Les anciens articles du Républicain Lorrain sur André Clamagirand et son film "C'était un mois d'Avril
Le Républicain Lorrain du 11/05/2010 - Photo
Laurent MAMI
Centre de réadaptation d’Abreschviller - Le coup de cœur d’un ex-patient
Pierre-Marie Koch, chef opérateur et André Clamagirand, réalisateur, ont une priorité : la prévention des maladies cardiovasculaires. Photo Laurent MAMI
Le centre de réadaptation d’Abreschviller s’est transformé en lieu de tournage. André Clamagirand, ex-patient, a réalisé un court-métrage pour sensibiliser le public aux maladies cardiovasculaires. Son film, C’était un jour d’avril, a été projeté hier au centre Saint-Luc pour le personnel.
« La sédentarité nous a rendus malades »
« L’intérêt d’un tel film est d’éduquer les patients, d’informer les gens, de faire de la prévention sur les maladies cardiovasculaires. L’éducation et la prévention sont aussi le rôle d’un centre de réadaptation. On remet les patients en selle et on leur apprend les raisons pour lesquelles ils sont malades », explique Michel Ross, cardiologue au centre Saint-Luc, qui intervient dans le film d’André Clamagirand.
Tension, cholestérol, diabète, tabac, surpoids, stress, alimentation déséquilibrée, hérédité et sédentarité sont les facteurs de risque. « C’est la sédentarité d’après-guerre, avec la mécanisation, qui nous a rendus malades. Aujourd’hui, il y a deux voitures par foyer, on prend l’ascenseur, on s’assoit sur une tondeuse… Quand le cardiologue opère un tuyau bouché, il traite ponctuellement la maladie. A nous de faire prendre conscience aux gens qu’ils sont porteurs d’une maladie chronique, de les inciter à changer leurs habitudes : arrêter de fumer, faire du sport, rectifier leur alimentation. C’est toute la difficulté. »
Sur mille malades cardio-vasculaires rééduqués chaque année à Abreschviller, les deux tiers poursuivent deux heures de sport par semaine à la maison. « Mais aucun ne maigrit. Pour cela, il faut les coacher. Nous avons pu le réaliser dans le cadre d’une étude mais au quotidien, nous n’avons pas les moyens de le faire. »
Le Républicain Lorrain du 11/05/2010 - Par
Manuela MARSAC - Photo
Laurent MAMI
Rééduqué à Abreschviller il réalise un court-métrage
André Clamagirand a présenté hier son film sur l’insuffisance cardiaque aortique au personnel du centre Saint-Luc, qui a participé au tournage. Photo Laurent MAMI
André Clamagirand de Hettange-Grande est un ancien patient du centre de réadaptation Saint-Luc. Opéré du cœur, il a réalisé un film sur la maladie et la rééducation. Le tournage s’est déroulé en partie à Abreschviller.
C’était un jour d’avril. André Clamagirand se promène avec son épouse dans un parc et se sent essoufflé. Il consulte son médecin qui l’envoie chez le cardiologue. « C’est la catastrophe ! »
Le sexagénaire a trois artères aortiques bouchées entre 75 et 90 %. « Je n’avais a priori aucun facteur de risque, sauf peut-être l’hérédité et un surpoids. » Opéré d’urgence, il bénéficie de sept pontages, suivis de 21 jours en centre de réadaptation à Abreschviller.
« J’ai été encadré par un personnel remarquable qui m’a fait suivre un programme de marche, vélo, gym, taî-chi, j’ai suivi des conférences sur la diététique, le tabac, des cours de cuisine. C’était fabuleux ! »
Témoignages percutants
Réalisateur de films, André Clamagirand a tout de suite ressenti l’envie de faire partager au grand public sa mésaventure et son bonheur d’avoir surmonté la maladie. Huit mois de travail ont abouti à un court-métrage de 29 minutes intitulé C’était un jour d’avril, avec des témoignages de cardiologues et de patients, comme le rugbyman Pierre Albaladejo, le coureur Michel Jazy, ou encore Guy Roux.
« J’ai eu la chance de rencontrer le professeur Cabrol qui m’a donné des conseils, ainsi que Mirelle Darc. C’est un film sur l’insuffisance cardiaque aortique. Je parle du constat, j’en détermine les causes, je donne les remèdes et j’évoque la rééducation et le retour à la maison », explique cet habitant de Hettange-Grande.
Changer ses habitudes
Hier, il est venu projeter son film au centre de réadaptation Saint-Luc d’Abreschviller, où s’est déroulée une partie du tournage. « Le message que je souhaite faire passer concerne la prévention et la sensibilisation. Il faut écouter son corps qui donne des signes. Aujourd’hui je vis avec la maladie et je combats la sédentarité. Je dois prendre neuf médicaments par jour à vie et je suis suivi régulièrement. »
A Abreschviller, André Clamagirand a appris à changer ses habitudes et son hygiène de vie. « Je fais très attention à la nourriture, j’ai supprimé le sel, la charcuterie. Je m’autorise un verre de vin rouge par repas. Tous les matins je fais 25 minutes de vélo, de la gym. Quand je peux, je marche, et je fais 50 km de vélo tous les dimanches. »
Jusqu’en Suisse et au Luxembourg
Pour financer son film, le réalisateur a galéré. « J’ai écrit aux laboratoires et aucun n’a répondu à mes courriers. » C’est l’hôpital clinique Claude Bernard à Metz qui lui a donné un coup de pouce.
La diffusion du film intéresse les cabinets de médecins, de cardiologie, les écoles d’infirmières, la Mutuelle Générale, le collège des cardiologues de France, l’Université de cardiologie de Genève et la Fédération belge de cardiologie. « Cela prend davantage d’ampleur que ce que j’avais imaginé. Je suis invité à la radio, aux rencontres de la cardiologie à l’Abbaye des Prémontrés en juin. J’ai présenté le film au ministère de la Santé du Luxembourg, il m’a commandé un autre film sur l’infarctus. En septembre, je participerai aux rencontres mondiales de la cardiologie », livre l’homme qui compte plus de 400 films à son actif.
Le Républicain Lorrain du 12/05/2010
Le court-métrage d’un malade lorrain
Témoignage d’un insuffisant cardiaque
C’est l’histoire d’un Lorrain, réalisateur de films, qui a bénéficié de sept pontages cardiaques. André Clamagirand, de Hettange-Grande, a suivi 21 jours de rééducation au centre Saint-Luc d’Abreschviller.
Le sexagénaire a ressenti l’envie de partager avec le public sa mésaventure et son bonheur d’avoir surmonté la maladie. Il a réalisé un court-métrage sur l’insuffisance cardiaque aortique avec le soutien du professeur Cabrol et de Mireille Darc.
Le tournage s’est déroulé en partie au centre de réadaptation d’Abreschviller et à l’hôpital clinique Claude-Bernard à Metz. Des malades comme Guy Roux, le coureur Michel Jazy et le rugbyman Pierre Albaladejo témoignent aux côtés de cardiologues.
Le film détermine les causes des maladies cardiovasculaires, les remèdes, la réadaptation et le retour à la maison. Prévention et sensibilisation sont les maîtres mots.
Le collège des cardiologues de France s’intéresse au court-métrage, la Suisse et le Luxembourg aussi. Le ministère de la Santé au Grand-Duché du Luxembourg a commandé un autre film sur l’infarctus à André Clamagirand.
Le Républicain Lorrain du 23/05/2010 - Par
Vincent TRIMBOUR - Photo
Julio PELAEZ
De battre son cœur a continué
Surnommé le "patient expert" par des praticiens qui l’ont côtoyé, André Clamarigand a voulu partager son expérience à travers un film de prévention. Photo Julio PELAEZ
Le réalisateur hettangeois André Clamagirand a subi sept pontages cardiaques l’an passé. Du coup, il a réalisé un film sur ce type d’insuffisances. Des célébrités et médecins reconnus y parlent, au nom de la prévention.
André Clamarigand n’a rien vu venir. Ce Hettangeois de 63 ans s’est retrouvé méchamment essoufflé dans un parc luxembourgeois un jour d’avril 2009, lors d’une balade. La mauvaise nouvelle viendra d’un cardiologue qui lui annonce que son cœur est « très fatigué ». Coronographie, neuf points bouchés, très grave : c’est l’opération d’urgence dans la foulée.
De son expérience d’insuffisant cardiaque, de patient, de personne qui doit se surveiller, d’homme qui veut témoigner, André Clamarigand décide alors de tourner un documentaire. D’autant que c’est sa profession, réalisateur. Il a à son actif des documentaires sur Thionville, Amnéville, des films d’entreprise et des clips télévision pour des chaînes sportives. Alors il se lance.
Sportifs associés
« J’ai démarché vingt labos spécialisés dans le médicament cardiaque… et aucun ne m’a répondu ! J’ai galéré pendant huit mois, fait des allers-retours à Paris ».
Puis tout se débloque quand il parvient à rencontrer le professeur Christian Cabrol, qui trouve son scénario « remarquable ». Il contactera également Mireille Darc (qui a fait face à des soucis similaires) ; elle enrichira le documentaire « de conseils en diététique ». Apparaissent dans le film des sportifs qui ont été pontés : le rugbyman Pierre Albaladejo, le coureur de demi-fond Michel Jazy ou encore l’entraîneur de football Guy Roux.
« Le problème c’était surtout de trouver des fonds. » Problème résolu suite à un entretien avec le directeur général de l’hôpital Claude-Bernard, à Metz, qui signe pour financer tout le projet. Dans la foulée, une mutuelle santé comptant 1,3 million de souscripteurs lui demande de tirer 1 500 copies de son film : « Ils venaient de lancer une campagne sur l’insuffisance cardiaque ». André Clamagirand accepte. En retour il présentera certaines des projections.
Le tournage du film se fait en mars. Au bout de trois semaines, C’était un jour d’avril est né. Le sous-titre Film de sensibilisation et de prévention, insuffisance coronarienne, est une des raisons qui l’ont motivé à se lancer dans cette aventure. « L’intérêt est de montrer qu’il faut respecter des règles d’hygiène, d’être à l’écoute de son corps. Et il faut sensibiliser ceux qui ont été opérés sur la conduite à tenir après. Enfin, je veux combattre la sédentarité, rappeler l’importance de la marche ».
Car André Clamarigand prévient : « Cette maladie on l’a, on n’est pas guéri ».
"C’était un jour d’avril" peut-être visible sur demande à clamagirand.andré@wanadoo.fr
Vincent TRIMBOUR