Des sourires, de la bonne humeur, de l’ambiance et un peu de sueur : tous les ingrédients étaient réunis, hier, pour la réussite de la 3e édition de la Florangeoise. Et contre la maladie, c’est déjà beaucoup.
Quelques nuages menacent, deux ou trois gouttes tombent, mais c’est finalement le soleil qui perce ce dimanche matin, pour le départ de cette troisième Florangeoise et pour le plus grand plaisir des 1 050 participants. Mais revenons quelques minutes en arrière, au moment de l’inévitable échauffement, animé cette année par le club Freeness de Yutz. Tout le monde est réuni, toutes les générations, des femmes, des hommes, des enfants. Un peu d’Enrique Iglesias remixé, un peu de Grease pour les nostalgiques de Travolta, une chorégraphie collective, et c’est gagné : les gamines, les mamans et les mamies sont au même rythme cardiaque, prêtes à s’élancer. Même sous les stands de restauration, ça bouge son corps !
« Bien que les hommes puissent être de la partie »
À l’arrivée, Sabrina, 22 ans, joggeuse occasionnelle, est sereine, même pas essoufflée : « Le symbole est important pour moi. Et cette année, j’ai décidé de les faire toutes : la Messine, la Florangeoise et la Thionvilloise, en pensant fort à ma grand-mère, décédée l’année dernière. » À quelques pas, Jean-Luc, bientôt 54 ans, récupère, une binouse à la main : « Ma femme a couru les trois éditions. Elle a réussi à me convaincre de participer cette année. C’est bien que les hommes puissent être de la partie. Bon, c’est qu’un peu plus de 4 km mais je suis fatigué. Je ne fais plus trop de sport, ça va peut-être me pousser à m’y remettre. Surtout que je commence à me choper des petits nichons là, je suis pas prêt. » La Florangeoise, c’est aussi des instants de confession.
Et pour dire à quel point tout le monde se joint à cette fête contre le cancer du sein, les professeurs d’EPS du collège Louis Pasteur de Florange ont ramené une soixantaine d’élèves, dans le cadre du dispositif école ouverte : « On les fait courir en binôme, une adulte/un élève. C’est une bonne occasion de renforcer les liens entre les familles et le collège » , explique Bernard Veynand, de l’équipe enseignante. Toutes les bonnes causes mènent à la Florangeoise.
La course et la marche sont terminées. Des danseuses polynésiennes apaisent les esprits et rafraîchissent les yeux après l’effort. Autour, des sourires, de la bonne humeur, de la joie. La maladie est au sol, groggy, KO technique. Jusqu’au prochain combat…
François PRADAYROL -
francois.pradayrol@republicain-lorrain.fr
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