Une campagne de prévention contre l’obésité infantile va être menée dans les écoles de l’agglomération. Photo RL /Pierre HECKLER
À travers son plan « Prévenir l’obésité infantile dans l’agglomération thionvilloise », la Communauté d’agglomération Portes de France-Thionville s’engage dans la lutte contre l’obésité infantile dès l’école maternelle.
Lancé par la ville de Thionville en 2016, le POIT est un programme de prévention du surpoids et de l’obésité chez l’enfant. Il s’adresse aux élèves des classes de grande section dans les écoles maternelles volontaires. Les familles et enseignants sont bien sûr également impliqués dans cette démarche.
Des activités physiques et pédagogiques
Le lancement de ce programme fait suite à un constat : une étude menée à l’échelle thionvilloise en 2011 a montré un taux de surpoids et d’obésité inférieur à la moyenne nationale chez les enfants en grande section, mais ce taux dépasse la moyenne nationale à partir du CE2 (23,1 % de jeunes en obésité ou en surpoids à Thionville contre 18,4 % à l’échelle nationale). C’est pourquoi des activités sportives (gymnastique, judo, handball, escrime…) et pédagogiques (hygiène bucco-dentaire, petit-déjeuner, sommeil, alimentation, travail sur la collation de 10 h…) sont proposées aux jeunes enfants afin de prévenir une situation de surpoids et d’obésité par la suite en grandissant. Ces actions sont menées en lien avec des clubs sportifs locaux et professionnels de santé.
Un programme étendu sur l’agglomération
Ce plan POIT va être étendu dès cette année à toutes les classes de grande section dans les écoles maternelle volontaires sur les communes de la Communauté d’agglomération Portes de France-Thionville. Ce programme fait partie intégrante du 1er Contrat local de santé de la communauté d’agglomération signé en janvier 2019 et adopté par le conseil communautaire le 19 septembre dernier. À partir du mois de novembre, des mallettes contenant divers outils et un programme pédagogique à décliner en classe seront distribuées dans les écoles concernées. Environ cinquante classes seront ainsi impliquées dans cette démarche.
Thionville - Ados en surpoids : se réapproprier son corps grâce aux activités physiques adaptées
Les activités physiques adaptées sont à l’opposé de ce qui se pratique en club ou à l’école : ici, point de compétition, juste des encouragements pour se réapproprier son corps. Photo René Bych
Jusqu’ici réservé aux adultes en surpoids, le Groupe d’activités physiques et d’aisance corporelle (Gapac) ouvre un créneau à destination des 10-17 ans. Deux séances d’essai sont proposées les 14 et 21 octobre. L’idée est de redonner confiance en eux aux jeunes souffrant d’obésité et d’accompagner leur prise en charge.
L’obésité est un problème majeur de santé publique en France. Au printemps dernier, les conclusions de l’Inserm étaient explicites : un Français sur deux se trouve en surpoids et 17 % en obésité. La part des 18-24 ans a quadruplé depuis une vingtaine d’années et pèse aujourd’hui 9,2 % des jeunes obèses.
À Thionville depuis plus de trente ans, une association discrète mène un travail essentiel : faire bouger les personnes frappées de surpoids et d’obésité. Nom de code : Gapac, acronyme de Groupe d’activités physiques et d’aisance corporelle. Jusqu’ici réservées aux adultes, les séances vont désormais s’ouvrir aux jeunes de 10 à 17 ans.
Emmanuelle Sedki en est la nouvelle présidente. Diététicienne au CHR Metz-Thionville, elle observe la courbe ascendante de l’obésité chez les plus jeunes. Et elle a décidé d’agir. « Nous avons répondu à un appel à projet de la fédération française du sport pour tous qui nous octroie une subvention de presque 1 500 € pour proposer ces créneaux d’activité adaptée aux ados à partir de 10 ans ».
Des séances d’essai, d’abord
Les séances sont programmées le samedi, de 11 h à 12 h, au gymnase de La Fontaine (Côte des Roses). La première aura lieu ce 14 octobre et sera considérée comme une séance d’essai ; le samedi suivant aussi. « Nous demandons simplement aux parents d’être présents. Nous serons vraiment dans la découverte ; l’idée est de redonner goût à l’effort à ces jeunes qui sont en difficulté avec leur corps ; leur faire comprendre qu’il est possible de recommencer à bouger ».
L’association dispose d’une professionnelle pour encadrer les participants : Sarah Kuhn est titulaire d’un master II en activité physique certifiée pour la santé. « Le but de ces séances est de proposer des activités physiques adaptées aux personnes et pas l’inverse. Habituellement, en club ou même en milieu scolaire, on vous pousse à la compétition, à la performance… Là, c’est tout le contraire », explique-t-elle. Elle proposera trois ateliers : basket, handball et athlétisme. « Je mettrai en place de petits exercices ; tout est fait de façon amusante. L’objectif est aussi d’apporter un suivi personnalisé à chacun ».
Le Gapac se laisse un peu de temps pour jauger la réussite de ce nouveau créneau. À terme, il souhaite aussi proposer des activités adaptées aux enfants de moins de 10 ans.