un médecin acceptant le déplacement - autrement dit, TOUS les généralistes acceptaient. Sont-ils devenus plus fragiles, les années passant, ou les nuits sont-elles plus dangereuses !? Ou leur conjoint plus exigeant ? Ou bien les femmes médecins, dont le nombre semble dominer, actuellement, veulent-elles être l'égale de l'homme, sauf pour les dérangements nocturnes !?

Devoir (aspect moral), opposé à « obligation », ( aspect juridique)

Le spécialiste a-t-il une moindre obligation d'être présent que le généraliste ?

  • Les arguments des uns et des autres
  • L'expérience personnelle du Dr COURTE
  • Quelles solutions seraient envisageables !?

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1ère PARTIE




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2ème PARTIE




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Allo Docteur« Encore une larme de benzodiazépine, svp ? »

Voir, autour de moi, le danger de l'usage prolongé des benzodiazépines, et psychotropes divers, me consterne et m'accable de plus en plus.

Ceux qui les absorbent régulièrement sont persuadés qu'il n'existe pas d'autre solution à leurs maux, et il est bien rare que leur médecin les détrompe. Ils entrent dans un cycle vicieux et le plus souvent n'en ressortent plus, ou alors, après de nombreuses années, avec un état de santé qui mettra longtemps à s'en remettre.

Faisant, à ce propos, des recherches sur Google, je suis tombée sur le site créé par une ancienne « droguée sur ordonnance », je l'ai parcouru d'un bout à l'autre, consternée, et admirative.

Je conseille vivement à ceux et celles qui se trouveraient dans ce cas de lire le récit émouvant de « Maori, droguée sur ordonnance ».

Je l'ai lu, avec émotion, et j'ai décidé de le soumettre à vous, lecteurs et lectrices. Peut-être pourra-t-il aider certaines personnes à fuir ce piège mortel.

Voici le lien : veuillez cliquer ici...

Signé : Tante Yvonne

Lu et approuvé par : Simone Schlitter - Présidente de Cancer-Espoir

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Allo DocteurLe dépistage organisé du cancer du sein : l'avis du Dr Cécile BOUR

Le Dr Cécile BOUR, radiologue, exprime dans Paris-Match, ainsi que dans l'Express, son opposition au dépistage organisé et systématique du cancer du sein, en se basant sur des études et statistiques qui font réfléchir...

Pour visualiser les interviews :

  • dans l'hebdomdaire Paris-Match : "A l’heure où Octobre rose incite les femmes "à montrer leurs seins", des voix médicales qui contestent l’intérêt du dépistage par mammographie dénoncent le manque d’information auprès des femmes. Rencontre avec le Dr Cécile Bour, spécialiste de radiologie et d’imagerie médicale, dont le site web constitue aujourd’hui un contrefeu de la célèbre campagne rose..." La suite en cliquant ici...
  • dans l'Express : "Tous les ans au mois d'octobre, nombre de médias et de grandes marques virent au rose pour une noble cause : la lutte contre le cancer du sein. Une quasi-unanimité qui, d'après un collectif de médecins, nuit à l'information des femmes, en négligeant de parler des effets négatifs du dépistage organisé..." La suite en cliquant ici...

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Allo Docteur"Déchets inertes"... Zoufftgen menacée ?

Notre petite commune de Zoufftgen était trop bucolique. Au rythme où la pollution progressait dans tous les coins du monde, inutile de rêver à un petit coin idéalement et éternellement préservé de l'agression ambiante. Parfois les gens me demandaient, un brin perfides : « Et le train ? Pas trop dérangeant ? ». Je ne l'entendais quasiment pas... (plus ?). Le bruit ? On l'entendait cent fois plus fort dans le quartier résidentiel beaucoup plus loin situé, et un peu plus en hauteur. « Les camions, je rétorquais, font bien davantage de bruit... et de poussière ! »

Mais si peu de camions passaient par Zoufftgen. Dans quelque temps, ce ne serait plus vrai... jour et nuit, été comme hiver, le BTP bosse, et les déchets allaient transiter, pour peu que Mr le Préfet en accordât la permission, affluant un peu de tous côtés, pour finir par se coincer dans le chemin vicinal, en entonnoir, qui leur permettrait d'accéder à ce fameux dépôt, derrière le pont, à quelques mètres de l'autoroute. Sur combien d'hectares ? Sur quelle hauteur ?

Quel tonnage journalier ? Quelles matières !? Ah, oui, gros point d'interrogation : quelles matières !? Ah, j'avais parcouru Google à l'endroit et à l'envers... Ce terme de « déchets INERTES » m'interpelait... « inerte », cela signifiait que dans ces déchets ne figurerait aucune matière chimiquement dégradable... Etait-ce si rassurant que cela !?

Pas vraiment... Imaginez ce fameux plastique, si pratique. Oh, il y a des tas de plastiques différents... polychlorure de vynile... polyuréthane... polyester... et j'en passe... on va s'abstenir du cours de chimie : toutes ces matières si pratiques lorsqu'on veut en faire des moulages, avec tant de belles qualités, et l'énorme défaut de ne jamais vouloir disparaître (sauf les « plastiques biodégradables...» et pas trop vite, encore... et pas les plus nombreux non plus...). Toutes ces matières qui s'accumulent pour former des îlôts à quelque part dans les océans (cela effraye... heureusement, c'est loin de Zoufftgen...). Eh bien tantôt, il y en aura aussi peut-être, à Zoufftgen. Oh là, normalement, je l'ai lu, cela devrait être interdit par la loi - aha !! « le plastique des volets et des fenêtres », que l'on arrache, doit être placé dans des camions spéciaux, qui iront à droite, vers le dépôt autorisant le plastique, pendant que les autres camions iront à gauche, vers le « dépôt autorisé de déchets inertes ». Croyons-le. Sans confiance et sans croyances, l'homme vit sans espoir, donc sans joie !

Pourtant, même en se forçant très fort, personne, évidemment, ne va parvenir à croire que, dans le bâtiment, il n'y a que des pierres (inoffensives - admettons-le - pour l'environnement) - ET du plastique, « trop inerte pour être honnête » (et pour faire rimer !). Alors, du plâtre !? Eh bien, le plâtre, de par la loi, est aussi interdit dans ces dépôts, car, lui, il n'est pas assez inerte : il dégage, mouillé, de l'acide sulfurique, polluant les nappes phréatiques. Mettre le plâtre dans les mêmes camions que le plastique, direction déchetterie autorisée et les pierres dans l'autre ? Rêve ou réalité ? Il ne faudrait pas oublier les planchers, cuisines intégrées, et panneaux muraux, en agglomérés de poussières de bois - ah, enfin - une « bonne matière » - le bois - hélas... d'abord le bois n'est pas un déchet inerte, donc d'après la loi, il ne doit pas faire partie de ces déchets. Mais ce qu'on sait moins, c'est que les liants pour former ces agglomérés, sont à base de formol et dégagent - lentement - mais sûrement - des vapeurs nocives - lesquelles donnent à certains locaux tout neufs et tout beaux cette odeur un peu âcre si caractéristique, justement (oublions ici, les différentes allergies provoquées, suffisantes pour faire le thème d'une autre « causerie » !).

Alors, dans quel camion placer ces agglomérés, interdits dans les dépôts de déchets inertes ! Celui de droite ou de gauche ?

Alors, à part la bonne vieille pierre, et le plastique, avec les bien encombrants défauts de ses excellentes qualités - lequel n'a, de par la loi (actuelle) pas le droit d'être placé dans le même camion que la pierre, oui, à part cela, et à part les agglomérés, à l'insidieux dégagement de formol, et pas non plus autorisés à être mis « dans le même camion », alors, ce fameux camion, bien obéissant (on va lui accorder cette qualité, cela va nous rassurer un brin...) il pourrait transporter quoi encore !?

De l'amiante !? Ah non ! Ça, sûr, c'est défendu formellement ! Enfin, en théorie, le camion prévu pour « la pierre » n'en transportera pas ! L'amiante, et les plaques de ciment-amiante (anciennement éternit), seront placées... ailleurs ! C'est la loi ! Donc ce sera respecté. Et afin d'éviter les abus, ce sera contrôlé... par qui et quand ? Ah ça, moi, en tant que non-initiée, je ne peux pas y répondre ! Mais croyons-le ! C'est l'espoir qui fait vivre !

Alors, ce camion, il transportera quoi, à côté de la bonne vieille pierre ? De l'amiante, interdite, du bois simple, mais non inerte, des agglomérés dégageurs de formol dont on ne sait pas trop s'ils sont assez inertes pour être suffisamment inoffensifs, et du plâtre, absent, en théorie, et dégageur de souffre ? Ah, enfin, j'ai trouvé !! Notre bonne vieille pierre ne s'ennuira pas, seulette, des tonnes et des tonnes, et des kilomètres cubes de laine de verre et de roche, les soi-disant point trop offensives soeurettes de notre reconnue, désastreusement cancéri- ou cancérogène amiante (je ne vois pas ce que « ri » ou « ro » y changent, d'ailleurs !), vont, normalement en toute impunité, tenir compagnie à nos esseulées. Et quand on sait que ces matériaux inondent à présent le marché et s'entassent, dans les zones industrielles et commerciales, en attendant de rembourrer confortablement nos maisons, de l'intérieur, pour les isoler, de l'extérieur, grâce à leurs excellentes qualités d'isolation thermiques et acoustiques, mais qu'il convient de les changer au bout de 20 ou 30 ans d'usage, car elles se tassent, et perdent leurs belles qualités pour lesquelles elles ont été conçues, on comprend tout à fait que dans les camions évacuateurs, ces matériaux, plus ou moins hors d'usage, vont se retrouver par tonnes (malgré leur relative légèreté) et par kilomètres cubes, vu leur énorme volume. Alors, pourquoi pas, puisqu'ils ne semblent pas interdits - hihi !?

Consultez internet, svp... Google ou autres moteurs de recherche. Il n'y a pas que du porno et de la pub sur internet, et vous comprendrez que ces matériaux, tant prisés, sont très loin d'être anodins ! Que certains ont été reconnus cancérigènes par des chercheurs indépendants, mais que, à l'heure présente, l'organisme officiel, en France les classe dans « matériaux dont la cancérogénicité ne peut être déterminée ». Auparavant, ils étaient classés comme « cancérigènes possibles ». Mais ce dernier terme fait un peu peur, n'est-ce pas. Mieux valait le dire avec des fleurs... « ne peut être déterminé », ça rassure !

A quoi peut être lié, dans une fibre (à part le fait qu'elle pourrait être chimiquement toxique) sa faculté cancérigène ? Plus un couteau est de métal dur, et bien affuté, plus il coupe... Plus une fibre est dure et mince, plus elle est susceptible de déchiqueter nos frêles cellules. Les fibres courtes sont moins dangereuses que les plus longues, car elles peuvent être plus facilement enrobées, donc neutralisés, par « nos cellules-soldats ». Les fibres, microscopiques, vont totalement perturber notre milieu intérieur, fragile, et non armé contre ces envahisseuses. Le corps va réagir en fabriquant des « fibroses », qui seront des sortes d'isolants organiques pour empêcher des organes d'être trop lourdement atteints par l'insidieux et imparable attaquant. Le spectre du cancer fait oublier que de nombreuses autres maladies peuvent résulter de l'attaque de matériaux « pas fatalement cancérigènes ». Le contact avec les laines minérales (laine de roche, de verre, etc.) est dans tous les cas fort pernicieux et nécessite des protections. Ce matériau, lorsqu'il est vieux, (celui, donc, évacué sur un dépôt de « déchets inertes ») se disperse dans le sol et dans l'atmosphère beaucoup plus facilement que le matériau frais.

J'aimais assez passer sur ce fameux pont, enjambant l'autoroute A 31, en compagnie de mon chien. Vers le soir, souvent, quelques promeneurs y font courir leur bête, contente de se défouler un brin. Nous y respirons - encore - le bon air de campagne, et le fumier déposé en tas, à certains endroits, par quelque agriculteur, dégage la senteur que l'on sait. Forte. Prenante. Mais rassurante. Près de l'A 31, on se dit : « Ah ! Le temps de l'enjamber, sur 30 mètres, ce n'est plus la campagne ». Mais ne sommes-nous pas heureux, ainsi, de disposer de ces 2 bienfaits : le progrès et la belle nature, ensemble ? Et le bonheur de marcher, parfois, au lieu de rouler ? D'aller de Zoufftgen, à Kanfen, dans des sentiers herbeux ? Et de respirer ? Avec de bons poumons. Pas abimés !

Pour combien de temps, encore !?

La Présidente de l'Association Cancer-Espoir de Zoufftgen
Ecrit le 28 août 2015

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Allo DocteurLa chaleur... avec un grand... CHÂALE

Ben oui, voilà, j'ai mis mon grand... chââle : moins chaud !? Oh oui, beaucoup moins chaud ! Parce que j'ai trouvé le truc. En fait, j'avais le choix : ou « trouver le truc », ou me retrouver « dans le couloir de la mort »... je veux dire aux urgences, dans le couloir desquelles j'avais poireauté l'autre fois, comme quelques autres quidams d'infortune, de 23 h du soir à 3 h du mat, en équilibre instable sur une chaise roulante, jusqu'à ce qu'on me roule auprès de l'interne de service, gentil, dévoué, mais guère spécialisé pour le problème en question.

Alors j'ai trouvé « le truc ». Parce que vous comprenez, tant qu'à faire, mieux vaut le trouver que de se retrouver là-bas. Donc, lorsque j'ai remarqué qu'au 1er étage, chez moi, mon cœur commençait à s'affoler un peu, je me suis dit : maintenant, trouve le truc, et vite !

Alors, vite, je l'ai trouvé : je me suis fourrée toute habillée dans l'eau (tiède-froide) de ma baignoire... d'abord... brrrr... mais ensuite... âââhhh... super : je me suis essuyée avec de grosses serviettes éponges, et, mon bermuda, ainsi que mon petit chemisier à manches courtes, en voile léger, toujours mouillés, mais plus trop dégoulinants, faisant office de frigo, m'ont réellement aidée à passer le cap. Mes cheveux, essorés, prisonniers d'un bandana, mouillé lui aussi... J'avais par ailleurs pris soin de fendre les manches de mon chemisier-léger, afin que l'air passe mieux. C'était mieux que d'avoir carrément enlevé les manches, car le flottement des pans mouillés, sur les bras, rafraîchissait davantage. Cela me permit d'avoir le courage de laver mon sol carrelé, ce qui rafraîchit encore l'ensemble d'un demi-degré. Et comme, à un moment, tout cela séchait un peu vite, je me rajoutais un châle en voile, lui aussi mouillé, autour du cou.

Ahhhh : je sentis une bonne fraîcheur gagner tous mes capillaires gonflés et malmenés, et mon cœur s'apaiser, lentement mais sûrement.

Bon : je ne sais pas si vous ferez comme moi, du coup. Peut-être bien appréhendez-vous de mouiller vos sièges avec un bermuda pas assez essoré - ou simplement appréhendez-vous le mouillé partout ailleurs qu'à la piscine. Et plus encore que le couloir des urgences, où « cela circule à la vitesse grand V » en ce moment. Je puis aussi vous dire qu'on y rencontre des gens sympas, avec lesquels on peut faire la causette quand ils ne sont pas encore à l'agonie. Et puis se rassurer l'un l'autre, à voir que l'autre n'est en guère meilleur état que vous-même !

Tante Yvonne - Rescapée (encore) de la température du 7 juillet 2015, dans la région de Thionville

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Allo DocteurLettre adressée à différents médias : "Mort programmée"

Je souhaiterais que ma protestation puisse être, au moins pour tous ses aspects importants, publiée. Je suis prête, à ce propos, à exposer le problème de vive voix.

Car un problème aux lourdes et graves conséquences se pose, dans le cas particulier d'un homme, Vincent Lambert, mais selon la solution qui va lui être apportée, cela va forcément faire jurisprudence. Et forcément influer sur notre mort programmée éventuelle.

Je précise que je ne suis ni croyante ni pratiquante d'une quelconque religion, et que mon sentiment à propos de ce très grave sujet n'est nullement influencé par une culture, ou une habitude de pensée. Certes, et forcément, il est, comme pour tout le monde, influencé par mon vécu !

Actuellement, des gens glosent, jugent d'un cas - de loin - pour un soi disant sacro-saint principe, et le plus souvent sans du tout être restés de longues heures, assis aux côtés du malade, donc ne connaissant son cas propre que par extrapolation - ou avec la distance du corps médical (je ne parle pas de l'épouse...), ces gens font des lois, ils incitent, et font pression, pour que tout un chacun songe à ses derniers instants, et, dans cette optique, à placer un billet dans son porte-feuille, avec, écrit dessus... ses dernières volontés - et la teneur de ces dernières semble si évidente qu'on ne juge nullement utile de préciser : dites si vous souhaitez que votre vie soit dans ce cas abrégé, OU qu'au contraire, vous soyez maintenu en vie par des moyens techniques « artificiels ».

L'idée de placer dans son porte-feuille un billet, avec, mentionné dessus : « Je souhaite être maintenu en vie dans toute la mesure des possibles » paraît si choquante qu'on n'en parle même pas !! Cette alternative est court-circuitée...

Or moi, elle ne me choque nullement. Ce qui me choque, c'est que des gens qui n'ont jamais eu à soigner un grand malade, à domicile, pendant 20 ans - se sentent autorisés à juger à la place de ceux qui sont en 1ère ligne, au front ! J'englobe dans ces personnes également les médecins, car le médecin n'est nullement « au front » ! Bien abrité dans son PC, il gère, ordonne. La personne qui est au front, c'est l'infirmière, et celle encore davantage au front, c'est l'épouse, ou la mère (voire la fille, ou l'époux), lesquels, à domicile, gèrent un cas très lourd, et on semble oublier que de nombreux cas se gèrent ainsi à domicile, dans l'ombre de modestes demeures.

Je vais essayer d'éviter de vous accabler du détail des problèmes personnels que nous avons vécu, mon époux et moi, pendant 20 ans, à propos d'une maladie rare, laquelle, dans les 10 dernières années de la vie de mon mari, a nécessité une alimentation par pompe nutritive branchée sur une stomie, au niveau de l'estomac. Mon mari, atteint d'une maladie, dite orpheline, la paralysie supra-nucléaire progressive ( qui s'installa lentement, en même temps d'ailleurs qu'une cécité totale), mon mari, au début, parlait encore, mangeait un peu, et se laissait guider, devenu, aveugle (là aussi petit à petit) puis, nous eûmes le choix entre : le laisser mourir de faim (déglutition impossible), ou le nourrir artificiellement. Pour moi, le choix ne s'est jamais posé !! Quand on connaît l'être qui vous est cher, que l'on étudie les moindres de ses réactions, aussi discrètes soient-elles, on SAIT ce qu'il souhaite !! Et ce qu'un être humain souhaite, c'est d'abord, d'être aimé par celle, celui ou ceux qu'il aime. Et ensuite, c'est aussi de souffrir le moins possible ! Or tout cela peut être rendu possible. Les antidouleurs sont au point... Par contre, l'amour, lui, ne se commande ni ne s'achète. Ce qui manque le plus à nos braves vieux (je ne place nulle intention péjorative dans cette appellation - c'est vrai, « vieux », à l'heure présente, cela veut surtout vouloir dire : incapable, inutile, usé, alors que dans MON esprit, le brave vieux, c'est celui qui a beaucoup vécu, et sait plein de choses que tant de gens négligeront de lui demander !)... ce qui manque le plus à « nos chers anciens », pour parler « plus moderne », c'est l'AMOUR. Ce dont ils souffrent le plus : la solitude, le ghetto des maisons de retraite.

On pourra me rétorquer : et ce fameux Vincent Humbert (et non Lambert), au cas tout aussi douloureux, et qui écrivit avec son pouce (seule pièce mobile de son corps...) dans la main de son médecin, et dans la main du journaliste qui l'aida à écrire ce fameux livre « le droit de mourir », ou similaire, qui écrivit une lettre à Chirac, (à l'époque Président de la République), lui, il désirait mourir, pourtant.... A eux, je répondrais : il désira mourir, oui... Mais sauriez-vous répondre à ceci : si sa bien-aimée avait choisi de rester à son chevet au lieu de partir (car elle avait craqué) - savez-vous si ce désir, exprimé APRES, ce serait également exprimé, dans ce cas de figure-là !?

De toutes façons, qu'un être jeune, tel Vincent HUMBERT, à l'époque, fauché, dans toute sa vigueur, puisse désirer mourir, avec, à ses côtés - ou non - un être aimé et qui le chérirait - je le conçois - le désir de mort peut être très fort chez un jeune, qui se sent diminué - et dans ce cas, je l'admets. Et si j'avais été la maman de Vincent Humbert, j'aurais fait comme elle, j'aurais tout fait pour que ce vœu se réalise, quitte à être emprisonnée.

Mais les cas sont généralement très différents de celui-là : on s'attache à la vie de plus en plus, au fur et à mesure de son vécu. Ce qu'on souhaite alors le plus, c'est une main amie. Qui permette qu'on traverse ensemble toutes les épreuves. Je disais toujours à mon mari : « tu vois, tant qu'on est à deux, il ne faut jamais se plaindre ». Il ne pouvait plus me répondre, mais je sentais une petite joie, un petit apaisement, parcourir ses membres aux muscles tendus et crispés (car la paralysie, elle ne détend pas, elle crispe, elle fait mal...).

Nous avons ainsi vécu ensemble « une vraie guerre du Vietnam ». J'en raconte toutes les péripéties dans un livre au titre qui dit ce qu'il veut dire: « Non Docteur, je ne me résigne pas ! ». Je déteste parler de cela devant des gens qui prennent un air apitoyé, en-même temps que cela suggère : « heureusement, à présent, il est... mort ! »... (il est décédé à l'âge de 87 ans, à la maison, toujours, dans mes bras). J'ai envie de crier à ces gens-là : Non, pas HEUREUSEMENT ! Je savais que la mort vaincrait ma patience, ma vigilance, mais j'en avais fait une affaire de vie ou de mort ! J'ai tenu le coup 20 ans, et... un moment d'inattention, un médicament s'étant ajouté à un autre, une soirée pas faite comme les autres, et voilà.

Mais si je me réfère à la tendance actuelle, cela voudrait dire que non seulement je me suis battue pour une vie à sauver pendant 20 ans, mais, que si cela se trouve, ce n'était pas de l'amour, mais de l'égoïsme, et de la cruauté. Que mon mari, dans le secret de son pauvre cœur, désirait mourir, mais que moi, je lui tenais, volontairement, la tête hors de l'eau !

Je trouve totalement inadmissible que l'on décide, pour un être qui ne peut plus se prononcer, de sa vie ou de sa mort à sa place ! En cas de doute, on doit lui laisser le bénéfice de la vie, et entretenir cette vie aussi correctement que possible. Personnellement, je n'ai jamais une seule seconde douté que mon mari souhaitait vivre, vivre avec moi, qui lui tenais la main, et lui balançais les bras au rythme de la musique des CD qu'il avait aimé : « le plus beau - de tous les tangos du monde - c'est celui - que j'ai dansé dans tes bras... ».

Certes, a priori, on peut penser qu'un mot, remis à une personne de confiance, ou déposé dans son porte-feuille, peut régler bien des choses. Et que, dans ce sens, il est pertinent de le faire.

Mon vécu m'incite à penser que non, au contraire, il convient de s'en méfier absolument.

Certains peuvent y être incités, et céder à la pression sociale, ce faisant, sans véritable conviction personnelle. « Pour faire plaisir », « pour en finir avec ça ». Au jour J, heure H, ils resteront prisonniers d'un billet qui traduit plus la pensée des autres que la leur propre.

Mais il y a aussi ce à quoi on pense beaucoup moins : ce billet, écrit 10 ou 20 ans avant sa mort, est-il encore la vraie traduction d'un sentiment qu'à présent nous allons supposer comme tout à fait sincère, 10 ou 20 ans auparavant. On ne pense pas assez que nos cellules, nos opinions, nos désirs, notre aspect, TOUT change, en nous, sur 10 ou 20 ans! J'ai assisté personnellement au cas très grave suivant : quelqu'un, atteint de la maladie de Charcot, en pleine force de l'âge (50 ans), affirma, à qui voulait l'entendre, énergiquement, haut et fort, que, dans le cas où les muscles de la respiration deviendraient, eux aussi défaillants, il ne souhaitait pas être placé sous respirateur, mais, au contraire, souhaitait qu'on le laisse mourir. Deux ans plus tard, il changea totalement d'avis. Mais il ne pouvait plus le dire... Alors comment l'a-t-on su !? Car, étant un scientifique, il avait des collègues amis qui lui avaient placé sur son ordinateur un système de traduction en morse, et il exprimait ses idées, toujours très claires, en tapotant, du seul doigt qui pouvait encore bouger (l'index), sur un clavier d'ordi modifié pour la circonstance.

Si donc vous ne disposez pas de ce système en morse, ou ne pouvez plus ni bouger les lèvres, ni aucun doigt, ou avez partiellement perdu la tête, et souhaitez avoir le droit de changer d'avis pour une chose aussi grave que celle de votre maintien en vie - ou non - et que vous avez pris « la précaution » (entre guillemets... car s'agit-il bien d'une précaution !?), que vous l'avez prise, cette précaution du petit billet, croyant bien faire, dix ans auparavant, ou même, simplement, quelques années avant, sachez que vous vous êtes condamné à mourir, quand bien même, et c'est pourtant le droit absolu de chacun, vous souhaiteriez bénéficier, plutôt, de « votre droit à vivre ! »... (seuls les imbéciles ne changeant jamais d'avis !).

Personnellement, et je le clame, je rédigerai ainsi mon billet : « je veux bénéficier de mon droit à vivre » !

Autre chose, qu'il convient de ne pas laisser dans l'ombre : on vous suggère une mort sereine. Un cocktail antidouleur ET ou suivi - d'une sédation profonde. Arrêt de toute alimentation et hydratation, bien évidemment. On laisse mourir, on ne fait pas mourir... Nuance ? J'en vois peu...

Mais, quelle que soit l'option, personne n'est jamais revenu de là pour expliquer si c'était vraiment vrai que l'on n'avait pas mal, et qu'on s'endormait d'un sommeil serein. Pour ce qui est de l'antidouleur : placée sous morphine, suite à une ablation d'un morceau d'intestin, je peux affirmer que cela me fut totalement pénible. Je paraissais, aux yeux des autres, ne pas souffrir, et d'un point de vue « classique », il ne s'agissait pas d'une souffrance, telle qu'on l'entend, mais plutôt d'une profonde perturbation de ma conscience, qui me donnait d'horribles nausées. Je préférais la souffrance « classique », on me débrancha de la pompe à morphine, et je gérais beaucoup mieux.

Question « sédation profonde » : mon frère, placé en soins palliatifs à la maison, souffrit, en silence, mais visiblement, pendant 5 jours, avant de mourir. De grosses gouttes de sueur froide étaient épongées par son épouse, terriblement choquée (elle me le raconta). Il ne pouvait juste pas le dire, qu'il était extrêmement perturbé ! Moi-même j'eus l'occasion d'observer un proche, à l'agonie « assistée », souffrant dans le silence, pendant de longues heures, apparemment immobile et endormi, avec des ulcères de sécheresse sur les lèvres et dans la bouche, sécheresse volontairement produite par des patchs de scopolamine, laquelle évite la salivation, et les râles produits par la salive, pendant l'agonie. Cela veut-il dire qu'on ne souffre pas !? J'en doute fort...

J'avais d'ailleurs eu l'occasion d'observer les dégâts de la scopolamine sur mon époux, médicament que le médecin de l'époque avait cru bon, à titre d'essai, de placer sur l'ordonnance. Selon les moments, en effet, mon mari pouvait saliver énormément (réflexe du corps malade, probablement), et il risquait de mourir noyé dans sa salive, puisqu'il ne pouvait ni l'avaler, ni la rejeter hors de sa bouche. J'observais alors les dégâts : vomissements de bile, teint totalement jaune. Perturbation profonde le rendant complètement flasque. Je stoppais la scopolamine au bout du 2ème jour, et je reste persuadée que si je ne l'avais pas stoppée, mon mari serait mort dans les jours qui auraient suivi.

Tout cela n'est pas très gai. Mais mon but n'a jamais été de vous écrire ici une « histoire gaie » !

J'ai l'air de juger sévèrement certaines personnes. Très sincèrement dit : j'aurais pensé comme elles, à trente ans ! : « Ils souffrent, ils sont là, tout bossus, tout tremblotants ! Ce serait mieux pour eux qu'ils ne soient plus là. ». Je l'aurais pensé. Car je n'avais pas encore expérimenté à quel point nous pouvons, si nous le souhaitons vraiment, par de gentils gestes, des attentions sans faille, le témoignage de notre amour, des paroles encourageantes, de la bonne humeur, de la disponibilité, de simples petits baisers, sur des joues creuses ou ridées, de l'optimisme, par rapport à leur situation qu'ils vivent mal - simplement, même, par des chansons, fredonnées souvent, en leur présence, leur redonner ce qui leur manque tellement, le goût de vivre ! C'est quand même mieux que de les condamner à mort !

Et surtout ne jamais croire qu'une personne qui ne vous voit plus et entend mal ne vous entend pas chantonner, ne perçoit pas votre présence, et n'entend pas si vous dites, distraitement, à quelqu'un d'autre : « Ce serait mieux qu'elle soit morte ». Meilleur moyen pour qu'elle finisse par le souhaiter !

Simone SCHLITTER - Présidente de l'Association Cancer-Espoir
3, rue des Peupliers - Zoufftgen - 57330 - Tél. 03 82 83 42 71

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Allo DocteurLes Barbies Turiques-et-Rac au centre EUROPA
La Fée Cigarette au Centre Europa

Ce que nous avons fait au centre Europa à Hettange-Grande, le vendredi soir, 30 janvier 2015

Nous étions là, toutes les cinq... Il y avait Joséphina. C'est ainsi que je la surnomme. Son vrai pseudonyme étant Joséphine sans a. « Baker » en plus les jours où je suis de bonne humeur. Il s'agit de notre Yvette (Wahl-Cassel, pour faire moderne). Joséphina, avec de surprenants cheveux auburn, lisses, vigoureux comme jamais (quel traitement miracle leur avait-elle fait subir !?). Joséphina gonflée à bloc. On allait en découdre ! Il y avait là Enaïra. Imprononçable lorsqu'on manque d'entraînement. Il s'agit en fait d'Ariane, mais retournée sens dessus dessous. Ariane. La fusée, ou simplement le fil que vous suivrez et qui vous conduira - haha - tout droit dans l'antre de la Fée Cigarette qu'elle venait d'incarner avec brio. Il y avait Marie. Marie et sa superbe. Elle, elle avait choisi Payette. Avec Y... Moi j'aurais préféré carrément « Paillettes multicolores ». Payette et son ventre de président du tribunal, son ventre de femme prête à accoucher de tous les coussins dont elle avait bourré son pantalon pour faire gras et bien nourri. Sa perruque blanche et soignée de Gentilhomme, posée sagement sur la tête d'un Mr.Business grondant, tempêtant et gesticulant à plaisir. Il y avait là Nicole. Traduisez : Ju-ju-Lé. Le pseudo évoque les sonorités chantantes de fillettes asiatiques. En fait (il faut le savoir), il a été créé à partir du début de prénoms d'êtres qui lui sont chers. Ju-Ju-Lé, sa voix de soprano, sa chandelle de l'ami Pierrot qui est morte, mais qui, pour nous, revivra éternellement, dans un clair de lune. Nicole et ses comptines. Sa mère Michel et son chat en peluche. Il y avait Mathilda-Alice, sa tenue blanche de jeune fille romantique et pure comme le lys dans la vallée. Mathilda, c'est moi. Romantique en secret. Mais là, j'avais le droit (et la mission) de le montrer. Alice dansant dans le brouillard, chutant dans le noir et se relevant aussi vite. Faisant semblant de rien. Tombée dans le vide, entre la scène surélevée et la table des mixeurs, au milieu de leur brouillard fumant. (Tac... tendinite, ma vieille, à quelque part au niveau du triceps, t'en a pour 3 semaines, si t'as d'la chance !).

Il y avait là Max et son frère William. Et leur matériel de pro. Et leurs projecteurs envoyant leurs flashs multicolores sur Payette-Business, moustachu, indigné, hurlant pour appeler à l'aide l'huissier-Nicole reconduisant éternellement les présumés coupables au vestiaire.

Max et son frère William, leur brouillard, leur fumée, nimbant de reflets dorés les cheveux noirs d'Ariane-la fée-sorcière, dont le diadème jetait aux alentours de furieux éclairs. Faisant apparaître Joséphina-Tchernobyl planant, fantomatique, au-dessus des frontières. Joséphina, en Mr Cochon-Saucisse, encore plus rose que nature. Joséphina, en Mr Légume, encore plus vert que des épinards. Avec des micros, en veux-tu-en-voilà, transformant les plaintes en cris d'outre-tombe ! Et les ricanements en prémonitions de bien mauvais augure. Répercutant les trémolos tremblotants, joyeux, et déterminés de Mr Alcoolo-Ariane jusque tout au bout de cette grande salle un peu trop vide pour raison de verglas (ça s'appelle « pas d'chance ! »).

Les feux des projecteurs de Max et William, dardant leurs rayons sur des os tout blancs que rognaient Fée-Ariane avide, et Mr Cancer-Joséphina ricanant. Tous deux sagement protégés de serviettes teintées de rouge-sang à l'encre de Chine. La fumée de Max et William, rendant Nicole, prêtresse servile, encore plus mystérieuse. Leur brouillard, faisant errer Alice-Mathilda dans un espace aux lueurs glauques. Et puis des flashs agressifs, tac et tac, complice de l'orgie délirante et décomplexée d'un Mr Alcoolo-Payette réellement « totalement givré ». Et lubrique, de surcroît (beau mec moustachu, entre parenthèse, bien qu'affublé d'un nez rouge-violacé aux allures de betterave forcée aux hormones).

Et puis les ovations que nous avions eues, tous et toutes, d'un public clairsemé, mais si emballé ! Brigitte qui m'avait dit, et re-mailé : « Quelle belle soirée - je me suis bien amusée »... Bernadette qui s'était écriée : « Bravo ! Très bien, vot' pièce ! Et quand vous êtes tombée dans l'trou, brusquement ça a fait tilt, j'vous ai r'connue : vous étiez la prof de tous mes gosses ! Vous ne vous êtes pas fait mal, au moins !? D'abord j'avais cru qu'c'était fait exprès ! ».

Et MAX ANIM qui avait remporté tous les suffrages d'applaudissements pour sa jonglerie de feux croisés et de sons savamment dosés.

Et le regard des filles, fier, brillant, défiant l'univers entier, d'avoir fait mieux qu'elle ce jour J. Merci, les filles, merci à Max ANIM, aux frères complémentaires, Max, le brun, et William, le gris, égaux pour la belle coupe de cheveux, et pour l'humour, tout de même aussi...! Ils s'étaient déplacés depuis Neufchef, avec leur camion, et leur matériel, avaient, dans le silence, experts, tout monté, tout contrôlé. Gratuitement ce soir-là. Pour nous. Pour Cancer-Espoir. Pour la beauté du geste.

Nous recommencerons. Autant qu'il le faudra. Pour montrer qu'on PEUT le faire ! Que c'est beau, ce qu'on fait ! Et amusant, très marrant. Bien qu'éducatif. Et éducatif, justement, parce qu'aussi « très marrant » ! Malgré « la cigarette » de la Fée, titre qui interpelle, et qui, peut-être, suggère la leçon de morale ennuyeuse et barbante. Et ç'avait été tellement tout le contraire que certains nous avaient dit, dans un cri du cœur : « Comme on s'est bien amusés, tout de même ! ».

Bien amusés ! Avec ces capotes de toutes les couleurs et ces saucisses de toutes les grandeurs. Avec ces cris qui fusaient des bouches et de derrière le paravent, et la fausse fumée, quasiment, qui sortait des oreilles. Avec Mme Hamburger, son accent américain, et sa casquette à la Mac Donald, éternellement courroucée. Avec Mr Saucisse, son cousin, rival, et pire ennemi. Avec Mr Business, le Président du tribunal (Payette) - au nom prédestiné - fustigeant d'éternels accusés - qui rentraient - sortaient - boitillant - trébuchant - pérorant et rotant - hilares ou furibonds.

Avec cette sorcière, aussi, déguisée en jolie fée, avide de chair fraîche - qui se repaissait, dans un rire sardonique, des dépouilles de tous les accusés du tribunal - et de leur accusateur - en présence de son amant et complice, tout de noir vêtu et à tête de mort : Mr Cé. Traduire : Mr CANCER, pour les non-initiés !

Texte écrit par Mathilda, Simone = nom de Baptême. Présidente de Cancer-Espoir de jour. Créatrice et directrice de la troupe Les Barbies Turiques et Rac... jour et nuit !

La pièce LA FEE CIGARETTE « En deux mots »...

Cette pièce, écrite par la présidente de l'Association Cancer-Espoir, Simone Schlitter, a pour but de montrer du doigt, d'une façon satirique et burlesque (donc en faisant rire !) les travers de notre société de consommation moderne, et de braquer la caméra, en particulier, sur l'addiction à l'alcool et au tabac.

Le plus souvent, seul l'acte 2 est présenté. Il se suffit en lui-même, et a une durée totale de 1 h 30 environ. Comprenant une 1ère partie de 1 h 10 env. (scène 1), une courte pause pour petit changement de décor (5 ' env.), et une scène 2, finale, d'env. 15 '.

Résumé de la pièce :

Une présentatrice masquée nous explique : « Alice, une jeune fille moderne, s'est laissée tentée par La Fée Cigarette, et elle tombe dans un sommeil profond... Nous allons assister à son rêve... ou plutôt à... son cauchemar... ! ». Alice fait une très courte apparition, tout de blanc vêtue...

Sur la scène d'un étrange tribunal apparaissent tour à tour le président, Mr Business, et différents accusés, tous plus ou moins effrontés, agités, soi-disant innocents, que Mr Business accuse avec véhémence. Son autorité étant régulièrement moquée par les différents accusés. Il y a tour à tour : Mr Cé (Mr Cancer de son vrai nom), Mr Tchernobyl, la diététicienne, le Dr Ecolo, Mme Chips, Mr Saucisse, son époux, cousin de Mme Hamburger, sa cousine détestée d'Outre Atlantique ! Chacun accuse l'autre des pires péchés, et se conforte dans son rôle d'innocent. Enfin apparaît Mr Légume, revendiquant d'être soigné, et qui finit par être cloué sur sa chaise, avant que d'être, de force, opéré par le Dr Ecolo, aidé en ceci par Mr Business et l'huissier.

De temps à autre apparaît la présentatrice qui, désespérément, cherche Alice, pendant que tous ont l'air « de s'en foutre ». MAIS : chaque fois que la scène se vide, Mr Business allant chercher lui-même les différents accusés, faute de mieux, Alice apparaît, muette, et gesticulant avec son ombrelle. Tour à tour, d'abord, euphorique, puis de plus en plus inquiète... Car, dans la pénombre, apparaît un fantôme, voilé de noir...

Enfin, après que nous soyons restés perplexes, concernant le sort de Mr Légume, à la scène 2, apparaît la Fée Cigarette, majestueuse, et totalement hystérique. Son amant et acolyte, Mr Cancer, tout aussi délirant. Et un autre prétendant, le fameux Mr Alcoolo, qui cuve son vin. Tous trois se livrent à une curieuse orgie aux senteurs de cannibalisme, brandissants des os, ainsi que les dépouilles des précédents intervenants du tribunal, sortis d'un grand sac... Tout cela sur fond de curieux gémissements, émanant de dessous la table et de nulle part... On fume d'énormes cigarettes en agitant des voiles gris et blancs (la fumée...), censés apporter le « vent frais du matin ».

Enfin, la Fée Cigarette et son amant Mr Cancer tombent dans les bras l'un de l'autre... C'est le moment où Alice se réveille...

Mr Business

Alice

Le final

Amusons-nous, au moins, ensemble, à regarder, si ce n'est « à écouter » !



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Allo DocteurL'euthanasie et les soins palliatif... ou « Le sujet qui fâche »

L'on parlait à nouveau, dernièrement, dans notre quotidien régional de la loi Léonetti et des soins palliatifs...

Je suis - suite à diverses expériences vécues - totalement réticente à ce qui se met en place. Je voudrais bien avoir le droit de développer un peu cela.... même anonymement si c'est la condition... J'ai demandé moi-même à un médecin qu'il prescrive des soins palliatifs pour mon frère, atteint d'un cancer inopérable de l'œsophage, et ma belle-sœur, son épouse, a été marquée à vie par ce qu'elle a dû vivre alors !! Mon frère, couvert d'une sueur glacée, sans bouger, sans ouvrir les yeux, dans le silence, agonisait. Ma belle-soeur m'a conbfié, par la suite : "Il n'est pas possible qu'il n'ait pas souffert, tous ces jours-là. Il n'avait rien de paisible... L'équipe ne lui parlait pas. Ne me parlait pas. Pendant 5 jours... A la fin, ils ont dit, devant lui : "Il se vide". Ca m'a fait très mal."

Je pense, à l'instar de pas mal d'autres personnes, et indépendamment de ce point d'interrogation à propos de la douleur, que les soins palliatifs sont une euthanasie déguisée... Mais ce qui est particulièrement grave, c'est que les gens à qui elle s'applique n'ont pas librement choisi cette euthanasie.

Tout se passe comme si notre terre étant trop peuplée, nos dirigeants choisissaient pour nous le moyen le plus commode, teinté d'un brin d'angélisme, pour faire disparaître les plus "abîmés", soi-disant sans souffrances, et avec beaucoup de décontraction et de légèreté ! Car absolument rien ne prouve que ce soit sans souffrance - j'aurais plutôt la preuve du contraire...

L'on nous dit que la différence entre l'euthanasie et les soins palliatifs consiste à ce que pour la 1ère, on donne la mort, délibérément, et que pour les soins palliatifs, "on laisse mourir". Plus précisément que : on administre des sédatifs dont les effets secondaires sont potentiellement mortels... et on laisse faire... Je trouve que c'est grave... La différence entre une agonie d'il y a un siècle, et une agonie "moderne", c'est que pour celle-là, il y avait des râles, et pour celle-ci, il n'y en a plus. Et pourquoi cette absence de râle aujourd'hui !? Car l'agonisant n'a plus de salive : on a neutralisé son émission de salive avec des médicaments du genre "scopolamine". La bouche est totalement sèche. Des ulcères se forment, par frottement. Même des bouts de langues peuvent être arrachés. On n'en a cure : le malade ne râle plus ! Dire qu'on lubrifie avec du sérum phy est une affirmation de pur principe. Moi, j'ai lubrifié ainsi la bouche de mon frère - mais en cachette - pour ne pas me faire gronder.

L'infirmière disait toujours seulement "je VAIS le faire"... (mon but n'est nullement de placer tout le personnel médical dans le même sac. Je connais de nombreuses infirmières très dévouées. Et des médecins également. Je condamne simplement un système de plus en plus perverti !)

L'absence de râle est un confort... pour les vivants ! Pas pour le mourant ! Qui peut croire raisonnablement que, quand un malade dégouline d'une sueur glacée, il n'a pas mal, uniquement parce qu'il ne peut plus crier, ni froncer le sourcil, ni grimacer !? Il est paralysé dans un étroit carcan qui l'empêche, même, de battre des paupières. Et, le cœur tranquille, les partisans de "la mort provoquée", ou de la "mort assistée" clament qu'il n'a pas mal !

Plusieurs expériences vécues personnelles : lorsque vous subissez une anesthésie générale, vous êtes endormis grâce à un mélange savamment dosé de plusieurs produits : dont l'un, vous faisant dormir, et l'autre, vous paralysant. Ce dernier est un composé à base de curare. Il permet que tous vos muscles se relâchent totalement, de façon à éviter toute crispation gênante lors de l'intervention chirurgicale. Or ce curare paralyse également vos muscles responsables de la respiration. Si, donc, nous n'étions pas assistés par un respirateur extérieur (lequel est introduit dans notre larynx au moment où nous nous endormons), nous serions très rapidement morts par asphyxie. Or il se trouve (c'est une anesthésiste qui me l'a expliqué), que, parfois, la dose de somnifère est légèrement insuffisante par rapport à la dose de produit à base de curare : le patient dès lors se réveille avant que le curare n'ait terminé son effet. Comme le patient est totalement paralysé, il ne peut même pas battre des paupières, qui restent fermées... et comme seul le respirateur assure son oxygénation, ce patient, qui a l'air de dormir, ne pouvant pas respirer "normalement", se sent étouffer... C'était mon cas, par 2 fois. Je vous jure que, dans votre carcan paralysant, "vous en bavez à mort", sans pouvoir crier "Au secours, aidez-moi". Pour les bien-portants, à vos côtés, tout est normal. Mais vous, vous vous sentez mourir..!! S'arroger le droit de conclure que le patient, immobile, l'air de dormir tranquillement, quelques gouttes de sueur perlant à son front, "ne souffre pas", uniquement parce que vous ne le VOYEZ PAS souffrir, est abusif. Et dangereux...

Ma conclusion : Un livre de SF fut écrit, il y a quelques décennies, par un auteur remarquable et visionnaire : il s'agissait de SOLEIL VERT. Un film en fut réalisé quelques années plus tard. Il s'agissait d'une société invitée à choisir "la mort douce et en musique". Des chambres spéciales étaient prévues à ces fins. Des camions-bennes, la nuit, happaient les passants, et les emmenaient dans une mystérieuse usine. Par ailleurs, la nourriture principale consistait en tablettes vertes et croquantes baptisées "soleil vert". Un détective enquêtait pour son compte, à ce propos, et finit par découvrir que les usines, précisément, transformaient les humains capturés en tablettes de nourriture pour les vivants... Cannibalesque histoire... Nous n'en sommes pas là - mais à force - qui sait !?

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Allo DocteurJ'ai vaincu mon cancer du sein...

« J'ai vaincu mon cancer du sein. Je suis vivante, et heureuse. Que mon témoignage serve à toutes celles qui sont dans l'angoisse... »

ITW en vidéo, réalisée par Cancer-Espoir, auprès de GIARRATANO Estelle, psychologue du travail , et directrice de l'Association TREMPLIN

Voici nos questions :

  • Présentez-vous à nos auditrices... et dites-nous à quel âge et il y a combien de temps de cela vous avez découvert ce cancer, et en quelles circonstances...

  • Quelle fut votre réaction en face du verdict ?

  • Que vous ont dit exactement les médecins, vous êtes-vous sentie soutenue par le corps médical ?

  • Comment votre famille a-t-elle réagi ? Vous a-t-elle été pendant ces épreuves d'un grand secours ? Etes-vous parvenue à vous confier entièrement à votre époux ? Ou à vos parents. Ou à des amis ? Eprouviez-vous à ce moment le besoin d'un soutien moral fort, et avez-vous pu en bénéficier ?

  • Pouvez-vous nous décrire un peu plus à quel degré vous étiez atteinte ?

  • Votre opération s'est-elle bien passée ? Vous a-t-on posé de suite une prothèse, ou cela fut-il fait en 2 temps ?

  • Parlez-nous de cette prothèse et de votre sentiment à ce propos...

  • Pouvez-vous nous décrire votre chimiothérapie, à Alexis Vautrin (durée totale, fréquence des cures...) ? En avez-vous physiquement souffert ? Moralement, le supportiez-vous bien ? Etiez-vous bien entourée ? Vous avez perdu vos cheveux. Comment le viviez-vous ?

  • Actuellement vous êtes encore sous médicaments... Parlez-nous de ces médicaments ? Combien de temps devrez-vous les prendre encore ?

  • Avez-vous l'impression que cette épreuve, pour vous, fut terrible ?

  • Pourquoi souhaitez-vous témoigner aujourd'hui ?





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Allo DocteurLes Barbies Turiques-et-Rac en chanson

La troupe de Cancer-Espoir - FORUM « Bien vivre son temps libre » 2014

La troupe de théâtre de l'Association Cancer-Espoir explose dans la gaîté, se fait connaître, et fait des adeptes. Cette troupe travaille depuis 2 ans sur une pièce, la Fée Cigarette, dont le sujet n'est pas encore (hélas) hors sujet actuellement... Plus de renseignements ici.

Au forum, la troupe, en costume d'apparat, s'est un peu défoulée. Comme les hauts-parleurs, au plafond, occultaient beaucoup les paroles de ceux placés plus bas, on pouvait se permettre de dire (et chanter) à peu près n'importe quoi... ce n'était guère audible.

Amusons-nous, au moins, ensemble, à regarder, si ce n'est « à écouter » !




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Allo DocteurLecture de Cancer du soir... Espoir

Nouveauté :

Tombez sous le charme de Nicole LOHEZIC, et laissez-vous bercer par une lecture sensible, accompagnée de quelques notes de piano : elle nous lira des extraits de Cancer du soir... Espoir, livre écrit par Simone Schlitter et relatant une douloureuse expérience vécue. Laquelle à présent n'est plus qu'un mauvais souvenir...

Cette lecture est programmée en 5 vidéos de chacune environ 10 minutes.

Si la lecture complète vous intéresse, vous pourrez vous procurer le livre en le commandant en librairie : Editions de l'Officine, Cancer du soir...Espoir ! Auteur : Simone Schlitter ou en téléphonant au 03 82 83 42 71

Prix : 17,50 € + éventuels frais de port

Bénéfice entièrement reversé à l'Association Cancer-Espoir











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Allo DocteurLa Fée Cigarette aux Bleuets à Yutz


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Allo DocteurL'Heuh-tanasieTante Mathilde

J'sais pas si vous, vous avez ben compris l'problème. Pour moi, c'est simple : y a plusieurs camps :

Le camp du Docteur Machin qu'y dit : « S'y veulent mourir, faut les aider à mourir », et pis le camp du Docteur Chouette qui dit : « Faut les laisser mourir ».

J'ai quand même pas bien compris s'y a pt'être encore un 3ème camp qui dit : « Faut pas les laisser mourir, faut les aider à vivre - dans tous les cas ». Mais j'ai bien compris qu'y a un camp qui dit : « En fin de vie, faut pas les aider à mourir, faut les aider à survivre encore un peu, en douceur ». Ça, ça s'appelle : soins palliatifs, je crois.

Alors bon !

« Les aider à mourir », y en a qui disent que ça s'appelle « tuer » en français. Y parlent de suicide assisté. Pis y a les aut' qui disent : « Oui, mais qui qu'c'est qui vous prouve qu'y veulent vraiment mourir, ces gens-là ? »

Alors, y en a qui répondent : « Ben, c'est parce qu'y l'ont écrit avant d'mourir ! »

Pis c'eux d'l'autre camp qui rétorquent : « Ça fait dix ans qu'y balladent c'billet dans leur porte-feuille. En 10 ans, vous changez pas d'avis, vous !? Moi si ! » (Y a qu'les imbéciles qu'y changent jamais d'avis...)

Pis ceux d'l'aut' camp qui répondent : « Oui, mais en plus, le malade, à l'heure qu'il est, aussi, y veut mourir ! »

Pis ceux du camp adverse qu'y répondent : « Comment vous l'savez, puisqu'y peut pu parler !? »

Pis les aut' qui répondent : « J'le vois, parce qu'y hoche la tête, ça veut dire : « J'veux mourir ! » Et de plus, y tourne de l'oeil, ça veut dire : « On achève bien les ch'vaux » ! C'est cruel de le laisser vivre...

Pis y a ceux qui décrètent : on va confier l'analyse à des psy, qui vont voir, d'après certains signes, s'y veut mourir ou pas !

Alors, y a ceux des soins palliatifs qu'y s'en mêlent, et qu'y disent : « Chez nous, on meurt doucement et sans souffrance, quand l'heure est venue ! »

J'ai juste pas très bien compris comment ça se passe « pour ceux dont l'heure est encore pas venue » ! Par exemple des gens de 20 ans, ou 40 ans, ou même de 80 ans, dont le cœur est encore bien costaud, mais qu'y sont dans l'coma. J'crois qu'à 20 ans, ils les gardent en vie, avec des tuyaux. Mais à 80 ans, c'est sûr, même avec un bon cœur, y parlent « d'acharnement thérapeutique ». J'ai pas trop bien compris à partir de quel âge ça s'appelle « acharnement, d'ailleurs... »…

Sur ce, j'vais vous raconter c'qui est arrivé à mon brave vieux Maurice, appelé Momo (mon beau-frère) : Momo, après son AVC, s'était tout bien rétabli, y r'montait, descendait les escaliers, j'lui faisais faire « sa gym » tous les jours, tout se passait bien jusqu'au 2ème AVC. Là, j'avais pas t'nu le coup, pour le soigner, parce qu'y fallait l'attacher dans le lit, et qu'j'avais à m'occuper de mon mari chéri, paralysé total.

Et si j'avais mis mon mari à l'hosto, dans son état j'le condamnai à mort à coup sûr !... Alors, j'vous l'dis franchement : mort pour mort, j'avais laissé partir le brave vieux Momo à sa place.

Anita (c'était mon aide), et moi, on faisait à Momo des biberons de bonne soupe aux légumes, avec du lard cuit dedans, on passait tout ça à la moulinette, et à la passette, et Momo, y buvait 5 biberons de soupe par jour. Parfois, quand il avait bien bu, y nous faisait un p'tit sourire. On avait encore apporté les biberons à l'hosto. Mais le personnel nous r'gardait d'travers... Après, y m'avaient obligée de le placer. J'avais signé son arrêt de mort.

J'savais bien qu'c'était son arrêt de mort, mais j'savais pas qu'ça irait si vite... Pour simplifier, au lieu des biberons, y zavaient branché un tuyau dans une veine du cou, avec une poche sur une potence. Momo avait pu besoin d'biberons. Et comme y lui collaient des patchs de scopolamine, Momo passait son temps à dormir - et vous savez bien : « qui dort dîne ». C'était bien pratique, et la perf n'avait pas besoin de couler... Comme elle semblait toujours bouchée quand j'arrivais, c'était moitié mal, vu que Momo « dormait au lieu de dîner ». Parfois, la f'nêtre était grande ouverte, au mois de mars, et quand je râlais, on m'disait : « Il a trop chaud » ! Sur ce, on fermait la f'nêtre et on apportait une couverture, pas vraiment pour satisfaire Momo (puisqu'il dormait), mais pour que « j'arrête de râler tout l'temps ! »

Le plus grave : Momo, à cause d'la scopolamine, n'avait plus d'salive... Comment j'sais ça !? Ah ben, mes pov chéris, Tante Mathilde en a bavé assez dans sa longue vie pour savoir ça ! La scopolamine, elle a deux avantages : d'abord elle fait dormir. Ensuite, elle empêche les demi-mourants de saliver, donc ils ne meurent pas étouffés dans leur salive, ils meurent sans bruit - et sans râles, et ne dérangent personne ! Quand l'infirmière était pas là - c'était souvent le cas - je rinçais la bouche de Momo avec du sérum phy (l'eau salée qu'on met dans les yeux des bébés pour les laver). J'faisais attention d'pas lui faire mal, parce qu'il avait plein d'ulcères dans la bouche (vu qu'elle était sèche). Au téléphone, le toubib préposé aux soins - rarement là car il était ailleurs - avait sèchement asséné : « Pas d'acharnement thérapeutique, Madame. D'ailleurs, vous avez signé pour qu'on lui fasse pas d'gastrostomie » !

J'tombais des nues ! J'avais rien signé du tout. Alors j'avais l'choix : ou j'm'occupais de mon bon mari chéri, paralysé, et nourri par gastrostomie, j'm'en occupais bien, et j'laissais tomber les procès, et la lutte pour la survie d'Momo - et telles que les choses étaient parties, elle était plutôt compromise, cette survie ! Ou bien j'me battais sur tous les fronts, et j'allais perdre toutes les batailles.

Et c'est pour ça, parce qu'j'avais pas vraiment l'choix, que not pov vieux Momo mourut quelques s'maines plus tard.

Et j'suis pas sûre du tout qu'ce fut sans douleurs. Parce que je sais qu'on peut dormir à moitié, avoir très mal, et ne pas pouvoir ouvrir la bouche, et ouvrir les yeux, pour dire « ça va pas » ! J'l'ai vécu !! Et ses ulcères, dans la bouche, ça m'étonnerait beaucoup qu'ils l'aient laissé mourir et partir tranquille et sans souffrance...

Vous savez, avec c'qui z'appellent « l'acharnement thérapeutique », faut en prendre et en laisser !! C'est une belle expression savante pour dire qu'on va laisser la barque dériver au fil de l'eau...

Quant à l'heuh-Tanasie, j'vais vous dire : à propos de Roger, mon mari, un jour, une bonne femme qui aimait juger de toute sa hauteur, et de loin, m'affirma : « C'est par égoïsme que vous le maintenez en vie ! Lui VEUT mourir! C'est VOUS qui n'voulez pas ! »

Moi, je répondis tranquillement : « Non, y n'veut PAS mourir ! »

Elle : « Comment vous pouvez l'savoir !? »

Moi : « C'est parce que, parfois, sur ses lèvres, je vois comme l'ombre d'un p'tit sourire » !

Et cette femme à la langue si bien pendue, et aux idées si péremptoires, après ça, à mon grand soulagement, elle se tut !

Note de l'auteur : Mon livre : Non, Docteur, je ne me résigne pas, parle précisément d'une lutte de 20 ans pour « la survie de Roger » !

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Allo DocteurLa Fée Cigarette aux Séquoïas à Florange


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Allo DocteurUn agriculteur victime reconnue des pesticides

Interview concernant Mr Dominique MARCHAL, de Rambersviller (Vosges), agriculteur victime des pesticides, par Simone SCHLITTER, de l'association Cancer-Espoir

Ce 1er questionnaire, auquel Mr Dominique Marchal aura l'amabilité de répondre par écrit, sera normalement suivi d'une ITW sous forme de vidéo

Introduction aux questions :

Nous avons pris connaissance de votre préjudice par une série de médias, tout d'abord notre journal le RL, lequel a permis que nous nous mettions en rapport avec vous. Ensuite, des sites d'associations tels que Générations futures, ou Victimes des pesticides, ou encore Phytovictimes, nous ont permis une 1ère documentation. Nous nous doutions plus qu'un peu que les pesticides faisaient des dégâts pas seulement sur les insectes... Mais là, nous sortons de notre enquête, écoeurés !

Pour bien faire, il faudrait nous transformer, nous aussi, en association de Victimes des abus des lobbys utilisant la modernisation pour s'enrichir aux dépends des braves gens !

En attendant de pouvoir le faire, nous vous offrons une plate-forme pour clamer tout haut ce que trop de gens pensent tout bas. Nous avons visionné de nombreuses vidéos, dont la vôtre (qui fut la première...)

Avant que de vous laisser exposer, en détails, votre douloureuse aventure, lors d'une ITW par vidéo, ainsi que convenu, nous aimerions qu'ici vous répondiez, dans un 1er temps, à une série de questions qui permettraient de développer davantage certains aspects. Nous essayerons, ensuite, d'éviter si possible les redites, tout en gardant le soucis de souligner, même avec répétitions, ce qui doit l'être !

Voici nos questions :

  1. Combien d'années a duré votre combat pour faire reconnaître, devant la justice, votre maladie professionnelle ?

  2. La leucémie - c'est le nom de la maladie contractée - vous plaçait-elle en danger de mort, à terme !?

  3. En souffrez-vous encore ou êtes-vous reconnu « en rémission complète » (donc quasi sans risques de rechute... en l'état...)

  4. Combien de temps dura votre chimiothérapie, et cela vous a-t-il laissé des séquelles, et si oui, lesquelles ?

  5. Outre le danger réel probable auquel vous exposait cette leucémie, en quoi était-elle handicapante pour votre activité d'agriculteur (fatigue particulière p. exemple) ?

  6. Avez-vous actuellement repris l'exploitation céréalière ? Combien d'hectares à l'époque ? Ou êtes-vous en invalidité totale (ou partielle, si vous exploitez encore) ?

  7. Si vous avez repris l'exploitation, quelles mesures avez-vous prises pour ne plus, ou presque plus, vous exposer au danger ? En particulier, dans le commerce, existe-t-il des produits moins nocifs qui pourraient pratiquement remplir le même usage que ceux contenant du benzène ? Utilisez-vous encore des produits à base de benzène ? Avez-vous réduit leur volume par hectare... ou réduit vos hectares (rappelez-nous votre volume de culture, AVANT la maladie...) ?

  8. Le benzène est-il SEUL nocif, ou d'autres pesticides courants existant sur le marché sont-ils, à votre connaissance, également cancérigènes ?

  9. Vous précisez, dans la vidéo que nous avons visionnée, que vous ne pouviez pas utiliser de masque, car dans votre cabine, l'atmosphère surchauffée devenait irrespirable... ce que nous croyons tout à fait ! Pensez-vous toutefois qu'un masque vous eut protégé beaucoup plus !? Car il n'élimine que les plus grosses particules... Nous pensons en particulier à vos yeux... Et au contact de vos mains et bras avec le produit...

  10. Si des gens avaient résidé à quelques mètres de vos champs de céréales, pensez-vous qu'ils auraient, eux aussi, été exposés à un certain danger ? Connaissez-vous des gens qui se soient trouvés dans cette situation, et qui le soient encore actuellement ?

  11. Savez-vous si les enfants risquent davantage que les adultes ?

  12. Les grains de céréales qui sont placés dans des silos ou des sacs et vendus à des coopératives d'achat peuvent-ils contenir, eux aussi, des pesticides non éliminés (nous pensons que oui...) ?

  13. Pourriez-vous préciser quelles sont les autres maladies liées à l'usage intensif des pesticides qui ont été reconnues à ce jour « maladies professionnelles », et nous les décrire un peu ?

  14. Comment définir ce qu'on nomme l'agriculture bio ?

  15. Je crois que vous n'envisagez pas le bio. Pouvez-vous donner quelques détails ?

  16. Connaissez vous des agriculteurs bio qui puissent « s'en sortir honorablement », et si oui comment analysez-vous la situation ?

  17. Pensez-vous que l'agriculture biologique soit une bonne chose du point de vue santé pour les agriculteurs et les consommateurs ?

  18. Pouvez-vous dès lors expliquer un peu en détails et pour les profanes que nous sommes ce qui bloque les agriculteurs pour se reconvertir ou pour démarrer ce genre de culture ? (Peut-être l'aurez-vous déjà expliqué dans la QU n° 16...)

  19. A écouter les rapports des victimes (connues...) des pesticides, on croit volontiers qu'une omerta existe à ce propos. Comment l'expliquez-vous ?

  20. Le pot de fer, et le pot de terre, qu'en pensez-vous ?

  21. Est-ce exact que vous avez fondé l'association PHYTOVICTIMES, dont vous êtes actuellement le vice-président ? Pouvez-vous confirmer que cela est en rapport direct avec votre propre vécu ?

  22. Pensez-vous qu'à l'heure présente, le public soit suffisamment alerté par rapport au danger potentiel ?

  23. Pensez-vous que le gouvernement fait tout ce qu'il peut ? Si vous étiez F. HOLLANDE (ou le ministre de l'Agriculture), quelle mesures non prises encore prendriez-vous ?

  24. Pensez-vous que, seul, et surtout sans le soutien sans faille de votre épouse, vous auriez eu la force morale de continuer à livrer bataille !?

  25. Que pensez-vous de l'écologie ?

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LES MEFAITS DES PESTICIDES : LES VICTIMES



A la suite de l'interview :

A la suite de l'ITW de Mr Dominique Marchall, victime des pesticides, ci-dessous, extrait du Canard Enchaîné, un petit avant goût d'une certaine manne qui nous tombe du ciel. Manne rime avec banane, et pesticide avec trucide...

Cet épandage est sans pitié

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Courriel du 02/02/16 de Mr Dominique MARCHAL

Venez me soutenir à la cour d'appel de METZ le 25 février 2016 à 9H.

RESUME DES FAITS :

Comme vous le savez depuis 2OO2 je mène un combat pour démontrer le lien entre ma maladie et les pesticides. En 2006, j'ai obtenu la reconnaissance en maladie professionnelle auprès du Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale des Vosges (TASS).

En 2010 nous avons rencontré d'autres agriculteurs malades des pesticides et nous avons décidé de créer l'association Phyto-Victimes. A cette occasion nous avons rencontré Maitre LAFFORGUE avocat spécialisé pour les maladies professionnelles. Celui-ci nous a conseillé de demander réparation du préjudice.

Etant donné que toutes les firmes étaient concernées Maître LAFFORGUE a saisi la CIVI (la Commission d'Indemnisation desVictimes d'Infraction). En avril 2012 la CIVI d'Epinal a été condamnée à me dédommager. La décision a été confirmée l'année suivante par la cour d'appel de Nancy qui soulignait les fautes des fabricants. Ceux-ci ne pouvaient ignorer que leurs produits contenaient du benzène, et exposaient leurs utilisateurs au risque grave de contacter ce type de maladie.

La cour de cassation en décembre 2014 a annulé la décision en considérant la nouvelle réglementation réputée « plus douce » après l'abrogation en 2001 de certaines dispositions concernant les produits phytos. Celle-ci devrait s'appliquer, y compris aux faits antérieurs à l'évolution législative.

Les intérêts des fabricants des pesticides sont protégés au détriment de la santé publique. Nous ne pouvons accepter une telle décision. C'est pourquoi je vous demande de venir me soutenir à l'audience qui aura lieu le 25 février 2016 à la cour d'appel de METZ à 9h00.

Au-delà de mon combat, ce jugement sera aussi celui de tous les malades des pesticides. Car celui-ci pourra faire jurisprudence.

Un bus est mis gracieusement à disposition des personnes désireuses de me soutenir. Il s'arrêtera à LUNEVILLE, NANCY, PONT A MOUSSON.

Pour des raisons d'organisation, je vous demande de bien vouloir vous inscrire soit par mail ou par téléphone 06 31 10 66 47.

Merci d'avance - Dominique

Simone SCHLITTER, présidente de l'association Cancer-Espoir, se rendra à la cour d'appel de Metz pour soutenir Mr MARCHAL. Tous ceux et celles qui souhaiteraient soutenir cette cause peuvent également téléphoner à Simone qui se propose d'organiser un covoiturage, au 03 82 83 42 71. N'hésitez pas si votre matinée est libre !

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L'UNE DES VICTIMES DES PESTICIDES A LA COUR D'APPEL A METZ

Tous ceux qui ont vu notre article précédent : « Un agriculteur victime des pesticides nous appelle à l'aide » savent déjà de quoi il retourne. Pour les autres, je les invite à cliquer ICI

Cancer-Espoir s'est fait représenter, en la personne de sa Présidente, Simone Schlitter, pour se joindre aux nombreux sympathisants de Mr MARCHAL Dominique, au procès en Appel, qui se tenait à Metz, le 25 février 2016.

Rappel des faits :

Mr Dominique MARCHAL, souffrant d'une variété de leucémie, depuis des années, suite à l'exposition aux pesticides dans la pratique de sa profession de céréalier, a réussi, après un premier long combat juridique, de faire reconnaître sa maladie en tant que maladie professionnelle.

Dans un 2ème temps, il a demandé d'être indemnisé de son préjudice, en tant que victime, et s'est tourné vers la CIVI (Commission d'Indemnisation des Victimes d'Infractions pénales). Celle-ci refusa. Mais elle fut condamnée à payer, en appel. Par contre, la cour de cassation cassa le jugement, mettant en avant des modifications de certains textes de lois.

L'audience qui nous concerne porte donc sur la contestation de la pertinence de cette décision de la cour de cassation.

L'avocat, Me LAFFORGE, spécialiste de ce genre de cas (de plus en plus fréquents...), avec, à ses côtés, une jeune avocate chargée spécialement de la partie « textes de lois », opposa les uns après les autres, ses contre-arguments, avec une impressionnante maîtrise. Il fut convaincant.

La décision de la cour sera communiquée à Mr Marchal au mois d'avril.

Nous attendons, tous, avec impatience, la communication de cette décision, qui pourra faire jurisprudence.

Cela m'a inspiré un éditorial, que vous pourrez trouver en cliquant ICI... Je vous y livre un jugement forcément partisan, expression de mes sensations et sentiments personnels - surtout, je ne voudrais pas que l'on me prenne pour un oracle que je ne suis pas (hélas)... Donc : « qui vivra verra » et « que sera sera » !

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Article du Républicain Lorrain du 26 février 2016 par Eric Nicolas - Photo Marc Wirtz

PESTICIDES : LE LONG COMBAT D'UN AGRICULTEUR

Contaminé pendant vingt ans par les pesticides qu’il a pulvérisés sur ses céréales, Dominique Marchal, 58 ans, cultivateur près de Lunéville (54), a développé un syndrome myéloprolifératif. Il se bat pour être indemnisé.

Pesticides

L’avocate générale a demandé à la cour de faire droit à la demande d’indemnisation de Dominique Marchal.
La décision sera rendue le 21 avril. Photo Marc WIRTZ

Il a répandu pendant plus de 20 ans des pesticides dont il ne connaissait pas la dangerosité. Le syndrome myéloprolifératif qu’il a développé depuis 2002 a été reconnu maladie professionnelle quatre ans plus tard par le Tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass) d’Epinal. Mais son combat pour obtenir une indemnisation est loin d’être fini.

Dominique Marchal était hier matin à Metz, à la barre de la première chambre civile de la cour d’appel. Cet agriculteur de 58 ans était accompagné d’une cinquantaine de membres de l’association « Phyto-Victimes ». « C’est ma maladie, mon combat, mais aussi celui de tous ceux qui risquent un jour d’être malades à cause des pesticides. »

« Une désinformation volontaire, organisée »

Associé depuis 1977 dans le Gaec familial de Serres, près de Lunéville, Dominique Marchal pensait avoir obtenu gain de cause quand, en mars 2013, la cour d’appel de Nancy avait confirmé un jugement de la Commission d’indemnisation des victimes d’infraction pénale (Civi) d’Epinal, et condamné le fonds de garantie à l’indemniser. Le préjudice du cultivateur devait être déterminé après une expertise médicale. Mais, en décembre 2014, la Cour de cassation, saisie par l’organisme de solidarité nationale, avait annulé cet arrêt nancéien.

En avril 2012, la Civi - et c’était une grande première en France - avait estimé que la pathologie de Dominique Marchal résultait d’une infraction (une faute par imprudence, en l’occurrence) et avait reconnu le « lien de causalité » entre sa maladie et l’usage intensif des produits phyto-sanitaires utilisés. Une expertise réalisée sur 16 de ces produits était venue, par exemple, démontrer que 7 contenaient du benzène, 11 du toluène et 10 des alkyls-benzènes.

Lors des audiences, tant devant la Civi que la cour d’appel de Nancy, Me François Lafforgue, l’avocat de l’agriculteur, n’avait eu de cesse de mettre en avant les manquements des fabricants sur « l’information concernant la dangerosité des produits et les mesures de protection à prendre. En outre, ils ont laissé sciemment sur le marché des produits dangereux alors qu’ils avaient une obligation de prudence. La présence de benzène n’était même pas indiquée sur les étiquettes des produits phytosanitaires utilisés. Aucune mention sur les risques pour l’homme et les moyens de protection ! Juste cet avertissement "Attention aux irritations"… ». Hier, l’avocat a dénoncé « une désinformation volontaire, organisée, pour éviter que les utilisateurs renoncent à acheter ces produits ».

Me Welschinger, le conseil du Fonds de garantie, a, lui, assuré que ce dernier était « du côté des victimes » mais qu’il fallait établir « la présence d’infractions » et que la Civi ne pouvait « se substituer à un juge d’instruction ».

Me Lafforgue, qui a évoqué « un très long chemin, un trop long chemin judiciaire », a balayé d’un revers de main plainte pénale et instruction. « On aurait alors attendu un procès pendant 20 ans ! Certains des fabricants n’existent même plus… ».

L’avocate générale, Caroline Chope, a demandé à la cour de faire droit à la demande d’indemnisation de Dominique Marchal. Délibéré le 21 avril.

Eric NICOLAS

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Le texte ci-dessous vient d'être envoyé à l'association Cancer-Espoir par Mr Dominique Marchal. Rappel des faits ci-dessus

21 AVRIL 2016 - DECISION DE LA COUR D’APPEL DE METZ : Dominique MARCHAL, l’agriculteur empoisonné : une décision incompréhensible

La Cour d’appel de METZ vient de rendre son jugement dans le procès opposant Dominique Marchal à la CIVI (Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infractions). L’agriculteur de Meurthe et Moselle (54) avait saisi la CIVI en 2012. Décision confirmée en l’année suivante par la cour d’appel de Nancy qui soulignait les fautes des fabricants. La cour de cassation a en décembre 2014 annulé la décision en s’appuyant sur une nouvelle réglementation réputée « plus douce » après l’abrogation en 2011 de certaines dispositions concernant les pesticides.

Aujourd’hui la Cour d’Appel de Metz vient d’annuler les 2 premières décisions, qui donnaient droit de réparation à Dominique MARCHAL.

La cour d’appel de Metz vient de donner raison aux industries de l’agrochimie, et aux pouvoirs publics, qui pourront continuer à mettre sur le marché des produits dangereux pour la santé des utilisateurs et des riverains.

Cette décision est incompréhensible étant donné le nombre croissant de professionnels victimes des pesticides, l’augmentation des reconnaissances en maladies professionnelles, et la création de 2 tableaux de maladies professionnelles faisant le lien avec une exposition aux pesticides.

De nombreux ouvrages et documentaires ont mis en avant ces dernières années la dangerosité et l’impact des pesticides sur la santé, comme par exemple dans le rapport de la mission sénatoriale, dans la synthèse de l’Inserm en 2013, ou encore dans le travail de Cash investigation sur France 2.

Il est impossible aujourd’hui de nier l’impact des pesticides sur la santé des travailleurs.

Les agriculteurs ainsi que tous les autres professionnels victimes des pesticides subissent une double peine : la maladie en premier lieu, mais aussi l’impact de celle-ci sur leur travail.

Dominique Marchal et Phyto-Victimes espèrent que ce procès continuera à ouvrir la voie à d’autres procédures, permettant ainsi de briser la loi du silence dans le monde professionnel et continueront à se battre pour obtenir réparation du préjudice.

Contacts presse :

- Dominique Marchal : 06 75 70 65 54 - dom.marchal2@wanadoo.fr

- Maître François Lafforgue : 01 44 32 08 20

- Phyto-Victimes : 06 74 78 88 27 - contact@phyto-victimes.fr

Commentaires de Cancer-Espoir : on a beau se dire “ selon que vous serez puissant ou misérable...suite connue...”, cela ne fait ni rire ni sourire, mais grincer des dents !

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POT DE TERRE ET POT DE FER

Depuis des années, nous suivons le dur combat que Mr Dominique MARCHAL doit livrer pour être indemnisé par les fabriquants de pesticides. Il vient de perdre son procès au pénal. Nous avions assisté à l'audience en appel, à Metz, et elle nous semblait de bon augure. On sentait dans l'air l'adhésion à la bonne cause. Sauf bien sûr concernant l'avocat de la CIVI...

C'est effectivement incompréhensible et... totalement dégoûtant !

Pour lire le communiqué de presse de PHYTO-VICTIMES (association d'aide aux professionnels victimes des pesticides) : cliquez ici. Pour un contact avec l'association, voir les liens ci-dessus.

La Présidente de Cancer-Espoir

Simone SCHLITTER

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Allo DocteurThéâtre sous le chapiteau

Nous vous présentons ici deux petits sketchs, extraits de notre pièce La Fée Cigarette, que nous venons de jouer au forum des Associations, sous le chapiteau, place de la Liberté, à Thionville, le 19 octobre 2013. Nous nous excusons de la (très) mauvaise sonorisation : la « salle » ne peut telle qu'elle se prêter à une bonne acoustique… Je vous présente la troupe :

  • La chanteuse de comptine, pseudonyme Jujulé, de son vrai nom Nicole LOHEZIC

  • Mr Saucisse et Mr Tchernobyl sont ici représentés par Fred SIMOUNET

  • Mr Business est joué par Mathilda, c'est donc moi, Simone SCHLITTER

  • Mr Alcoolo et Mme Hamburger sont joués ici par Marie-Jeanne SIMON

Le 1er sketch s'intitule : Mr Saucisse et Mme Hamburger se détestent

Le 2ème sketch s'intitule : Mr Tchernobyl et Mr Alcoolo reconstruisent le monde



LA FEE CIGARETTE AU FORUM DES ASSOCIATIONS 2013



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Allo DocteurLa formation des médecins à propos des médicaments :

Les questions : vu les discussions actuelles, nous aimerions avoir le sentiment des médecins :

  • Estimez-vous être assez formé ?
  • Votre formation universitaire, à ce propos, vous a-t-elle semblé suffisante et sécurisante ?
  • Sinon, comment souhaiteriez-vous que s'articule cette formation ?
    • La visite des représentants des labos, lesquels, pour un certain nombre d'entre eux, n'ont pas de véritable formation médicale, vous semble-t-elle tout à fait suffisante pour vous donner le sentiment que vous dominez cette chimie complexe ?
    • Sinon, comment la complétez-vous ?
      • Les congrès, dont certains sont mis "à disposition" par les labos, sont-ils formateurs ?
      • La presse médicale papier ou internet, mais qui serait largement subventionnée par l'industrie thérapeutique ?
      • Pensez-vous d'ailleurs que l'on peut se passer des laboratoires pharmaceutiques dans ce cadre ?
      • Que pensez-vous de la revue "Prescrire" dont on parle beaucoup ces temps-ci ?
  • Comment vivez-vous personnellement "l'affaire du Médiator" ?
  • Yves CALVI (sur la 5) a, dans une de ses émissions, invité des personnalités médicales pour débattre, précisément, du problème de l'indépendance des experts. Avez-vous une idée à ce propos ?
  • Comment envisageriez-vous la refonte du système de signalisation des éventuels effets secondaires des médicaments ? Les études sur les médicaments qui aboutissent à leur mise sur le marché vous paraissent-elles transparentes ?

Les commentaires de Simone SCHLITTER, Présidente de Cancer-Espoir :

Les commentaires : il s'est écoulé une année pleine depuis que nous avons posé aux médecins, en général, les questions qui précèdent. Elles nous paraissaient opportunes, alors. Aujourd'hui, au vu de certains livres parus, écrits par des médecins (ne serait-ce que « La fabrique de malades », dont j'entretiens le lecteur dans cette même rubrique, par ailleurs), ces questions, restées jusqu'à ce jour sans réponse directe de la part des médecins-lecteurs - et j'espère qu'il en existe - nous paraissent d'une criante opportunité !

Il existe pourtant des réponses implicites : ce sont les FAITS. Et certains textes de médecins (pourrait-on dire « d'avant-garde » ?), lesquels n'ont pas attendu mes questions pour y répondre !

Je cite, entre autres, Patrick Lemoine, psychiâtre, auteur de "La détox, c'est la santé".

Notre Quotidien, le Républicain Lorrain, vient de publier en page 3, mardi le 20 août : « Le grand bazar des médicaments », article écrit par une journaliste, Sylvie Montaron, laquelle ne nous semble ni spécialement fantaisiste, ni spécialement de parti-pris. Les faits décrits sont consternants.

Je vous engage à lire cet article.

Je reprends ci-dessous à mon compte, en les développant, certaines remarque de Patrick Lemoine : « Il faut une grande campagne d'explications aux médecins pour qu'ils arrêtent ce type de prescriptions (rapport bénéfices-risques très négatifs...) » ... « inconvénients épouvantables » ... « risques accrus dans de nombreux domaines » ... « en France, la solution de facilité, c'est prescrire » : ainsi placées dans la bouche d'un médecin (fut-il psychiâtre !), ces paroles prennent une résonance particulière. Mais combien de personnes de bon sens le pensent tout bas... et combien le disent tout haut !?

P.L. dit plus loin : « il faut que les médecins arrêtent de faire confiance à la chimie ». Cela signifierait-il que « la chimie » est pernicieuse ou pas suffisamment fiable !?Et d'ailleurs, c'est quoi, la chimie !?

Par opposition à « la physique », on y parle des combinaisons d'atomes formant des molécules. Tout cela peut être la meilleure ou la pire des choses, bien sûr ! A l'heure qu'il est, il est impossible, lorsqu'on n'est pas un pharmacien qui a beaucoup de pratique, de dominer la panoplie. Et quand bien même on la dominerait, on n'est pas encore à l'abri de surprises. Le manque de maîtrise, à propos de véritables bombes chimiques, est évidemment pernicieux ! A l'heure présente, le médecin baigne dans un système qu'il subit beaucoup plus qu'il ne le domine. Il faudrait que les médecins acceptent de dire que ce système, ils le subissent ! Ce serait le début d'un possible changement. Or il existe à ce propos une épaisse omerta (plus bavard que moi, tu meurs...). Pourquoi cette omerta : car bien peu désirent donner le bâton pour « se faire taper » ! Toutefois, cette façon d'être assis entre deux chaises est très inconfortable pour le médecin, et dangereuse pour le patient. Les questions restées sans réponses, que nous avions posées, l'étaient faites dans le but de lever une partie du voile, d'aborder courageusement un véritable problème, qui continue à faire ses ravages...

Beaucoup de médecins, en réponse, se plaignent (comme le constate aussi P.L.) de « patients accros ». Mais l'éducation du patient est entre les mains du médecin - ce n'est pas - ou cela ne DEVRAIT pas - être le contraire! Beaucoup de patients souhaitent beaucoup de prescriptions - beaucoup trop - cela les rassure - il est à ce propos aberrant que trop de médecins « laissent faire ». Par manque de temps... lassitude... et peut-être aussi, parfois, parce que certains estiment que le mystère fait aussi partie de la puissance, et d'une certaine aura.

Le médecin a, par rapport au malade, actuellement, la même aura que le prêtre l'avait au siècle passé. Beaucoup de patients (la plupart), ont, vis à vis des prescriptions, un sentiment qui avoisine la pensée magique. Pas le moindre esprit d'analyse - un besoin de confiance aveugle énorme !

« Qu'a dit le médecin ? Qu'en pense le médecin ? Avez-vous suivi les prescriptions du médecin ? »

Un jour, votre servante (Simone), s'est hasardée, lors d'une conversation intime avec un patient, d'émettre quelques doutes sur l'opportunité de certaines prescriptions figurant sur une ordonnance. Consternation indignée de la personne : « Vous ne voudriez quand même pas qu'un médecin puisse se tromper, non !? »

Une autre fois, me rendant chez un chirurgien pour une extraction de varices, je dus répondre à la question suivante (je devais avoir 66 ou 67 ans...) : « Citez-moi la liste de vos médicaments ». Je répondis (vaguement complexée) : « Je ne prends pas de médicament ». L'homme me dévisagea bizarrement, et appuya effectivement sa mimique d'un « bizarre bizarre... » vaguement rêveur.

Une bonne santé est liée à une bonne éducation du patient... effectuée en PREMIER lieu par le médecin.

Beaucoup de travail reste à faire... !

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Extrait du Républicain Lorrain du 20/08/2013 : "Détournements : le grand bazar des médicaments" par Sylvie MONTARON

RL : détournement des médicaments

Un antiacnéique servant de contraceptif, des benzodiazépines utilisées contre des douleurs chroniques : les derniers retraits de médicaments ont mis en lumière des dérives d’usage qui perdurent.

La France n’est pas seulement un pays gros consommateur de médicaments - 48 boîtes par personne et par an - c’est aussi un pays où l’on consomme mal les médicaments.

Plusieurs affaires récentes ont ainsi mis en lumière des détournements d’usage qui ont duré des années avant que les autorités sanitaires ne réagissent. L’exemple le plus dramatique de ce détournement reste bien sûr le Mediator, indiqué dans le traitement du diabète mais utilisé comme coupe-faim pendant trente-trois ans. Il pourrait avoir fait 1 800 victimes. L’antiacnéique Diane 35 a lui été prescrit comme contraceptif pendant 26 ans alors qu’il n’avait pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour cela en France. Ici, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) ne reconnaît que 4 décès et 125 cas de thrombose imputable au médicament. Après sa suspension en mai, la France devra reprendre la commercialisation de Diane 35 à la demande de la commission européenne. Mais les conditions de sa prescription seront renforcées.

46 ans pour un déremboursement

Avec le Myolastan, il n’y avait pas de risque de dépendance, assure un rapport du centre de pharmacovigilance de Bordeaux. C’est pourquoi c’était la seule benzodiazépine à ne pas avoir de durée limitée de prescription. C’était aussi le plus consommé - 3 millions d’utilisateurs - jusqu’à son déremboursement en 2011. Ce décontractant musculaire était bien prescrit, lui, dans le cadre de son AMM. Il a juste fallu 38 ans pour estimer qu’il avait un service médical rendu insuffisant et 46 ans pour juger que sa balance bénéfices/risques était défavorable en raison de risques de réactions cutanées graves. Son retrait, le 8 juillet - comme tous les médicaments contenant du tétrazépam - devrait logiquement faire baisser la consommation de benzodiazépines qui concerne un Français sur cinq. Face aux risques que représente cette catégorie de médicaments - des études montrent une augmentation des démences -, l’agence du médicament a entrepris un rappel de leur « bon usage ».

Surveillance renforcée

C'est aussi la progression des prescriptions de Ritaline depuis 2004 qui ont amené l'ANSM à rappeler, en juillet, les risques des médicaments contenant du méthyphénidate, utilisé contre les troubles de l'attention et l'hyperactivité (TDAH).

Une centaine de médicaments font actuellement l'objet d'une surveillance renforcée en Europe - ils sont signalés par un triangle noir - tandis qu'en France, l'ANSM a entrepris une campagne de révision systématique des médicaments dont l'AMM est antérieure à 2005. Selon le pharmacologue Bernard Bégaud, les effets secondaires des médicaments sont responsables de 18 000 décès annuels en France dont un tiers correspond à des prescriptions non justifiées.

Baclofène, Avastin : détournements militants

Le détournement de l'usage d'un médicament peut virer au bras de fer entre autorités de santé d'un côté, patients et médecins de l'autre. Le cas le plus médiatique est le Baclofène, décontractant musculaire prescrit hors AMM pendant des années dans le traitement contre l'alcoolisme avant que l'Agence de sécurité des médicaments ne promette une recommandation temporaire d'utilisation dans l'attente des résultats d'essais cliniques. Dans le traitement de la DMLA (Dégénérescence maculaire liée à l'âge) qui touche un million de malades, les ophtalmologistes demandent sans succès à pouvoir prescrire l'Avastin (Roche), un anticancéreux dont plusieurs études - la dernière a été publiée en mai par le CHU de Lyon - ont montré qu'il était aussi performant que le Lucentis (Novartis) qui coûte 20 fois plus cher. C'est le médicament qui a coûté le plus cher à la Sécu en 2012 : 389 millions d'euros. Mais Roche ne veut pas demander une nouvelle AMM pour l'Avastin. Les Italiens ont ouvert une enquête pour entente illicite entre les deux laboratoires.

Sylvie MONTARON

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Allo DocteurA propos de la lutte de Marie Monique ROBIN, auteur du film "Notre poison quotidien"

Un enregistrement d'une interview sur France-Inter de la journaliste Marie-Monique ROBIN :



Cliquez sur l'iconeAvancepour écouter

Les commentaires de Simone SCHLITTER, Présidente de Cancer-Espoir :

L'enregistrement audio qui précède mon présent commentaire m'a été envoyé par un ami, dans le cadre d'une discussion que nous avions à propos des pesticides. Il s'agit d'une ITW de l'auteur, Marie-Monique ROBIN, journaliste d'investigation et réalisatrice du film Notre Poison Quotidien, sur France-Inter, à propos précisément de cette réalisation.

Cet ami m'envoya également « La réponse à Notre Poison Quotidien », qui suivit, sur France Inter. Je ne fais pas paraître cette réponse, car son auteur n'est pas du tout parvenu à me convaincre du bien fondé des contre-arguments déployés, malgré les titres qui l'honorent. Ce détracteur de la pertinence des conclusions de M.M. ROBIN ne m'a pas du tout, en une petite demi-heure d'écoute, convaincue de quelques errances, contre-vérités ou fantaisies que ce soient, émanant du reportage pointu de cette journaliste qui pourrait donner des leçons de rigueur à plus d'un expert scientifique - surtout si celui-ci se trouve en conflit d'intérêt visible ou camouflé, par rapport à sa qualité d'expert d'une part, et ses liens avec l'industrie, d'autre part.

Je restai bouleversée par l'ampleur de cette enquête, dénotant un immense et méticuleux travail de recherche, et par le militantisme de cette journaliste, animée de la passion « de la vérité ».

Si bien que je fis des recherches plus approfondies, sur internet (une facilité...), et pu visionner le reportage en question. Le film fut présenté sur ARTE, si je ne me trompe, en mars 2011.

L'auteur réalisa, auparavant - en 2008 - un documentaire : « Le monde selon Monsanto... »

Confuse de ne pouvoir, encore, en entretenir le lecteur, je puis juste assurer que cette lacune sera rapidement comblée...

L'ami qui m'avait envoyé le tout, m'affirma : « Je t'envoie surtout cela pour la réponse à l'argumentation contre les pesticides »... autrement dit, pour la contre-argumentation...

Je relève quelques contre-arguments qui paraissent essentiels aux yeux de leur auteur :

  1. Depuis 1950, où les pesticides et autres additifs ont été introduits sur le marché, jusqu'au jour d'aujourd'hui, notre espérance de vie a considérablement augmentée : actuellement, nous gagnons 4 mois d'espérance de vie par an » !

  2. Que signifie une expérimentation sur des rats !? L'animal n'est pas l'homme, on ne peut rien conclure...

  3. Les agriculteurs reconnus à l'heure présente comme officiellement malades des pesticides sont bien trop peu nombreux pour permettre une quelconque conclusion significative… La fréquence de leur pathologie est sans commune mesure avec celle(s), reconnue(s), des mineurs de fond par exemple...

Ma réponse à 1) (l'espérance de vie qui croît, en-même temps que l'utilisation des pesticides) : depuis que l'herbe à Nicot a été mise sur le marché, notre espérance de vie a monté en flèche. Conclusion du simplet : le tabac prolonge la vie. Conclusion des « demi-simplets » : le tabac est certes nocif, mais il ne tue personne !

Ma réponse à 2) (l'expérimentation sur l'animal n'est pas probante) : allez, je vais être encore un peu plus vache, parce que, décidément, je suis en colère : bon, alors : vous êtes la belle-mère dont le gendre, époux de votre fille unique, convoite l'héritage. Mais vous êtes une coriace, aux 90 printemps encore bien alertes. Fâcheux... Un jour où vous êtes invitée à sa table, et que son chien Médor vous fait la fête, à l'inverse de la tête qu'il vous fait, lui (le gendre), le bouillon, qui vous est servi - pourtant avant onze heures - vous paraît légèrement suspect ! Discrètement, vous placez votre bol sous la table, Médor en boit le contenu... et tombe raide mort. Et naturellement, les simplets de conclure que : l'expérimentation sur l'animal, elle n'est pas probante !

Ma réponse à 3) : hallucinant... ! Le Pen avait dit que les chambres à gaz étaient un détail, en comptant les morts de la 2ème Guerre Mondiale. Les agriculteurs présentement déclarés « malades des pesticides » semblent être un détail, si on le compare aux misères avérées des mineurs de fond au siècle dernier !! Le détracteur des affirmations de M.M. ROBIN aurait au moins pu se pencher sur le contexte douloureux, ô combien, du problème social complexe suivant : les agriculteurs sont ISOLES dans les campagnes. Les mineurs de fond étaient rassemblés... La portée de leur malheur commun en fut considérablement amplifiée par le poids de la masse sociale compacte qu'ils représentaient. Or, non seulement l'agriculteur est isolé, mais en plus, comme l'affirme l'un d'eux qui témoigne dans une vidéo, celui qui montrera ouvertement que le système utilisé est dangereusement pervers sera honni par ses pairs, et montré du doigt... (c'est pour cela que lui-même s'est expatrié sur Paris...). Et comme l'affirme si justement la journaliste : ces gens se sont lourdement endettés pour créer une structure (en toute innocence). Si à présent, après avoir bossé comme des forçats, ils doivent mettre la clé sous la porte car il s'avère que cette structure utilisée est perverse, et qu'eux-mêmes sont des empoisonneurs publics... que leur reste-t-il, sinon leurs yeux pour pleurer !? On appelle ça : « sujet tabou »... Ou encore : « se tirer une balle dans le pied ». Un médecin, l'autre jour, précisément, avait utilisé l'expression. Dans un autre contexte de lobbys.

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Allo Docteur"Comment un bon moral m'a aidé à gagner mon combat contre le cancer", par Mr Gérard KREMER

Un patient demande à témoigner en vidéo de son vécu, afin de donner force et courage à tous :

Mr KREMER Gérard nous a fait part de son grand désir de témoigner afin de donner confiance au plus grand nombre possible de malades. Atteint d'un cancer colo-rectal il y a 3 ans, il est encore actuellement sous surveillance, mais « le pire » est derrière lui. Il ne perdit pas un instant le moral, ni la confiance en sa guérison, malgré la pose d'une stomie, («anus artificiel »), pendant de longs mois. Désireux de narrer son parcours dans le détail, il nous le décrira aimablement, d'une façon experte, et avec bonne humeur, lors d'une ITW prise en vidéo à son domicile.



COMBAT CONTRE LE CANCER



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Allo DocteurLa Fée Cigarette - Acte 2

LA FEE CIGARETTE - OTTANGE



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Allo DocteurLa société "néomoderne, du prêt-à-tout", vue par le Dr Jacques WAJSBROT

Dans le cadre de "questions à un médecin homéopathe" (cliquez ici), le Dr Jacques WAJSBROT, Médecin Homéopathe à METZ, s'est livré, ici, sur la lancée, à une intéressante disgression à propos de notre société qu'il appelle "néomoderne". Avec son accord, nous la publions dans la rubrique Ethique et Société, plutôt que dans notre rubrique médicale classique. Ce développement étant tout à fait improvisé, nous nous excusons d'une finale impromptue, liée à des problèmes techniques.



LA SOCIETE NEOMODERNE



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Allo DocteurLa Fée Cigarette - Acte 1 à Garche

Cet acte 1 fait partie de la pièce "La fée Cigarette", dont 2 actes (1 et 2), ont été présentés à Thionville-Garche, le 24 nov 2012. Un 3ème acte est en préparation. L'acte 2 est plus bas.

Générique :

  • Pièce écrite par Simone Schlitter pour CANCER-ESPOIR

  • Décors : Simone SCHLITTER

  • Acteurs pour l'acte 1 :

    • Conrad ELLERKMANN : le malade
    • Monique PEDRINI : l'épouse soignante
    • Céline FRETON : Alice, la jeune fille
    • Simone SCHLITTER : La fée Cigarette
    • Nicole LOHEZIC : chanteuse de comptines, bruitage et aides diverses
La Fée Cigarette

LA FEE CIGARETTE - ACTE 1 - GARCHE



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Allo DocteurLa Fée Cigarette - Acte 2 à Garche


LA FEE CIGARETTE - ACTE 2 - GARCHE



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Allo DocteurLes médicaments... Manman !

Le guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux...

Venant juste d'apprendre son existence, sur notre bon site (il faut m'en excuser, mais je ne suis ni dans le secret des Dieux, ni des libraires...), venant donc juste de l'apprendre, ma première réaction fut (bien sûr) de me précipiter en librairie pour acheter "la perle".

En effet, jusqu'à présent, je n'avais jamais lu nulle part que certains médicaments pussent être inutiles, et encore moins carrément dangereux. Dans le Vidal, certes, il est émis parfois, clairement, certaines réserves, quant aux effets secondaires et (ou ?) indésirables de ceci ou cela, différents risques d'atteinte du foie, des reins, du système nerveux central, de glaucome, de la libido, de somnolence, de tremblements, problèmes prostatiques, et j'en passe..., ce qui ne veut pas pour autant dire qu'ils soient dangereux, puisque tout le monde sait que l'oeil du médecin vous suit de près, que vous passez tous les examens de dépistage au bon moment, donc AVANT ce genre de fâcheuses dégradations, et que, de toutes façons, malade pour malade, il convient de prendre en compte, au départ, le fameux rapport bénéfice-risque. Sans compter que si, par un fâcheux hasard, vous échappez à l'oeil du médecin, vous disposez néanmoins de vos deux yeux pour lire vos petites fiches de mode-d'emploi-avertissement, que généralement vous jetez à la poubelle, au lieu de vous armer d'une loupe pour déchiffrer ça !!

Et je dois vous faire un autre aveu ! : je ne savais pas qu'il existait au moins 4000 médicaments ! Il est vrai qu'en France, avec notre individualisme exacerbé, on pourrait presque dire que dès lors nous avons une chance sur 4000 de... nous distinguer de notre voisin. A condition de ne pas avoir le même médecin, car on peut penser que comme les architectes qui construisent souvent leur maison à l'identique, beaucoup de médecins ont "leurs médicaments préférés". Mais ce n'est là qu'une simple supposition, dont la gratuité (à défaut de la vacuité) n'échappera à personne.

Venons-en donc aux choses sérieuses :

Nous entretenir de médicaments inutiles ou dangereux, est-ce bien séant ! ? N'est-ce pas une attaque en règle, vis à vis des laboratoires, susceptibles de les fabriquer, et des médecins susceptibles de les dispatcher !? Toute attaque trouvant sa parade, il devient compréhensible que certains, voire beaucoup, s'indignent...

Car, Messieurs les auteurs qui ne semblez avoir d'autre mérite que celui - peut-être - de "bousculer pour faire progresser", sachez, ainsi qu'on vient de vous l'affirmer, qu'il ne suffit pas d'accuser, dans un joyeux embrouillimini, encore faut-il disséquer, rester scientifique, rationnel - et PROUVER les choses !

Eh oui, ce n'est pas parce que, de tous temps, des scandales (thalidomine, sang contaminé, et tout récemment Médiator) ont défrayé la chronique, pour que vous puissiez vous sentir autorisés à vous agiter ainsi sans preuves méthodiques, et à laisser de ce fait planer un véritable discrédit sur le médecin et ses ordonnances !

Quelqu'un de très initié ne m'avait-il d'ailleurs pas affirmé assez récemment que c'est "le patient lui-même qui réclamait des ordonnances à rallonge !" ? Donc, déjà, peut-être se trompe-t-on carrément de coupable, non !?

Autre reproche qui vous est fait par une dame médecin dont le bénéfique "mouvement d'humeur" aura de plus présenté le mérite de nous entretenir "du fragile mais si enrichissant équilibre de la relation médecin-patient" : vous ne contribuez, chers auteurs, guère à le consolider, cet équilibre !

Par associations d'idées, voici que j'en viens à évoquer notre rubrique ALLO DOCTEUR, sur le même site, dans laquelle, depuis quasi une année, figure, dans "questions délicates et de société", un questionnement que je pense pertinent, adressé aux médecins divers, questionnement auquel jusqu'à présent, personne encore n'a répondu... Serait-ce parce qu'ALLO DOCTEUR ne touche pas de dividende, et n'a que peu de lecteurs !? Ou parce que les questions sont bêtes ? Ou parce qu'elle peuvent, par certains côtés, suggérer "un certain doute" ? Le doute n'est-il pas, parfois, souhaitable ? Ne fait-il pas, lui aussi, progresser, mais sans bousculade !?

Toujours par associations d'idées, je me suis souvenue que dans notre magazine ALLO DOCTEUR, existait également une rubrique DIALOGUE MEDECIN-PATIENT. Depuis presque un an, seuls deux médecins ont accepté d'entamer ce dialogue, montrant par là qu'ils sont ouverts aux problèmes du patient, qu'ils ne sont pas retranchés dans une tour d'ivoire... Davantage de réponses de la part des médecins, autres que "nous ne donnons pas des consultations par correspondance"... contribuerait - à mon humble avis - à consolider énormément cet équilibre qualifié "de fragile" par une personne qui, visiblement, sait de quoi elle parle...

Mais j'oubliais ! Sur un site proche du nôtre existe une intéressante causerie, à propos du stress, et de l'abus de psychotropes, considéré, lui, comme manifeste, par un certain nombre d'initiés. Et paraît-il que c'est surtout le cas en France. Serions-nous plus fragiles de la tête, ou aimerions-nous davantage le faire croire pour nous distinguer !? Les psychotropes étant jusqu'à nouvel ordre "des médicaments au même titre que les autres", avec leur cortège d'effets indésirables, le profane n'est-il pas, à lire tout cela, excusé de songer que, peut-être bien, après tout, certaines choses soient inutiles, voire dangereuses ? Où est la frontière ? Le bon sens populaire peut-il trancher, entre des milliers de molécules, censées lui faire "du bien, d'abord, et peut-être du mal, au cas où " ? Et censées rapporter aux laboratoires, si ce n'est des royalties, du moins de substantiels bénéfices nommés autrement. Qui n'ont rien à voir avec le bénévolat ou l'altruisme !?

Conclusion : si les auteurs du livre en question exagèrent - peut-être - manquent de pertinence, ou de rationnalité - ou même de tact dans certains de leurs propos - le thème de "l'abus de médicaments - leurs bénéfices et leurs dangers" ne semble, lui, à votre servante, nullement inopportun, sans nécessiter pour autant des batailles et analyses d'experts qui n'en finiraient plus, les uns très libres - les autres - évidemment - payés par les laboratoires, donc "non libres"...

Je cite un exemple, bien sûr il ne résume pas la complexité de la rédaction d'une ordonnance ! Ni la multiplicité des cas ! : une amie va voir un médecin au luxembourg (Ouf !! Pas en France !). Elle lui montre sa bouche, avec une langue bleue. Il lui dit que "c'est nerveux", et lui prescrit du XANAX (excusez l'orthographe). Elle en parle à droite et à gauche, puis jette le tout à la poubelle. Qu'en pensent les experts !? (Je ne parle pas des éboueurs ni des services d'hygiène...) C'est une simple anecdote... Je pourrais vous en citer de nombreuses autres. Certes, elles ne remplaceront jamais l'analyse ni la rigueur d'experts "prévus pour". Mais au niveau de "la petite tête" du "bon peuple", elles peuvent, néanmoins, laisser songeur...

La rédactrice de ALLO DOCTEUR

Simone SCHLITTER

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Allo DocteurAlléluia

Nous pensions pouvoir faire paraître une vidéo parlant des problèmes humains dans une EHPAD. Hélas, à la dernière minute, un évènement indépendant de notre volonté nous en empêche.

Par contre, un résident, Mr Roger ZENNER, d'une certaine EHPAD (anciennement "maison de retraite") a bien voulu se prêter au jeu, et nous faire part des "petits problèmes", et de l'apparente absence de problèmes des résidents, bien logés - bien nourris...

Ceci sous forme d'un très joli poème de son cru.

A le lire, nous sommes restés sans voix. Parce qu'entre les lignes, transparaît le non-dit. Ce qui ne peut et ne doit jamais se dire, pour ne fâcher personne. Et aussi par pudeur des sentiments.

Voici pourquoi nous ne trouvons nullement saugrenu de vous présenter ce poème, dans cette rubrique ! Car le mal-être, c'est un réel problème. Et surtout parmi les personnes dont la fonction première n'est pas spécialement d'avoir droit à une parole publique. Et aussi il nous a semblé bon de montrer qu'un résident dans une EHPAD est encore capable d'une réelle création, à laquelle il convient de faire publiquement hommage !

ALLELUIA

Mais qu'attend-t-on ?
Telle est la question
On espérait le retour du Printemps
Il est enfin là, bien présent
Le jardinier, le routier, le paysan
La factrice, le facteur
Et même les randonneurs
Souhaitaient le voir rapidement
Bouter en souriant
L'hiver malfaisant.

Et maintenant, qu'attend-t-on ?
Elle est toujours là, cette question
Il n'y a pas de saison
Dans notre grande maison.
Pour nous, résidents au grand âge
Peu importe les variations climatiques
Allégrément, on leur fait la nique.
Là est un des beaux avantages
Dispensés par l'établissement Séquoia
Alléluia !

Tels des poissons rouges dans leurs bocaux
On tourne en rond dans nos locaux
Ainsi court, file le temps,
Et toujours, on attend.
On ne sait toujours pas quoi ?
Peu importe, il n'y a pas de quoi
En faire un fromage
Aurait dit un sage
Voilà la sérénité, ni gai, ni triste
Repas, goûter, animations, visites
Tel est le quotidien
Et c'est très bien
Ne soyons pas injustes
On ne peut en demander plus

Les heures, les jours, doucement s'écoulent
Aussi, restons Zen, soyons Cool !

Bravo les Séquoias
Alléluia !...

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Allo DocteurLa Fée Cigarette - Acte 2 - Essai

Cancer-Espoir vous présente dans cette vidéo l'acte 2 de la Fée Cigarette, écrit par Schlitter Simone pour l'association. La pièce en entier sera jouée en représentations publiques aussi souvent que possible. L'acte 2 sera présenté à la fête des associations, sous le chapiteau de la place de la Liberté à Thionville, le samedi 20 octobre 2012.

Dans l'acte 1, Alice, une jeune fille moderne, est un peu harcelée par son Papa qui a peur de la voir fumer en cachette. Une fée lui apparaît, qui lui jette un sort, et Alice s'endort...

Dans l'acte 2 nous est présenté son rêve - ou plutôt son cauchemar...

Au départ de cet acte 2, les lectrices-actrices nous disent : "Cette pièce a pour but de pointer du doigt certains abus de notre société, dont le tabac, mais comme la morale traditionnelle est devenue la mal aimée, nous avons essayé de vous concocter quelque chose qui puisse... à la fois vous faire rire... en même temps que réfléchir..."



LA FEE CIGARETTE - ACTE 2



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Allo Docteur"La médecine générale est peu à peu dépouillée de sa substance"

Voilà plus de 30 ans que je suis installé en médecine générale libérale dans une petite ville. Mon choix à l’époque a été guidé par la possibilité de pratiquer tout ce que l’on m’avait appris à la faculté de médecine. Cette ville disposait d’un petit hôpital local, d’une maternité, d’une salle de soins externes où l’on pouvait pratiquer quelques petits actes de chirurgie ambulatoire. Eloignée des centres urbains : c’était la situation idéale pour exercer une médecine générale de qualité et aussi complète que possible. La contrepartie, bien sûr, était une présence quasi constante jour, nuit, dimanche et jours fériés, heureusement compensée par un pool conséquent de remplaçants disponibles.

Mais depuis 30 ans la situation a progressivement changé, de par l’évolution de la médecine certainement, mais aussi de par la pression de plus en plus forte des organismes de tutelle qui ne semblent pas apprécier que notre exercice libéral nous engage dans la gestion des biens de l’état sans contre partie. On assiste alors à une mise sous contrôle progressive de toute notre activité. Cela ne s’est pas fait brutalement mais insidieusement au gré d’amendements, de changements de conventions, de nouvelles lois. Il ne semble pas y avoir derrière cela une quelconque volonté de nuire ou de réformer en profondeur le système mais le résultat est là : petit à petit la médecine générale se voit dépecée de sa substance et perdre son aura. Alors quelle devrait être - et c’est ainsi qu’elle est annoncée : la pierre angulaire du système de santé français pour ce qui est des soins de premier recours.

On en a même fait une spécialité à part entière... sauf pour ce qui en est de la rémunération, malheureusement.

Les exemples de décisions qui ont plombé notre exercice foisonnent - celles-ci établies de part la loi - ou tout simplement étant la conséquence de choix administratifs.

L’un des derniers exemples a été l’organisation scandaleuse de la vaccination anti-grippale 2009-2010 qui court-circuita le médecin généraliste - avec comme argument de ne pas l'enrichir avant que de le rappeler de toute urgence devant le fiasco qui se préparait...

Mais là, le coût engagé dans ce genre d'organisation n’a pas fait scandale... alors que l’on est passé d’une vaccination presque gratuite pratiquée au cabinet... à un coût 20 fois plus important !

Et que dire de cette proposition émanant d’un politique, qui donnerait aux vétérinaires de campagne la possibilité d’intervenir devant des urgences humaines !!?

Que dire aussi de cette autre proposition qui consisterait à créer un corps professionnel intermédiaire entre l’infirmière et le médecin et qui aboutirait à terme à faire de la médecine au rabais ?

Que penser de plus de cette proposition de confier aux pharmaciens le suivi des patients porteurs de maladies chroniques, ou même mieux : de leur confier la surveillance et le suivi des patients sous anticoagulants, moyennant, bien sûr, rémunération... alors que nous le faisons sans surcoût aucun dans le cadre de nos missions !?

Dans nos activités quotidiennes, le déremboursement de médicaments couramment utilisés, comme par exemple dans le traitement des rhinites, des insuffisances veineuses, des hémorroïdes ou des bronchites, expose nos patients à un risque thérapeutique de part l’automédication qui s’en suit.

Mais ce n’est pas tout : certains médicaments nous sont interdits de prescription, tels que par exemple ceux concernant les traitements contre la maladie d’Alzheimer - ou alors ils nécessitent l’utilisation d’ordonnances spéciales (il faut actuellement plus de 6 types différents d’ordonnances) : pourquoi donc faire compliqué à l’heure où l’informatisation aurait dû tout simplifier !?

La liste est beaucoup trop longue pour tout exposer... alors que pensent les futurs médecins face cette situation dégradée et dégradante ?

Un constat simple : moins de 10% des étudiants s’installent en libéral...

Faire autant d’études qu’un médecin spécialiste et se retrouver à travailler près de 60 heures par semaine - avec astreintes - gardes - et gagner deux fois moins - c’est certainement un peu frustrant !

Il est vrai que l’exercice libéral n’offre que peu d’attrait (horaires larges, charges financières, administratives et comptables conséquentes) face à l’exercice salarié. Avec ces contraintes lourdes et un salaire moindre, pas étonnant que si peu de généralistes s’installent...

Mais l'on a grand besoin de médecins généralistes dans les régions qui se désertifient sur tous les plans. Pourquoi donc y viendraient-ils si l’on n'y trouve plus de bureau de poste, d’épicerie, de boulangerie... !?

Et que penser de nos homologues allemands, luxembourgeois ou anglais qui gagnent 2 à 3 fois plus? Nous représentons en Europe, nous, les généralistes, ceux qui embauchent le moins de collaborateurs (secrétaires, infirmières..).

La réponse au problème est simple : les généralistes se salarient de plus en plus, ou alors s’orientent en masse vers la spécialisation.

La médecine générale y perd - et de son attrait intellectuel naturel de part sa diversification - et de son attrait pécunier.

On voit bien que le sujet est trop complexe pour intéresser les politiques, lesquels, lors des récentes élections, n’en ont pas parlé.

Vraiment très inquiétant.

Docteur Christophe PRZYCHOCKI, Généraliste - DIEUZE

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Allo DocteurLe prochain thème proposé : en attente
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Allo DocteurQuel médecin veut dire son sentiment sur une question délicate ?

A propos d''HELICOBACTER PYLORI

Question jusqu'à présent sans réponse... Quel médecin sera en mesure de répondre ?

Chez un patient, sur lequel a été identifié un ulcère duodénal avec risque hémorragique avéré, une présence abondante d'Hélicobacter Pylori (HBP), a été décelée.

Il semblerait que 2 solutions existent :

  • l'une est la prise journalière à 40 mg/j d'un inhibiteur de la pompe à protons (IPP), avec risques d'effets secondaires fâcheux à long terme - voire à moyen terme
  • l'autre solution qui est préconisée : tenter l'éradication d'HBP par la thérapie suivante : deux antibiotiques particuliers PLUS l'IPP, pendant au moins 10 j - peut-être davantage... peu nous importe présentement - ensuite, HBP sera - ou non - détecté par un examen dans les gaz expirés. S'il n'est pas détecté, ce n'est pas une preuve formelle de son éradication - et s'il est détecté, c'est bien sûr la preuve de la persistance de l'infestation

Jusqu'à présent, tout est simple et clair !

Mais si, selon l'avis exprimé d'un pharmacien d'évidence expérimenté, le scepticisme est de mise quant à la fréquence de réussite de cette opération, une première question se pose :

  • des statistiques ont-elles été établies concernant, justement, la réussite de cette opération !?

Cette question n'est nullement formelle et fallacieuse, car :

  • ce traitement portant sur 10 jours ou davantage, et devant se répéter en cas d'échec, n'est nullement anodin : il peut provoquer - entre autres, de perturbantes diarrhées, empêchant le patient de vaquer à ses obligations sociales. La diarrhée, en soi, étant un moindre mal. Mais il peut, parallèlement, empêcher l'assimilation de précieux nutriments et vitamines, si la personne est déjà dans un état de fragilité. Il est donc important de connaître le taux de réussite avant de pouvoir décider de, oui ou non, entreprendre ce traitement.

Mais supposons HBP éradiqué ! A-t-il des chances de réinfester la personne, et après quel laps de temps !? Existe-t-il des statistiques à ce propos !? Là aussi, il serait bon de les connaître, afin d'être en mesure de décider d'entreprendre ce parcours du combattant, en meilleure connaissance de cause !

Mais, question plus perfide, que je n'ai vue posée nulle part encore : HBP, très fréquent dans une population chez laquelle, du moins en majorité, il semble ne pas causer de dégâts, est le compagnon de l'humain depuis le début de l'histoire de l'homme, probablement. Est-on sûr qu'il « ne serve à rien d'autre qu'à pourrir la vie de certains » ? Autrement dit, est-on à peu près sûr que son éradication est sans risque pour l'équilibre de vie future du patient !?

Ce même problème concerne aussi les ulcères gastriques, lesquels sont susceptibles, bien davantage encore que les ulcères duodénaux, d'engendrer, à terme, des cancers.

Le mot "CANCER"

Alex Kahn avait dit, à propos de l'euthanasie : "c'est la question qui fâche".

Nous-mêmes affirmons : "Cancer", c'est le mot qui effraye !

Quand convient-il pour un médecin de prononcer ce mot - à consonance quasi-sulfureuse ? Y a-t-il des recettes pour agir au mieux ? Si, certes, il convient très mal de le dire "entre deux portes" (pourtant cela se pratique hélas parfois...), est-ce plutôt au généraliste qu'incombe le rôle de l'apprendre au patient, selon vous ?

A partir d'un moment, la vérité - à demi mot - doit tout de même être dite... Même si, en cours de route, les euphémismes auront fleuri... Comment ressentez-vous personnellement ce problème ?

L'action de rassurer :

Si un médecin ne doit jamais perdre de vue la nécessité d'essayer de rassurer son patient, certaines circonstances le rendent très peu commode. Il y a des cas où un médecin peut, en son âme et conscience, hésiter, si aucune autre solution ne lui apparaît que de rassurer, en disant une contre-vérité ou surangoisser le patient, en lui présentant froidement la gravité de son état.

Voulez-vous en parler ?

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Allo Docteur
Allo DocteurQuel patient veut dire son sentiment sur une question délicate ?

Que penser de l'enveloppe cachetée qu'un médecin remet au patient, pour « remettre à un collègue » ?

Cela , tout le monde l'a plus ou moins souvent vécu : vous allez chez votre généraliste. Il vous envoie chez un gastro, ou un radiologue, ou un autre « homme de l'art », en vous remettant, à son propos, une enveloppe mystérieuse et fermée.

Moi même, selon l'opportunité, ai à ce propos différentes réactions : lorsque je suis d'humeur « normale », c'est à dire plutôt enjouée, je dis : « Merci ! ». Je fourre l'enveloppe dans mon sac à main, m'installe au volant, décachette l'enveloppe, plutôt minutieusement, mais si ça ne va pas, je déchire carrément, lis (sans complexes) ce que le médecin mentionne, et, satisfaite, à la maison, recachette l'enveloppe... ou non...

Ensuite, je remets l'enveloppe au spécialiste, et, selon l'humeur du moment, et ou « sa binette », et selon l'état dans lequel se trouve l'enveloppe, je dis : « Tenez, Docteur », ou bien je remets sans rien dire - ou bien, plus rarement, mais cela m'est arrivé, je dis : « J'ai ouvert la lettre »... A ces mots, diverses réactions, jamais enthousiastes...

Généralement, vis à vis de mon médecin traitant - choisi librement - heureusement - (et que j'estime plutôt compétent et très sympa), je manifeste plutôt de la bonne humeur et évite les situations de conflits. Il m'est tout de même arrivé d'exiger d'une dame dentiste, laquelle, sous enveloppe cachetée avait décidé de confier mon époux totalement paralysé, froidement, et sans demander l'avis de quiconque, à un « superdentiste » - d'exiger, donc, qu'elle ouvre devant moi l'enveloppe cachetée. Comme elle refusait, indignée de le faire, je lui laissai l'enveloppe, en précisant que tout cela nous concernait NOUS LES PREMIERS, et que nous n'avions nullement à jouer le rôle qu'un simple facteur jouerait bien mieux que nous. Et les fax et les mails, c'est fait pour qui !?

Les lecteurs ont-ils une idée ?

Moi je pense qu'il y a une certaine perversité dans l'acte de transmettre à un patient une enveloppe scellée le concernant, sachant qu'il existe 9 chances sur 10 pour qu'il l'ouvre derrière votre dos !

Un seul médecin eut le tact extrême de me confier pour un autre médecin une enveloppe ouverte. Je tiens le nom de ce médecin endocrinologue, actuellement retraité, à la disposition de qui me le demandera.

La rédactrice : Simone

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Gentillesse et humanité

Avez-vous toujours été traité(e) avec humanité, dans le contexte médical ? Souhaitez-vous faire part de votre expérience personnelle ?

Réponse de : l'animatrice Simone :

Non ! Mais j'étais en mesure de me défendre. Je dus aussi veiller à ce que mon mari, très malade, ne soit pas trop malmené, dans certaines circonstances qu'ici je tairai (un livre n'y suffirait pas !). En fait, j'ai vécu le pire.

Mais nous eûmes aussi droit parfois au meilleur ! Au fin du fin... Je n'en dirai pas plus ici.

Je laisse la parole à ceux qui voudraient bien s'exprimer après moi.

Ne pas pouvoir formuler ses questions...

Parfois - ou souvent - vous vous sentez dépassé(e) - sentant que vous ne posez pas bien la question à votre médecin, ou - pire - que vous avez une question à poser, mais ne la poserez pas, ne sachant comment la formuler. Si vous êtes dans cas, et sans vous demander de l'expliquer en phrases savantes, faites-en part, ici-même, dans votre langage à vous !

Autres problèmes délicats d'ordre humain ? N'hésitez pas : écrivez à Simone. Vos textes paraîtront ici. Votre nom sera mentionné ou non - selon votre désir.

Dernière minute :

Problème soumis par Marie-Thérèse J. :

Dans un service hospitalier de la région, le personnel ne vient pas quand on sonne. Il peut se passer parfois des heures, et quand on ne peut pas se lever, ou qu'on n'a pas le droit de le faire, et qu'on a oublié de poser la bassine près de vous, que faire ? Au Luxembourg, il y a un contrôle qui montre si le personnel est passé après le coup de sonnette. C'est beaucoup plus sérieux. Les malades ne sonnent quand même pas par plaisir. C'est embêtant de déranger. On ne le fait que forcé et contraint. Ce système ne pourrait-il pas exister en France ?

Commentaires de Simone :

Oui, dans les hôpitaux, ce n'est pas toujours drôle, on dirait parfois que ce sont des robots de mauvaise humeur qui s'occupent de vous. D'un autre côté, personnellement, je n'ai pas eu à me plaindre du service de chimiothérapie où je fus traitée à l'époque. Mais peut-être que ce cas est ponctuel ?

J'ignore si cet état de chose est typique à la France. Je crois savoir qu'au Luxembourg, dans certaines résidences de retraite, un contrôle est effectivement opéré, à propos du programme des sonneries de la veille. J'ignore si cela se passe ainsi dans toutes les maisons de retraite, et s'il y a extension aux établissements hospitaliers.

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