Prévention déchets à risque infectieux - Non aux seringues sur les tapis de tri !
Les patients concernés se procurent gratuitement la petite boîte Dastri sécurisée (jaune à couvercle vert) dans leur pharmacie. Photo ER/Cédric JACQUOT
Dastri, l’éco-organisme chargé d’organiser la fin de vie des déchets à risques infectieux produits à domicile par les patients en auto-traitement, poursuit ses opérations de sensibilisation.
Diabète, maladie veineuse thromboembolique, maladies auto-immunes… En France, près d’un million et demi de patients s’auto-traitent en utilisant, entre autres, des dispositifs d’injection sans l’aide d’un professionnel de santé.
Ces seringues présentent un danger réel, notamment pour les agents des installations de collecte et de traitement, quand elles sont mélangées aux déchets ménagers ordinaires, ou encore jetées dans les sacs jaunes de tri réservés au papier, carton et autre bouteille plastique… « Même si le risque de contamination est très faible, le risque psycho émotionnel est très fort » pour le personnel qui se blesse, rappelle Laurence Bouret, déléguée générale de l’éco-organisme Dastri.
Cet éco-organisme a été créé en 2012 pour éviter que seringues et autres déchets infectieux piquants, coupants ou tranchants ne se retrouvent sur les lignes de tri des déchets. Agréé par les pouvoirs publics, il a été chargé d’organiser « la fin de vie » de ces dispositifs, explique Laurence Bouret.
Les objectifs initiaux dépassés
Comment fonctionne la filière ? Les patients concernés se procurent gratuitement la petite boîte Dastri sécurisée (jaune à couvercle vert) dans leur pharmacie. Une fois celle-ci remplie, ils la déposent dans un point de collecte du réseau Dastri (majoritairement des officines).
Après un premier agrément courant jusqu’en 2016, un deuxième a été accordé à Dastri pour 2017-2022 : « Depuis la mise en place de la filière, le nombre d’accidents a diminué mais des agents se piquent encore régulièrement », déplore Laurence Bouret.
La mobilisation, elle, doit rester de mise, même si le bilan 2012-2016 a dépassé les objectifs fixés par les pouvoirs publics : le taux de collecte des déchets d’activités de soins à risque infectieux visé était de 60 % au niveau national. Il a atteint les 77 %.
Le Grand Est n’a pas à rougir : « La région a le sens du collectif », observe Laurence Bouret, puisqu’elle se situe au-dessus de la moyenne nationale avec un taux de collecte de 83 % à la fin juin 2017 (contre 74 % en 2016).
Les résultats de la Bourgogne sont également encourageants avec un taux de 77 %.
Points de collecte : www.dastri.fr/ nous-collectons
Marie-Hélène VERNIER
D.A.S.R.I. sur Intercom Santé : pour en savoir plus : cliquez ici