Yutz - Dépistage du Covid-19 : un drive sur « ordonnance ! »
Ces prochains jours, le laboratoire yussois s’attend à un afflux de patients à son drive. Photo RL/Pierre HECKLER
Le laboratoire Saint-Nicolas prévoit une hausse significative de tests de dépistage du Covid-19. Pour l’aider à absorber le flux, les services techniques de la Ville ont balisé un drive. Une salle d’attente éphémère, destinée à soulager le cabinet médical d’urgences Medinf’57, a également été érigée.
Depuis ce lundi 30 mars, un drive façonné par les services techniques de la Ville et destiné à sécuriser des tests de dépistage du Covid-19 est opérationnel, place Saint-Nicolas.
Mais prudence : ce dispositif , géré par le personnel du laboratoire de biologie médicale Saint-Nicolas, ne s’adresse pas (encore ?) à l’automobiliste lambda : « Ces prélèvements ne s’appliquent qu’aux patients qui présentent des symptômes liés au coronavirus, insiste Bruno Sapin, maire de Yutz. Et ils ne se réaliseront que sur ordonnance délivrée au préalable par un médecin. »
Critères de sélection
Autre restriction : pour bénéficier d’un test nasal, encore faut-il au préalable avoir contacté le laboratoire yussois qui, lui seul, précisera le jour et l’horaire du rendez-vous. Une mesure restrictive, de prudence, qui s’explique par la probable augmentation du flux de dépistés ces prochains jours : « On peut s’y attendre, en effet. Le laboratoire prévoit de pratiquer ces tests seulement en matinée, le reste du temps étant consacré au traitement des analyses. S’il y a trop de monde, des critères de sélection seront pris en compte, comme la gravité des symptômes ou le profil du patient ». Ici se devine le caractère prioritaire du dépistage d’un soignant, par exemple. Une évidence.
Bruno Sapin insiste (encore) sur la nécessité de respecter le balisage de ce drive, « et plus particulièrement les interdictions de stationnement pour ne pas obstruer le passage des véhicules ». Car oui, ce drive fonctionnera « comme à la télé. Le personnel du laboratoire pratiquera les prélèvements en tenue sécurisée, avec des masques, gants, lunettes de protection, etc. Le patient restera, lui, dans son véhicule pour éviter tout contact. » Comme à la télé, en effet…
Du provisoire ?
Les services techniques ont ouvert, samedi dernier, une deuxième ligne de front dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. En l’espèce, une salle d’attente éphémère destinée à soulager Medinf57. Ces derniers jours, ce cabinet médical privé spécialisé dans les urgences de ville cherchait des solutions pour désengorger son accueil. Ou plus précisément pour séparer la patientèle « classique » des possibles porteurs du virus.
« Nos employés ont monté une structure extérieure qui nous sert, d’ordinaire, pour les animations de la ville », précise le maire. D’une surface de 50 m², elle jouit des aménagements classiques en la matière : un bureau de réception, une aire d’attente et même un chauffage. Du provisoire, en somme, à l’instar de ces hôpitaux de campagne que personne ne souhaite voir s’enraciner dans le paysage…
A voir également : la vidéo du Républicain Lorrain : cliquez ici
Jean-Michel CAVALLI