Café Sexo' : les nouvelles pratiques sexuelles

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Bubu
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Café Sexo' : les nouvelles pratiques sexuelles

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Le Républicain Lorrain du 08/01/2016 - Par E.C. - Photo Armand FLOHR

Faire sauter le verrou du tabou sexe
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Annabelle Damiens-Muratori, psychologue, hypnothérapeute, présidente de la Société pluridisciplinaire des études sexologiques de l’Est : « Certaines personnes ne voudront peut-être pas s’exprimer mais elles pourront entendre, écouter. Et pourquoi s’autoriser à questionner. » Photo Armand FLOHR
Un café sexo à Thionville ? L’invitation à débattre émane de professionnels de la santé. Le principe : parler librement de sexualité, dans le respect de chacun. Le premier thème proposé sera les nouvelles pratiques sexuelles.

Satanée barrière, qui en bloque plus d’un lorsqu’il s’agit d’évoquer le plus naturel des comportements de l’homme. Gênés, certains en piqueraient un fard, même s’ils ne demanderaient peut-être pas mieux que de se laisser porter par la conversation. D’autres éludent la question, histoire d’éviter toute confidence. Ceux-là feraient mine d’être à l’aise, étalant leur fausse assurance. Et puis résolument non fellation n’est pas un gros mot. Ni sodomie, d’ailleurs.

Oui, parler de sexe n’est pas encore chose aisée. Certes, la société a fait un pas de géant en la matière. Mais n’est-il pas compliqué parfois de se laisser aller à quelconque épanchement à son propre médecin ? Tabou, interdit, ces spectres planent. Toujours.

A ceux qui participeront au premier café sexo ouvert au public à Thionville, Annabelle Damiens-Muratori rappellera une évidence. Pour elle, psychologue hypnothérapeute, comme pour ses confrères gynécologue, urologue, cardiologue et infirmier, « on peut en discuter librement ». Facile à dire, diront les sceptiques. Dans un large sourire, la psy inverse la vapeur. « Spontanément on va accrocher les gens. On a cette facilité de les faire parler. De la même manière qu’on prend soin de notre corps, nous allons aussi les inviter à prendre soin de leur santé sexuelle. »

Elle le sait. Quelques-uns préféreront rester dans le silence lors de ce rendez-vous placé sous le thème des nouvelles pratiques sexuelles. « Ces personnes n’oseront peut-être pas s’exprimer mais elles pourront entendre, écouter. Et pourquoi s’autoriser à questionner. »

Pour les autres, pour lesquels révéler leur pan intime n’est pas une difficulté, échanger autour de leur côté coquin leur sera proposé, « dans le respect de chacun » bien sûr. Le groupe pourra aborder « des choses qu’ils n’ont pas encore faites » et pour lesquelles ils ont des interrogations, des doutes. « On attend aussi que les gens viennent également nous apporter leur propre expérience sexuelle. On ne prétend pas tout savoi r, s’amuse la professionnelle. Nous préciserons alors les aspects psychologiques et médicaux s’il le faut ».

Café en main, comme s’ils palabraient avec un proche, « on se posera, comme dans son salon. O n leur dira ce que l’on en pense. Par exemple, ce que l’on pourrait craindre par rapport à tel ou tel comportement ».

D’habitude, c’était entre eux qu’ils se réunissaient. Entre membres de la Société pluridisciplinaire des études sexologiques de l’Est (Spese). Dorénavant, le collectif de blouses blanches entend comprendre, aider et accompagner les personnes autour de la question de la sexualité de façon informelle, dans un cadre différent de leur cabinet.

Le Spese consacre aussi une large partie de son action à des travaux d’informations, sur le cancer de la prostate par exemple. Parallèlement, « nous continuons à encourager la formation continue de nos membres. Et veillons à orienter le public vers des thérapeutes compétents dans les domaines concernés par la sexologie ».

Toujours dans cet esprit de « mieux répondre aux besoins de nos patients ».

Le 21 janvier, à partir de 20h à la salle du Manège à Thionville. Entrée libre.

Suivront le 21 avril deux rendez-vous : "La grossesse et la sexualité" et le 16 juin "Sexualité et cancer de la prostate".

« On se posera, comme dans son salon »

E. C.
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