Prévention des insuffisances coronariennes

Fédération Française de Cardiologie
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Prévention des insuffisances coronariennes

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Le Républicain Lorrain du 18/11/2010 - Par S-G SEBAOUI - Photo Julio PELAEZ

Conférence sur les insuffisances coronariennes - « J’ai dû apprendre, après, à vivre avec la maladie »

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André Clamagirand, réalisateur et auteur du film "C’était un jour d’avril". Photo Julio PELAEZ
Hygiène de vie, suivi thérapeutique… Après le pépin coronarien et l’opération, il y a une vie. André Clamagirand est passé par là. Avec La famille lorraine de Guentrange, le réalisateur anime vendredi une conférence sur le thème.

Il a bougé des montagnes. Apparaît comme une sorte de précurseur en la matière, soit la réalisation d’un film quasi pédagogique sur une maladie sérieuse comme l’insuffisance coronarienne. Un film ou plutôt son film. Qui parle de lui, de ce gros pépin de santé qui l’a fait basculer dans le monde des malades. Mais l’Hettangeois André Clamagirand s’est relevé, s’est mis à l’écriture, puis à la réalisation du fameux " C’était un jour d’avril".
Il a désormais le profil idéal pour mener campagne et parler sensibilisation et prévention. ce qu’il fera ce vendredi soir, à Thionville, aux côtés de La famille Lorraine de Guentrange.

La maladie, puis la réalisation du film et aujourd’hui, la passion…

André CLAMAGIRAND : « J’ai toujours tout fait avec passion et aujourd’hui c’est encore plus important que par le passé. Mon activité touche directement à la vie et ce qu’il est urgent de faire pour la préserver. Ce genre de conférences est indispensable pour sensibiliser, le public d’abord et aussi ceux qui sont passés par là. »

Vous-même, quand avez vous pris conscience de la gravité de votre état ?

« Lorsqu’un médecin vous annonce que vous avez neuf points de bouchés sur les trois artères coronaires, que votre cœur est endommagé à 75 %, qu’à 60 ans il a l’aspect de celui d’un vieux, alors vous comprenez que c’est très grave.

Pourtant il y a eu des signes, mon corps m’a envoyé des messages que je n’ai pas su lire ou écouter.

Je me rappelle m’être promené dans un parc, avoir été essoufflé et m’être dit que c’était rien que ça allait passer. A tord.

Ce qui m’est arrivé se répète, du fait de ces fameux facteurs à risque auxquels nous sommes tous exposés. Stress, cholestérol, tabac, alcool, hérédité… On parle ici d’hygiène de vie. »

La vôtre est aujourd’hui monacale ?

« Absolument pas, j’ai repris de bons réflexes. A table surtout, et puis j’ai proscrit la sédentarité, je m’oblige à vingt minutes de sport chaque jour.

Et vous savez, je suis un enfant du Sud, alors il m’arrive encore de me faire quelques plaisirs quand je descends à Cahors !

Votre film sera projeté vendredi soir…


« Oui et il sera suivi d’un débat avec le public. Je serai bien entouré pour parler de la maladie. Seront là le Dr Houppe, cardiologue à Thionville, ainsi que des diététiciens pour évoquer le suivi thérapeutique, le stress aussi lié à la cardiologie ».

S.-G.Sebaoui.

Conférence ce vendredi 19 novembre, à 20 h, dans la salle multifonctionnelle du Val Marie, rue le Kem à Thionville.

Entrée libre.
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Compte-rendu de la réunion de Guentrange

Certains individus possèdent une étonnante capacité à traverser et à surmonter une expérience difficile de la vie en parvenant à donner un sens à la souffrance vécue et à faire de cette épreuve une possibilité d’ouverture aux autres.
André Clamagirand possède cette disposition : en 2009 il présente de façon brutale un tableau d’insuffisance coronarienne qui l’amène à bénéficier en urgence d’un geste de revascularisation chirurgicale du cœur par plusieurs pontages. Avant même d’être opéré, sur son lit de réanimation, il se dit que ce moment de vie peut servir à d’autres et profitant de son expérience de réalisateur cinématographique, il commence à rédiger le scénario d’un film « C’était un jour d’avril »
L’intervention se passe parfaitement. André Clamagirand découvre alors un monde dont il ignorait tout : la cardiologie, la chirurgie cardiaque, la rééducation, la prévention, les facteurs de risque de l’infarctus du myocarde.
Pugnace, avec son inimitable accent du sud-ouest, il part en campagne pour financer son projet. Plusieurs semaines de tournage, de multiples contacts discrets ou d’autres plus célèbres tel Christian Cabrol… Finalement son film voit le jour grâce à la collaboration de nombreux professionnels de santé de la région séduits par la volonté et l’enthousiasme de cet homme : un exemple d’école d’un patient devenant acteur de sa santé.
Le vendredi 17 Novembre était organisée dans la salle polyvalente de Guentrange à l’initiative de « La famille Lorraine » une réunion de sensibilisation aux maladies cardiovasculaires. Environ 150 personnes ont assisté à la projection de ce film essentiellement humain, extrêmement didactique et rempli d’espoir. L’assistance, particulièrement intéressée, a ensuite bombardé de questions pendant près de deux heures le réalisateur du film ainsi que Brigitte Marchon, diététicienne , et Jean-Pierre Houppe, cardiologue, qui étaient venus animer cette soirée.
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Les anciens articles du Républicain Lorrain sur André Clamagirand et son film "C'était un mois d'Avril

Le Républicain Lorrain du 11/05/2010 - Photo Laurent MAMI

Centre de réadaptation d’Abreschviller - Le coup de cœur d’un ex-patient

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Pierre-Marie Koch, chef opérateur et André Clamagirand, réalisateur, ont une priorité : la prévention des maladies cardiovasculaires. Photo Laurent MAMI
Le centre de réadaptation d’Abreschviller s’est transformé en lieu de tournage. André Clamagirand, ex-patient, a réalisé un court-métrage pour sensibiliser le public aux maladies cardiovasculaires. Son film, C’était un jour d’avril, a été projeté hier au centre Saint-Luc pour le personnel.

« La sédentarité nous a rendus malades »

« L’intérêt d’un tel film est d’éduquer les patients, d’informer les gens, de faire de la prévention sur les maladies cardiovasculaires. L’éducation et la prévention sont aussi le rôle d’un centre de réadaptation. On remet les patients en selle et on leur apprend les raisons pour lesquelles ils sont malades », explique Michel Ross, cardiologue au centre Saint-Luc, qui intervient dans le film d’André Clamagirand.

Tension, cholestérol, diabète, tabac, surpoids, stress, alimentation déséquilibrée, hérédité et sédentarité sont les facteurs de risque. « C’est la sédentarité d’après-guerre, avec la mécanisation, qui nous a rendus malades. Aujourd’hui, il y a deux voitures par foyer, on prend l’ascenseur, on s’assoit sur une tondeuse… Quand le cardiologue opère un tuyau bouché, il traite ponctuellement la maladie. A nous de faire prendre conscience aux gens qu’ils sont porteurs d’une maladie chronique, de les inciter à changer leurs habitudes : arrêter de fumer, faire du sport, rectifier leur alimentation. C’est toute la difficulté. »

Sur mille malades cardio-vasculaires rééduqués chaque année à Abreschviller, les deux tiers poursuivent deux heures de sport par semaine à la maison. « Mais aucun ne maigrit. Pour cela, il faut les coacher. Nous avons pu le réaliser dans le cadre d’une étude mais au quotidien, nous n’avons pas les moyens de le faire. »
Le Républicain Lorrain du 11/05/2010 - Par Manuela MARSAC - Photo Laurent MAMI

Rééduqué à Abreschviller il réalise un court-métrage

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André Clamagirand a présenté hier son film sur l’insuffisance cardiaque aortique au personnel du centre Saint-Luc, qui a participé au tournage. Photo Laurent MAMI
André Clamagirand de Hettange-Grande est un ancien patient du centre de réadaptation Saint-Luc. Opéré du cœur, il a réalisé un film sur la maladie et la rééducation. Le tournage s’est déroulé en partie à Abreschviller.

C’était un jour d’avril. André Clamagirand se promène avec son épouse dans un parc et se sent essoufflé. Il consulte son médecin qui l’envoie chez le cardiologue. « C’est la catastrophe ! »

Le sexagénaire a trois artères aortiques bouchées entre 75 et 90 %. « Je n’avais a priori aucun facteur de risque, sauf peut-être l’hérédité et un surpoids. » Opéré d’urgence, il bénéficie de sept pontages, suivis de 21 jours en centre de réadaptation à Abreschviller.

« J’ai été encadré par un personnel remarquable qui m’a fait suivre un programme de marche, vélo, gym, taî-chi, j’ai suivi des conférences sur la diététique, le tabac, des cours de cuisine. C’était fabuleux ! »

Témoignages percutants

Réalisateur de films, André Clamagirand a tout de suite ressenti l’envie de faire partager au grand public sa mésaventure et son bonheur d’avoir surmonté la maladie. Huit mois de travail ont abouti à un court-métrage de 29 minutes intitulé C’était un jour d’avril, avec des témoignages de cardiologues et de patients, comme le rugbyman Pierre Albaladejo, le coureur Michel Jazy, ou encore Guy Roux.

« J’ai eu la chance de rencontrer le professeur Cabrol qui m’a donné des conseils, ainsi que Mirelle Darc. C’est un film sur l’insuffisance cardiaque aortique. Je parle du constat, j’en détermine les causes, je donne les remèdes et j’évoque la rééducation et le retour à la maison », explique cet habitant de Hettange-Grande.

Changer ses habitudes

Hier, il est venu projeter son film au centre de réadaptation Saint-Luc d’Abreschviller, où s’est déroulée une partie du tournage. « Le message que je souhaite faire passer concerne la prévention et la sensibilisation. Il faut écouter son corps qui donne des signes. Aujourd’hui je vis avec la maladie et je combats la sédentarité. Je dois prendre neuf médicaments par jour à vie et je suis suivi régulièrement. »

A Abreschviller, André Clamagirand a appris à changer ses habitudes et son hygiène de vie. « Je fais très attention à la nourriture, j’ai supprimé le sel, la charcuterie. Je m’autorise un verre de vin rouge par repas. Tous les matins je fais 25 minutes de vélo, de la gym. Quand je peux, je marche, et je fais 50 km de vélo tous les dimanches. »

Jusqu’en Suisse et au Luxembourg

Pour financer son film, le réalisateur a galéré. « J’ai écrit aux laboratoires et aucun n’a répondu à mes courriers. » C’est l’hôpital clinique Claude Bernard à Metz qui lui a donné un coup de pouce.

La diffusion du film intéresse les cabinets de médecins, de cardiologie, les écoles d’infirmières, la Mutuelle Générale, le collège des cardiologues de France, l’Université de cardiologie de Genève et la Fédération belge de cardiologie. « Cela prend davantage d’ampleur que ce que j’avais imaginé. Je suis invité à la radio, aux rencontres de la cardiologie à l’Abbaye des Prémontrés en juin. J’ai présenté le film au ministère de la Santé du Luxembourg, il m’a commandé un autre film sur l’infarctus. En septembre, je participerai aux rencontres mondiales de la cardiologie », livre l’homme qui compte plus de 400 films à son actif.
Le Républicain Lorrain du 12/05/2010

Le court-métrage d’un malade lorrain
Témoignage d’un insuffisant cardiaque

C’est l’histoire d’un Lorrain, réalisateur de films, qui a bénéficié de sept pontages cardiaques. André Clamagirand, de Hettange-Grande, a suivi 21 jours de rééducation au centre Saint-Luc d’Abreschviller.

Le sexagénaire a ressenti l’envie de partager avec le public sa mésaventure et son bonheur d’avoir surmonté la maladie. Il a réalisé un court-métrage sur l’insuffisance cardiaque aortique avec le soutien du professeur Cabrol et de Mireille Darc.

Le tournage s’est déroulé en partie au centre de réadaptation d’Abreschviller et à l’hôpital clinique Claude-Bernard à Metz. Des malades comme Guy Roux, le coureur Michel Jazy et le rugbyman Pierre Albaladejo témoignent aux côtés de cardiologues.

Le film détermine les causes des maladies cardiovasculaires, les remèdes, la réadaptation et le retour à la maison. Prévention et sensibilisation sont les maîtres mots.

Le collège des cardiologues de France s’intéresse au court-métrage, la Suisse et le Luxembourg aussi. Le ministère de la Santé au Grand-Duché du Luxembourg a commandé un autre film sur l’infarctus à André Clamagirand.
Le Républicain Lorrain du 23/05/2010 - Par Vincent TRIMBOUR - Photo Julio PELAEZ

De battre son cœur a continué

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Surnommé le "patient expert" par des praticiens qui l’ont côtoyé, André Clamarigand a voulu partager son expérience à travers un film de prévention. Photo Julio PELAEZ
Le réalisateur hettangeois André Clamagirand a subi sept pontages cardiaques l’an passé. Du coup, il a réalisé un film sur ce type d’insuffisances. Des célébrités et médecins reconnus y parlent, au nom de la prévention.

André Clamarigand n’a rien vu venir. Ce Hettangeois de 63 ans s’est retrouvé méchamment essoufflé dans un parc luxembourgeois un jour d’avril 2009, lors d’une balade. La mauvaise nouvelle viendra d’un cardiologue qui lui annonce que son cœur est « très fatigué ». Coronographie, neuf points bouchés, très grave : c’est l’opération d’urgence dans la foulée.

De son expérience d’insuffisant cardiaque, de patient, de personne qui doit se surveiller, d’homme qui veut témoigner, André Clamarigand décide alors de tourner un documentaire. D’autant que c’est sa profession, réalisateur. Il a à son actif des documentaires sur Thionville, Amnéville, des films d’entreprise et des clips télévision pour des chaînes sportives. Alors il se lance.

Sportifs associés

« J’ai démarché vingt labos spécialisés dans le médicament cardiaque… et aucun ne m’a répondu ! J’ai galéré pendant huit mois, fait des allers-retours à Paris ».

Puis tout se débloque quand il parvient à rencontrer le professeur Christian Cabrol, qui trouve son scénario « remarquable ». Il contactera également Mireille Darc (qui a fait face à des soucis similaires) ; elle enrichira le documentaire « de conseils en diététique ». Apparaissent dans le film des sportifs qui ont été pontés : le rugbyman Pierre Albaladejo, le coureur de demi-fond Michel Jazy ou encore l’entraîneur de football Guy Roux.

« Le problème c’était surtout de trouver des fonds. » Problème résolu suite à un entretien avec le directeur général de l’hôpital Claude-Bernard, à Metz, qui signe pour financer tout le projet. Dans la foulée, une mutuelle santé comptant 1,3 million de souscripteurs lui demande de tirer 1 500 copies de son film : « Ils venaient de lancer une campagne sur l’insuffisance cardiaque ». André Clamagirand accepte. En retour il présentera certaines des projections.

Le tournage du film se fait en mars. Au bout de trois semaines, C’était un jour d’avril est né. Le sous-titre Film de sensibilisation et de prévention, insuffisance coronarienne, est une des raisons qui l’ont motivé à se lancer dans cette aventure. « L’intérêt est de montrer qu’il faut respecter des règles d’hygiène, d’être à l’écoute de son corps. Et il faut sensibiliser ceux qui ont été opérés sur la conduite à tenir après. Enfin, je veux combattre la sédentarité, rappeler l’importance de la marche ».

Car André Clamarigand prévient : « Cette maladie on l’a, on n’est pas guéri ».

"C’était un jour d’avril" peut-être visible sur demande à clamagirand.andré@wanadoo.fr

Vincent TRIMBOUR
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Le Républicain Lorrain du 29/12/2010 - Photo Pierre HECKLER

Et le gagnant est… hettangeois

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André Clamagirand a écrit sur son expérience de la maladie et a touché les spécialistes au cœur. Photo Pierre HECKLER
C’est André Clamagirand, réalisateur hettangeois, qui vient de se voir décerner le grand prix de l’Education à la santé et information du patient. Une première participation en forme de coup de maître et qui consacre, à Amiens, Mecque du film médical, son C’était un jour d’avril, tiré de sa propre expérience.
Grand Prix du Film Médical d’Amiens : un Hettangeois raconte - - Par S-G SEBAOUI - Photo Pierre HECKLER

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André Clamagirand conjugue sa joie à tous les temps depuis que son film, C’était un mois d’avril, tiré de sa propre histoire, a été couronné du grand prix à Amiens. Photo Pierre HECKLER
C’est son histoire et elle a remporté tous les suffrages. Au point qu’André Clamagirand, réalisateur d’un film médical tiré de sa propre expérience d’insuffisant cardiaque vient d’être distingué du fameux Filmed à Amiens.

c’était un jour de décembre. Ce mois de décembre. Le 19 exactement. Un jour de consécration pour le réalisateur hettangeois, André Clamagirand. Un truc auquel il a encore du mal à croire malgré ce diplôme qui trône désormais en bonne place dans son studio et annonce qu’il est l’un des lauréats du fameux Filmed.

Un festival grandeur réelle, pour ne pas dire de renommée internationale et qui récompense rien de moins que les meilleurs films médicaux.

« Ma surprise est évidemment de taille parce qu’il est de coutume de voir ces prix du Filmed remportés par des gens du métier. Des médecins, des spécialistes du monde médical ou paramédical. Moi je ne suis rien de tout cela. Je ne suis qu’un réalisateur » souligne André Clamagirand avec toujours trop de modestie.

C’était un jour d’avril…

Car l’homme n’est pas que ça. Loin s’en faut. Plus qu’un amoureux du 7e art maniant la caméra et les tables de mixage avec aisance, il est aussi un type qui revient de loin. Toute l’histoire de son film, C’était un jour d’avril , désormais inscrit pour la postérité sur un disque d’une demi-heure, a su remporter tous les suffrages auprès des spécialistes qui ont eu à le juger.

L’an passé en avril, l’Hettangeois, alors en pleine insuffisance coronarienne, a eu à subir pas moins de sept pontages cardiaques. Avec ce que cela veut dire comme lot de souffrances physiques et psychologiques, comme journées d’alitement, ensuite de convalescence. Avec ce que cela veut dire aussi comme changements d’habitudes de vie quotidienne. « Dans mon lit, je me suis mis à écrire tout cela. Il fallait que j’en parle, ça m’a aidé à tenir, ensuite, et bien mon métier a fait le reste ». Comprenez : le réalisateur professionnel a repris ses droits et fait de ses écrits un film. Gravé à ce jour sur 1 500 disques dont près de 800 sont visionnés dans les hôpitaux du pays. Qui le conduisent également à prendre part à des conférences pour parler de son expérience.

Pour le grand public

C’est dans la catégorie Education à la santé et information du patient qu’André Clamagirand est allé boxer avec son film et c’est précisément dans celle-ci qu’il s’est distingué pour le grand prix. Depuis c’est à un véritable festival de félicitations de nombreux grands professeurs et spécialistes des maladies cardiaques que l’Hettangeois assiste, le sourire aussi grand que sa générosité : « Il paraît que ce prix va me rapporter beaucoup, je l’espère. Je veux dire que je le voudrais vu du plus grand nombre. Je veux que l’on comprenne que ce qui m’est arrivé se reproduit chaque jour. Les facteurs de risques sont importants et nous y sommes tous exposés alors il faut s’en prémunir. En avoir conscience, veiller à son hygiène de vie est déjà un bon débu t . Le corps ne cesse de nous envoyer des signes qu’on ne sait pas forcément interpréter alors la prévention dans ce domaine est indispensable. Ce film sur mon histoire retrace toutes ces étapes. Il parle aussi des thérapeutiques en matière de cardiologie, d’hygiène de vie, de facteurs de risque. Bref, toutes ces choses qu’il faut mieux savoir pour éviter le pire ».

S-G SEBAOUI
Des projets comme s’il en neigeait

Des avantages d’un grand prix sur un curriculum vitae… « On me dit que ça va faciliter un peu mon travail, m’ouvrir quelques portes, ce qui n’est pas pour me déplaire. Je travaille déjà sur des projets dont je souhaite qu’ils seront eux aussi couronnés d’autant de succès ».

Des projets à la pelle. André Clamagirand est un curieux, un touche-à-tout qui ne se satisfera pas de tirer l’or de sa seule expérience du monde médical. Même si déjà, il a été l’occasion pour lui de travailler sur la réalisation d’un autre film, celui-ci pour le compte du ministère de la Santé luxembourgeois : « Intitulé Le fil de la vie. Il est maintenant achevé et fignolé au montage. Il parle lui de l’infarctus, mais aussi de l’insuffisance coronarienne. J’ai été totalement libre sur ce projet, c’était très intéressant. Des émissions de télé sont également prévues sur ce thème et auxquelles on m’a demandé d’assister ». Dans le même état d’esprit, il compte également se lancer dans la réalisation d’un documentaire sur le centre de rééducation fonctionnelle d’Abreschviller en Moselle. Un centre par où il est lui-même passé après ses opérations puis pendant sa convalescence.

Auteur d’un film sur Volkrange où il habitait naguère, le réalisateur, désormais hettangeois, est en pleine préparation d’un autre sur sa nouvelle commune.

« Ce sont des aventures à chaque fois, mais qui demandent également des moyens financiers importants. Beaucoup de monde veut voir les films mais ils ne peuvent pas toujours être gratuits. La réalisation coûte cher, il faut aussi que je puisse en vivre, alors j’espère évidemment que ce prix aura des retombées ».
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Le Républicain Lorrain du 17/04/2011 - Par Laurence SCHMITT - Photo RL

Aide-toi et la médecine t’aidera

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Le Dr Jean-Pierre Houppe, un cardiologue qui consacre beaucoup de temps à la prévention. Photo RL
C’était un jour d’avril… La vie d’André Clamagirand a basculé. Conférence mardi à Yutz et entretien avec le Dr Houppe.

On l’a entendu des centaines de fois, on l’a compris, on sait que c’est vrai… et on ne le fait pas !

Les cardiologues qui nous permettent aujourd’hui de traverser le mur des maladies cardio-vasculaires préviennent : sans hygiène de vie, malgré les progrès de la médecine, il ne peut pas avoir de miracle !

Extraits choisis, avec le Dr Houppe, cardiologue.

Les Progrès

« En vingt-cinq ans, on est passé de 400 000 décès par an à 180 000. Ce qui a permis aux maladies cardio-vasculaires de passer en deuxième position derrière le cancer. prouvant au passage l’efficacité de la prévention et des méthodes médicales ».

Les risques

« Ce qu’on a gagné grâce aux actions préventives et aux médicaments, on risque de la perdre à cause des comportements.

Cholestérol, tabac, stress psychosocial, diabète, hypertension, sédentarité, alimentation non équilibrée… autant de risques qui mènent droit aux problèmes cardiaques.

Or, la tendance aujourd’hui est plutôt à la prise de poids, à la sédentarité et un tabagisme accru chez les femmes et les adolescents ».

Le message

« Jamais de première cigarette. Trois quarts d’heure d’activité physique par jour. Inutile d’être sportif, ce qu’il faut, c’est bouger. Il faut aussi une alimentation saine et équilibrée (les fameux légumes verts) et éviter le stress.

Je sais, tout ça n’est pas si simple. Pour l’alimentation, c’est aussi une question de moyens… Mais ce mode de vie, il faut que le plus de gens possibles l’applique ».

Le public

« Le film d’André Clamagirand fait mouche. C’est normal, car il s’agit d’un patient qui parle aux patients. Les gens qui viennent aux conférences sont généralement déjà convaincus. Parce que la plupart du temps, ils sont déjà passés par là. La maladie sert souvent de révélateur ».

La prise de conscience

« La prévention primaire est beaucoup plus délicate, même si on multiplie les interventions notamment contre le tabagisme auprès des plus jeunes. Généralement, les personnes sont moins réceptives. Or, il faut bien l’avouer, s’il n’y a pas une prise de conscience des patients et une responsabilité personnelle qui se met en marche… la médecine ne pourra pas toujours tout faire. Même si elle fait déjà beaucoup ! »

Conférence sensibilisation et prévention des insuffisances coronariennes.

Mardi 19 avril, salle Bestien (20 h) Yutz.

Projection du film réalisé par André Clamagirand "C’était un jour d’avril".

Débat en présence du Dr Houppe, cardiologue et de Brigitte Marchon, diététicienne.

Propos recueillis par Laurence SCHMITT
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Le Républicain Lorrain du 27/04/2011 - Photo RL

Projection et conseils à cœur ouvert

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De gauche à droite, Jean-Pierre Houppe, Brigitte Marchon et André Clamagirand ont répondu aux questions du public. Photo RL
Le personnel communal a voulu lancer des conférences débat sur la thématique de : comment prendre soin de soi au quotidien et surveiller sa santé. Une opportunité s’est présentée avec André Clamagirand, un témoin de l’insuffisance coronarienne qui a voulu raconter son histoire. Cinéaste de son état, il a produit un film intitulé C’était un jour d’avril, film primé au Grand Prix de l’éducation à la santé et de l’information du patient.

Les Yussois ont été conviés à la salle Bestien pour une présentation de ce film réalisé avec la collaboration du professeur Christian Cabrol et Mireille d’Arc dans lequel témoignaient de grands sportifs tels Pierre Albaladejo, Michel Jazy, Guy Roux, qui ont dû subir des pontages coronariens. Après cette projection, le cardiologue Jean-Pierre Houppe et Brigitte Marchon, diététicienne étaient là pour répondre aux questions de l’assistance venue en nombre à cette première, pour sensibiliser les personnes et indiquer comment prévenir les insuffisances coronariennes. Quelques principes de base ont été cités pour se prémunir contre ces risques d’insuffisances coronariennes, tels la consommation d’alcool, le tabac, le cholestérol, l’hypertension, le diabète, la surcharge pondérale et le stress.

Jean-Pierre Houppe a insisté en présentant le stress comme un facteur normal de défense de l’organisme mais malheureusement néfaste pour les artères à long terme. De son côté, Brigitte Marchon a donné quelques indicateurs pour réguler son alimentation avec un principe simple de consommation : 2/3 de végétaux pour 1/3 de produit animal. Une conférence débat qui a amené de nombreuses questions de l’assistance et qui répondra présente pour d’autres conférences abordant le thème de la santé.
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