Diabète : le rôle du pharmacien - Photo Julio PELAEZ
En cas de doute, le pharmacien est un interlocuteur de santé susceptible d’orienter le public. Photo Julio PELAEZ
Diabète : tendez le doigt ! - Photo Julio PELAEZÀ dix jours de la Journée nationale contre le diabète, les pharmacies thionvilloises sont en pointe dans l’information de la population sur plusieurs grandes pathologies de santé publique et leur dépistage.
Plusieurs tests sont disponibles pour vérifier rapidement sa glycémie ou sa tension, sachant que les pharmaciens sont aussi en première ligne pour contrôler la prise d’anticoagulants ainsi que vérifier l’emploi des appareils de mesure.
La dextro pratiquée en pharmacie peut alerter les personnes âgées de plus de 40 ans sur un risque de diabète. Photo Julio PELAEZ
La semaine de sensibilisation sur le diabète met en avant les pharmaciens en tant que partenaires de santé. Ils assurent des dépistages.
Un doute sur sa santé ? Il est parfois utile de pousser la porte de son pharmacien. Les professionnels de Thionville participent à une semaine de sensibilisation sur le diabète, avant la journée nationale du 14 novembre. Concrètement, ils ne proposent rien de plus que d’ordinaire. Mais ils apprécient de se retrouver valorisés dans leur rôle de partenaire de santé publique. « On n’a pas attendu sur ces opérations pour s’occuper des gens, nous sommes aptes à donner un avis pour un contrôle ou une feuille de prise de sang et ensuite les orienter, précise un pharmacien thionvilois. Cela se fait sur demande ou en discutant avec les gens. »
Conseils : après avoir passé six années d’études en pharmacologie, les pharmaciens se voient autrement qu’en simples distributeurs à médicaments. Ils ont une mission revendiquée d’information, de prévention et de conseil dans plusieurs domaines. Les personnes souffrant d’asthme connaissent le chemin, ne serait-ce que vérifier le fonctionnement et l’emploi des matériels. Mais la demande la plus fréquente reste la prise de tension en pharmacie en cas de vertiges, de troubles ou d’oubli de prise de médicament. « Il est déjà arrivé d’orienter d’urgence une personne vers son médecin traitant », reconnaît-on en pharmacie.
Diabète : la méthode de dépistage la plus simple est la dextro, consistant à prélever une goutte de sang sur le doigt – totalement indolore – pour mesurer le taux de sucre qui ne doit pas dépasser 1,26 g/l. « Le bon exemple pour montrer l’utilité de la pharmacie ! » soulignent les professionnels. Le diabète de type 2 atteint plus généralement les personnes après 40 ans pour des raisons génétiques ou comportementales du fait de l’alimentation. « La sensibilisation concerne les personnes à risque mais aussi celles déclarées qui peuvent sous-estimer les conséquences d’une mauvaise prise en charge pour les reins, les jambes ou les yeux ».
Anticoagulant : c’est la nouvelle compétence accordée aux pharmaciens, qui leur confère une responsabilité accrue dans le suivi et le contrôle de traitements anticoagulants prescrits aux patients. « Trop d’hospitalisations sont dues à des effets iatrogènes du fait d’une mauvaise médicamentation ».