L’association VAIR à bout de souffle

Vivre l'Asthme et l'Insuffisance Respiratoire en Nord Lorraine
Bubu
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L’association VAIR à bout de souffle

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Le Républicain Lorrain du 07/07/2022 - Par Frédérique THISSE - Photo RL/Armand FLOHR

Thionville - L’association VAIR à bout de souffle
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    Bernadette Dalmar a sillonné les hôpitaux, les écoles et même les galeries marchandes pour informer le grand public sur les maladies respiratoires. Photo RL/Armand FLOHR
    Bernadette Dalmar a créé l’association Vivre l’asthme et l’insuffisance respiratoire (VAIR) en 1995 avec deux médecins, à Thionville. Mais l’épidémie de Covid et la difficulté à motiver la relève ont précipité sa dissolution. La présidente aimerait poursuivre sa mission de prévention et insuffler son expérience.

    Bernadette Dalmar n’est pas du genre à ménager ses efforts. Cette Thionvilloise de 74 ans souffre pourtant d’asthme et de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). « L’asthme, c’est quand les bronches se resserrent et que l’air ne passe plus », vulgarise-t-elle. Bernadette milite depuis près de 30 ans pour informer le grand public sur ces questions. Elle connaît les bons mots.

    Elle a créé l’association VAIR, Vivre l’asthme et l’insuffisance respiratoire en Nord Lorraine , en 1995 avec deux médecins, le chef de pneumologie de Beauregard Alain Béraud et Michel Simon, retraité. « À l’époque, l’asthme causait la mort de 2 500 personnes par an », rappelle Bernadette Dalmar. Elle a vécu sous oxygène pendant des années, elle a enchaîné les séjours à l’hôpital, intubée, ventilée.

    Sa fragilité ne l’a pas empêchée de s’investir corps et âme. Elle a présidé l’association pendant vingt ans. Elle a animé des conférences dans toute la région, tenu des stands dans les hôpitaux, les écoles, les pharmacies, les magasins pour dépister, sensibiliser, prévenir. VAIR comptait près de 70 membres au plus haut de sa forme.

    « Je suis une personne entière », reconnaît Bernadette en souriant. Sa frêle silhouette ne tient pas en place. Ce petit bout de femme s’illumine dès qu’elle parle de son association, des actions menées, du nombre incalculable de personnes qu’elle a rencontrées, conseillées, rassurées. « J’ai été beaucoup remerciée », glisse-t-elle, émue. « Mais je l’ai toujours fait avec beaucoup de sincérité », insiste-t-elle.
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    Bernadette Dalmar a présidé l’association VAIR pendant vingt ans. Photo RL/Armand FLOHR
    Humour et pédagogie

    Sa gorge se noue, ses yeux se plissent quand elle évoque la fin de cette aventure. Car l’association vient d’être dissoute en juin. La crise sanitaire et l’absence d’une relève solide au sein du comité ont asphyxié les bonnes volontés.

    Bernadette Dalmar est une battante. Toutefois, sa santé ne lui permet plus de continuer. Du moins pas comme elle le voudrait. Les rebonds épidémiques du Covid et la transmission du virus par aérosols n’arrangent rien. Car la présidente a toujours fait souffler les gens, petits et grands, pour établir son diagnostic. Toute une technique qu’elle manie avec humour. Elle se servait d’un débitmètre pour évaluer leurs capacités respiratoires.

    Sa maison enferme pléthore de brochures, de coupures de revues, de photos, de matériels, de fiches sur l’asthme et autres pathologies assimilées. L’association a peut-être manqué d’air. Mais sa présidente historique se dit prête à transmettre son expérience à tous ceux qui s’intéressent au sujet. Elle veut insuffler ce qu’elle sait.

    Par Frédérique THISSE
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