Journée mondiale du diabète 2021

Association des Diabétiques Nord-Lorraine
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Journée mondiale du diabète 2021

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Le Républicain Lorrain du 28/08/2021 - Par Thierry FEDRIGO - Photo RL/Etienne JAMINET

Bientôt la Journée mondiale du diabète : l’autre pandémie
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Maladie sourde, le diabète nécessite un dépistage annuel avant d’être alerté par des complications. Photo RL/Etienne JAMINET
Nancy se prépare à accueillir coup sur coup le Diabétonic et la Journée mondiale du diabète. Ces deux manifestations visent à rappeler que le diabète est une des maladies majeures de nos sociétés occidentales, sédentaires et suralimentées. Le point sur cette infection avec Danielle Durain, vice-présidente de l’AFD 54 et infirmière spécialisée en diabétologie.

Le 4 septembre, Nancy organise son Diabétonic annuel. Ce rendez-vous institué il y a une quinzaine d’années vise à sensibiliser le grand public à cette maladie prééminente de nos sociétés modernes, sédentarisées et suralimentées. À la manœuvre, Danielle Durain, vice-présidente de l’association des diabétiques de Meurthe-et-Moselle (AFD-54), infirmière spécialisée en diabétologie et coordinatrice médicale du réseau NSM (Nancy Santé Métropole Réseau du Grand Nancy).

Le diabète est devenu une maladie tellement courante qu’on en oublie parfois sa gravité et ses causes. Pouvez-vous nous rappeler ce qu’elle recouvre ?

« Il s’agit d’un dysfonctionnement des îlots pancréatiques, ou îlots de Langerhans. Le pancréas est constitué d’une tête et d’une queue. Les îlots de Langerhans sont dans la tête du pancréas. C’est dans cette zone que les cellules bêta sécrètent l’insuline. Cette hormone transporte le glucose dans l’organisme. Tout ce qu’on mange est métabolisé. Lorsque c’est métabolisé en glucose, ce glucose passe dans le sang. Au même moment, le pancréas va générer de l’insuline par rapport à la quantité qu’on a avalée. L’insuline va emmener le glucose dans les cellules de l’organisme. Si l’on ne produit pas assez d’insuline, ce glucose ne circule plus et se stocke dans le sang où il détruit tout. »

Entre diabète de type I et diabète de type II, quelle différence ?

« Le diabète de type I se traduit par une destruction des îlots qui fabriquent l’insuline dans le pancréas. Cette forme de diabète se déclare le plus souvent chez les jeunes et jusqu’à 30-35 ans. Il s’agit d’une maladie auto-immune qui n’a rien à voir avec l’hygiène alimentaire et l’hygiène de vie. À partir de 45 ans, on trouve plutôt des diabètes de type II qui sont, là, dus principalement au mode de vie. Ces patients ont encore de l’insuline, mais, à cause de leur surpoids et de leur sédentarité, le pancréas va se mettre un peu au ralenti. Si l’on a en lignée directe un parent diabétique, que ce soit de type I ou II, il y a un risque accru de devenir diabétique. »

Vous insistez sur le fait que les deux principaux facteurs déclencheurs du diabète de type II sont la sédentarité et le surpoids. En quoi cela joue sur le fonctionnement du pancréas ?

« Surpoids et sédentarité agissent sur le pancréas en le saturant. À cause de l’obésité, les îlots de Langerhans vont se fatiguer parce qu’ils vont être obligés de forcer sur la fabrication d’insuline. »

Qu’est-ce que l’hyperglycémie ?

« L’hyperglycémie, c’est quand on a trop de sucre dans le sang. Par exemple, quand on est fatigué, c’est qu’on est généralement en hyperglycémie. L’excès de sucre provoque toute une série de complications : cécité, troubles cardiovasculaires et neurologiques, problèmes rénaux… Le sucre est un poison quand il passe dans le sang et qu’il n’est pas assimilé par l’organisme. Il détruit les veinules. C’est pour cela que 40 % des gens amputés sont diabétiques. »

Pourquoi est-il si important pour un diabétique d’avoir une activité physique ?

« Pour les diabétiques de type I, le seul traitement, c’est l’insuline puisque le pancréas est détruit. Par contre, le type II a tout ce qu’il faut, sauf qu’il ne faut pas qu’il prenne du poids et il faut qu’il bouge. Cela va redynamiser la fabrication d’insuline. L’activité physique permet aussi de baisser la glycémie. La Haute autorité de santé (HAS) recommande un minimum de trente minutes de marche active par jour. Cet objectif paraît peu, mais parfois, il est compliqué atteindre pour des personnes qui ne se déplacent plus du tout à pied. »

À cette reprise d’activité s’ajoute la nécessité de suivre un régime alimentaire ?

« Au niveau alimentaire, il n’y a aucun interdit. Le mot « régime » a été rayé il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, on parle d’une « alimentation équilibrée ». C’est-à-dire que le diabétique qui veut manger un dessert, le peut. Ce dessert va demander au pancréas de produire plus d’insuline. Plus on va manger de sucre, plus le pancréas va se fatiguer. Pour prendre en compte cela, on a mis en place l’insulinothérapie fonctionnelle. C’est-à-dire que le patient apprend à calculer le nombre de glucides qu’il ingère. Avec cette quantité de glucides, il adapte son dosage d’insuline. C’est contraignant au début parce qu’il faut être précis, mais ça s’apprend. La formation se fait à l’hôpital. C’est aujourd’hui très intéressant pour les diabétiques sous multi-injection d’insuline. »

Il est recommandé un dépistage glycémique annuel. Pour quelle raison ?

« Le diabétique de type I présentera des complications après vingt-cinq de diabète. Le diabétique de type II lorsqu’il est diagnostiqué, en général, a déjà une complication parce que le diabète est une maladie sournoise et sourde. Le diabétique de type II n’est généralement pas alerté de sa maladie. Quand il va perdre du poids, être fatigué ou présenter une blessure qui ne guérit pas, il est déjà dans des complications du diabète. »

Comment est dépisté le diabète ?

Pourquoi faut-il avoir les mains propres avant de faire une mesure de glycémie ?

« Parce que les traces de sucre à la surface de la peau peuvent tromper le test. Vous mangez une orange, vous ne vous lavez pas les mains, on vous dépistera diabétique. »

Quelles peuvent être les autres complications liées au diabète ?

« On a la rétinopathie, l’atteinte de la rétine. Ensuite, la néphropathie (50 % des personnes diabétiques au cours de leur vie), qui est l’atteinte du rein. Et puis, la neuropathie, qui est l’atteinte des nerfs. Ce sont les trois complications spécifiques. Après, il y a toutes les complications cardiovasculaires : AVC, infarctus et artérite. Le diabétique va être sensible à tout ce qui touche à l’équilibre glycémique dans les artères et les vaisseaux. Pour résumer très simplement, plus la glycémie est haute, plus le sang est épais et moins bien il passe dans les gros et petits vaisseaux. Ce qui explique que ça se bouche. »

Diabétonic le mercredi 4 septembre, de 10 h à 18 h, place Charle-III, à Nancy : dépistage, conseils diététiques et sportifs par des professionnels, témoignages…

Thierry FEDRIGO
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Le Républicain Lorrain du 27/09/2021 - Par Jean-Michel CAVALLI - Photo RL/Armand FLOHR

Thionville - Diabète de type 1 : la bête noire des enfants
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Le type 1 cible plus particulièrement les populations jeunes : chaque année, ce mal engendre 3 à 4 % de nouveaux cas. Photo RL
Amorcée le 24 septembre, la dixième édition de la semaine nationale de prévention du diabète s’achèvera ce vendredi 1er octobre. L’occasion de mettre en lumière une forme plutôt méconnue de cette maladie, le diabète dit de l’enfant (type 1) qui connaît une progression constante en France.

« Elle avait tout le temps soif. Elle se levait la nuit pour aller aux toilettes. Et elle perdait du poids en dépit d’un fort appétit », dépeint, avec une douleur encore vive dans la voix, sa mère. « Ça s’est déclaré d’une manière très brutale. »

En juin dernier, la bête jusqu’alors tapie dans l’organisme de Célia* est sortie de sa léthargie. La jeune Messine âgée de 9 ans ne connaissait pas le nom de ce convive indésirable qui l’accompagnera le reste de son existence : le diabète de type 1, une forme méconnue de cette maladie qui se déclare dans 50 % des cas chez des patients âgés de moins de 20 ans.

3 à 4 % par an

Contrairement au type 2, qui couvre 90 % de la population des diabétiques en France, le DT1 appartient à la classification des maladies auto-immunes. Pour en revenir à Célia et pour vulgariser à l’excès, son petit corps s’est tout simplement retourné contre elle. Dénué de cellules bêta, son pancréas ne produit plus l’insuline, « une hormone essentielle à la régulation de la glycémie, décrit Teresa Crea, chef du service endocrinologie au CHR Metz-Thionville. Cette production insuffisante entraîne une élévation prolongée de la concentration de glucose dans le sang. »

Soit le terreau favorable à une crise d’acidocétose : « Le sang devient acide et cela peut se terminer par un coma mortel. » Dans le cas de Célia, un passage aux urgences pédiatriques de l’hôpital de Mercy à la mi-juin a permis de faire redescendre cette concentration élevée de corps cétoniques.

Depuis cette date, la demoiselle est devenue insulinodépendante : sa vie tient à un fil, celui d’une pompe à insuline nouvelle génération reliée à son corps.

Le cas de la jeune fille s’inscrit dans une tendance inquiétante. « Depuis une vingtaine d’années, le nombre de personnes atteintes de diabète de type 1 ne cesse d’augmenter, au rythme de 3 à 4 % par an », dévoile la diabétologue. Preuve chiffrée de cette recrudescence : son service à l’hôpital Bel-Air de Thionville procède à l’installation d’une cinquantaine de pompes à insuline par an : « Nous suivons au total environ 500 patients »

Théorie hygiéniste

Les raisons de cette crise de croissance demeurent à ce jour inexpliquées. « C’est plurifactoriel », indique Teresa Crea. La prédisposition génétique constitue une piste parmi tant d’autres. « Dans notre cas, il n’y a pas d’antécédents familiaux de diabète », confirme la mère de Célia.

L’infection par des entérovirus serait également propice au développement de la maladie, tout comme la nutrition.

Des théories font encore état de facteurs environnementaux, « comme la théorie hygiéniste relative à la trop grande propreté de nos sociétés qui enrayerait le développement du système immunitaire », rapporte la responsable de service, une véritable encyclopédie sur cette maladie qu’elle domestique depuis plus de trois décennies.

« J’ai arrêté de chercher la cause et de culpabiliser, indique la mère de Célia. Même si une question me hante souvent… » Pourquoi la jeune fille figure-t-elle dans cette population de 15 “individus” pour 100 000 enfants touchés par le DT1 en France ?

* Le prénom a été changé

Par Jean-Michel CAVALLI

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Le Républicain Lorrain du 27/09/2021 - Par S. F. - Photo RL/Pierre HECKLER

Thionville « Le diabète de type 2, c’est un piège »
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Les permanences assurées par l’AFD 57 reprendront prochainement à Bel-Air et à Mercy. Photo RL/Pierre HECKLER
L’AFD 57 Nord Lorraine participe à la dixième semaine nationale de prévention du diabète. Mardi à Thionville et vendredi à Yutz, l’association tiendra un stand. Objectifs : sensibiliser, repérer les personnes à risques et rappeler l’importance du dépistage.

Sensibilisation

Dans le cadre de la Semaine nationale de prévention du diabète , des centaines d’actions sont mises en place partout en France. « Habituellement, nous nous rendions dans les pharmacies pour faire de la sensibilisation , explique Marlène Escalier, présidente d’AFD 57 Thionville. Cette année, on est sur les marchés de Thionville le 28 septembre et de Yutz le 1er octobre. On a prévu de mettre à disposition un questionnaire en vue de cibler les personnes à risques. On aura également un tensiomètre car la thématique de cette année est : diabète et maladie cardio-vasculaire, attention au mariage explosif. »

Des permanences téléphoniques sont assurées et prochainement les rendez-vous en présentiel reprendront à Bel-Air et à Mercy. « On propose des balades et on organisera une conférence le 20 novembre lors de la Journée mondiale du diabète. »

Dépistage

En France, 3,7 millions de personnes sont diabétiques. Près de 800 000 s’ignorent. « Il existe deux sortes de diabète : le type 1 qui touche 10 % des diabétiques. C’est une maladie auto-immune qui apparaît avant l’âge de 30 ans. Le vrai problème, c’est le type 2. Au début, il n’y a aucun signe, aucun symptôme. Seule une prise de sang à jeun permet de savoir si on est ou non diabétique. C’est donc une maladie insidieuse mais qui est souvent héréditaire. Notre mode de vie et le confinement ont rendu les personnes plus sédentaires. Il faut être vigilant. Surtout en cas de surpoids. »

Traitements

Pour le type 1, des injections d’insuline sont indispensables, ainsi qu’un équilibre alimentaire et une activité physique régulière. Pour le type 2, des médicaments peuvent être prescrits puis des injections si nécessaire. « Il faut bouger et avoir une bonne alimentation. Et contrairement aux idées reçues, on peut manger de tout. »

Conséquences

Le diabète ne se guérit pas, « mais on peut vivre avec. L’insuline a été découverte il y a cent ans. Avant, on mourrait du diabète. Aujourd’hui, en France, la prise en charge est optimale. Mais si on ne se soigne pas, on risque des complications : cécité, insuffisance rénale, amputation… Les personnes diabétiques sont considérées comme prioritaires par rapport au vaccin contre le Covid. La Fédération a édité une plaquette dans ce sens. »

Contact : 03 82 56 75 78.

Par S. F.
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Le Républicain Lorrain du 27/09/2021 - Par J.-M. C. - Photo archives RL

Découverte de l’insuline : un siècle plus tard
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L’insuline a été découverte il y a un siècle par une équipe de chercheurs canadiens. Photo archives RL
100 ans

L’une des plus grandes découvertes de l’histoire de la médecine : en 1921, une équipe de chercheurs canadiens composée de Frederick Grant Banting, John James Richard Macleod, Charles Herbert Best et James Bertram Collip identifient l’insuline. Une version purifiée de cette hormone produite par le pancréas permet d’élaborer le premier traitement pour le diabète. Cette avancée majeure pour des millions de malades atteints de DT1, condamnés avant cette date à une mort précoce certaine, vaudra un prix Nobel en 1923 à Frederick Banting et John Macleod.

37 %

Les effets du DT1 ne s’attaquent pas à la seule intégrité physique du malade. Cette pathologie, classée dans la catégorie des affections longue durée (ALD), affecte également durement la santé mentale des personnes atteintes. Une enquête récente menée par Opinion Health pour le compte du laboratoire Abbott dans cinq pays européens le rappelle : d’après le document, 37 % des enfants atteints de diabète de type 1 ont consulté un psychothérapeute pour les aider dans l’acceptation de cette maladie.

6 000 cas

Le diabète de type 1 représente approximativement 10 % des cas de diabète. Preuve de sa recrudescence, en France le nombre de cas diagnostiqués chez les enfants a augmenté de plus de 37 % entre 1988 et 1997.

1,26 g/l de sang

Le diagnostic du diabète nécessite deux analyses de sang successives. Si les résultats font état à chaque fois d’un taux de glycémie égal ou supérieur à 1,26 g/l de sang, le trouble ne fait plus de doute.
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L’objectif d’un diabétique : se rapprocher d’un taux de glycémie égal à 1,26 g/l de sang. Photo archives RL
463 millions

En 2019, 1 personne sur 11 souffrait du diabète dans le monde selon la Fédération internationale du diabète, soit 463 millions de personnes dans le monde. D’après les projections de cet organisme, cette pathologie pourrait toucher 700 millions de malades en 2045.
600 000

Toujours en se fiant aux études de la Fédération internationale du diabète, entre 600 000 et 700 000 personnes seraient diabétiques sans le savoir en France.

Par J.-M. C.
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Re: Journée mondiale du diabète 2021

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Le Républicain Lorrain du 14/11/2021 - En partenariat avec Destination Santé - Illustration Adobe Stock

Journée mondiale du diabète - Diabète : un accès aux soins toujours insuffisant
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La journée mondiale dédiée au diabète est consacrée cette année à la problématique de l'accès aux soins. Illustration Adobe Stock
Des millions de personnes atteintes de diabète à travers le monde n'ont toujours pas accès aux soins nécessaires. En toute logique le thème de la journée mondiale ce dimanche 14 novembre est consacré à cette problématique.

« Le diabète est une maladie chronique grave qui apparaît lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline (l'hormone qui régule la concentration de sucre dans le sang) ou lorsque l’organisme n’utilise pas correctement l’insuline qu’il produit », définit l’Organisation des Nations Unies (ONU). Le nombre de personnes souffrant de cette pathologie favorisée par le surpoids, l’obésité et la sédentarité, a quadruplé depuis 1980, atteignant désormais 463 millions.

Alors que tous les moyens existent aujourd’hui pour gérer leur condition et prévenir les complications, des millions de personnes n’ont pas accès à ces soins, qu’il s’agisse d’insuline, du matériel pour surveiller leur glycémie ou de médicaments administrés par voie orale.

C’est pourquoi la journée mondiale dédiée à la maladie chaque 14 novembre est consacrée cette année (ainsi que les deux suivantes) à l’accès aux soins.

Accès à un mode de vie sain

Outre l’accès aux soins de la maladie elle-même, l’ONU insiste sur la nécessité de bénéficier des éléments de prévention contre le développement et l’aggravation de celle-ci.

Ainsi, « les personnes atteintes ou à risque de diabète doivent avoir accès à une alimentation saine et à un lieu où faire de l’exercice. Ces deux éléments sont des composantes fondamentales des soins et de la prévention du diabète ».

En outre, « les personnes vivant avec le diabète ont besoin d’une éducation continue pour gérer leur condition ».

À noter : Environ 1,5 million de décès ont été directement provoqués par le diabète en 2019.

En partenariat avec Destination Santé
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Re: Journée mondiale du diabète 2021

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Le Républicain Lorrain du 16/11/2021 - Par Sabrina FROHNHOFER - Photos RL/Julio PELAEZ/Armand FLOHR

Thionville - Docteur Créa : « Les diabétiques doivent surveiller leur peau »
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Les problèmes cutanés sont nombreux lorsqu’on souffre de diabète. Une conférence est organisée sur ce sujet le 20 novembre à Thionville. Photo RL/Julio PELAEZ
Dans le cadre de la Journée mondiale du diabète, le docteur Térésa Créa animera une conférence le 20 novembre à Thionville à l’invitation de l’association des Diabétiques de Lorraine Nord. La thématique retenue est Diabète et peau.

Vous êtes chef du service d’endocrinologie, diabétologie et nutrition du CHR Metz-Thionville. Le 20 novembre, à 15h, vous animerez une conférence à Thionville. Pourquoi avoir choisi le thème Diabète et peau ?

Térésa Créa : « C’est un sujet classique mais qui a son importance car de nombreuses complications dermatologiques sont liées au diabète. Les personnes diabétiques doivent être vigilantes, les autres peuvent aussi s’interroger par rapport à leurs problèmes de peau qui peuvent cacher l’existence d’un diabète. En cas de doute, parlez-en à votre médecin et n’hésitez pas à faire une prise de sang pour connaître votre taux de glycémie. »

Quels problèmes de peau touchent les diabétiques ?

« Les personnes diabétiques sont plus sensibles aux infections bactériennes, elles peuvent aussi développer plus facilement des mycoses et autres champignons. Quant à la sécheresse cutanée, elle est fréquente. Donc les démangeaisons sont possibles. Concernant le diabète de type 1, il peut être associé à des lésions de dépigmentation : grosses plaques blanches. Pour le type 2, il n’est pas rare de voir des sujets avec des plaques noires dans le cou, sur les coudes, sur des zones de frottement, etc. Il s’agit de lésions d’ acanthosis nigricans. »

Des traitements existent ?

« Bien sûr. L’autre aspect consiste à ne pas méconnaître que des problèmes de peau peuvent aussi être dus aux effets secondaires du traitement. Certains patients peuvent être allergiques à l’insuline ou à d’autres traitements, il faudra donc faire des tests. Je recommande aux diabétiques de se surveiller, de faire attention à leur peau et surtout de veiller à leurs pieds. Car une plaie mal soignée, qui s’infecte, peut engendrer une amputation. C’est loin d’être anodin. C’est pour cela que l’on fait de plus en plus d’éducation thérapeutique avec les patients. Car il est difficile aujourd’hui d’obtenir un rendez-vous chez un dermatologue , même dans les hôpitaux. »

Par Sabrina FROHNHOFER
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Térésa Créa, médecin, chef de service, à Thionville, animera la conférence. Photo RL/Armand FLOHR
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