Prévention et état des lieux de la santé

Informer les professionnels afin d’améliorer la coordination et le partenariat
Bubu
Site Admin
Messages : 1635
Inscription : 18 avr. 2007, 22:03

Prévention et état des lieux de la santé

Message par Bubu »

Le Républicain Lorrain du 04/04/2012 - Par A.P. - Photo Dominique STEINMETZ

Santé - Etude - Les Thionvilloises plus fragiles que les Françaises

Image
La carte sanitaire dressée par le CCAS a soulevé les inquiétudes de la population présente à l’atelier santé organisé à la maison de quartier de la Côte-des-Roses. Photo Dominique STEINMETZ
Pas franchement rassurant le diagnostic santé établi par le CCAS et présenté jeudi à la maison de quartier de la Côte-des-Roses. Constat d’autant plus inquiétant que les femmes apparaissent comme étant les plus vulnérables.

Largement supérieurs aux moyennes nationales, les chiffres placent la population thionvilloise en tête des publics les plus en souffrance du pays.

Disparités entre quartiers

Arielle Viseux, chargée de mission au centre communal d’action sociale (CCAS), a détaillé une étude réalisée sur un an, en concordance avec le réseau associatif Utopia, l’Agence régionale de santé, le conseil régional et l’association Intercom 57. Pour déterminer les problèmes prioritaires à répertorier sur la carte sanitaire, il a déjà été nécessaire d’observer « ce qui se passe sur le territoire […] Et l’on remarque à Thionville, de fortes disparités entre les habitants des quartiers et du centre-ville », cadre Arielle Viseux. Regroupés en zone 1 « la plus fragile », les secteurs Bel-Air, Côte-des-Roses, Basses-Terres, La Milliaire et Prés-Saint-Pierre concentrent 44 % de population à risque (jeunes, personnes âgées et familles monoparentales). Deux fois plus qu’en Moselle. Avec un taux de chômage estimé à 74,5 %, l’accès aux soins à laCôte-des-Roses est donc fortement limité. Même si la municipalité reste plutôt bien dotée d’équipements sanitaires (deux hôpitaux, trois cliniques, vingt-quatre centres médico-sociaux et une centaine d’associations à caractère social), elle compte moitié moins d’infirmiers que le département, attirés par les sirènes luxembourgeoises.

Situation des femmes critique

Ce que confirme Pascal Bernard, conseiller régional, présent dans l’assistance. « La Lorraine forme plus d’infirmiers qu’elle n’en emploie ».

Dans les facteurs aggravants recensés, l’obésité, la consommation de tabac, d’alcool et de produits stupéfiants rendent « la situation des femmes dans les quartiers sensibles de Thionville particulièrement critique », reprend Arielle Viseux. La mortalité liée au tabac concerne 212 Thionvilloises pour 66 hommes. Quant aux pathologies mentales, elles touchent 25 % de la population à Thionville, portant le nombre de suicides des femmes sujettes à la démence à 240 (219 en moyenne en Lorraine). Point sur lequel a réagi Philippe, bénévole au centre Le Lierre. « Il y a un problème dans le traitement des urgences, le délai dans les centres médico-psychologiques (CMP) avoisine les trois mois ». Une remarque abondée par Brigitte Vaïsse, adjointe aux affaires sociales présente aux côtés des élues municipales Marie-Françoise Philippe et Christelle Lebas, siégeant au CCAS. « Nous avons un vrai souci en ce qui concerne la psychiatrie », reconnaît la première adjointe, précisant qu’un CMP ados est actuellement en projet. La dernière étape de l’étude intégrait la perception des habitants eux-mêmes. Le résultat des échanges a révélé une mauvaise appréciation générale des problèmes dans les quartiers de la zone 1, comme le parcours de soins souvent désorienté et la minimisation des affections gynécologiques par les jeunes femmes.

A. P.
Bubu
Site Admin
Messages : 1635
Inscription : 18 avr. 2007, 22:03

Message par Bubu »

Le Républicain Lorrain du 24/05/2012 - Photo Dominique STEINMETZ

La santé passée au crible

Image
À Thionville, l’atelier santé ville est une action entamée en 2012 qui devrait s’achever dans trois ans. Photo Dominique Steinmetz
Comment faire en sorte que tous les acteurs de la ville de Thionville concernés par la santé se retrouvent ? Comment connaître les faiblesses de la ville en la matière ? Comment apporter des améliorations aux dysfonctionnements identifiés ? En mettant en place un atelier santé ville. Un outil qui devrait, en trois ans, apporter des remèdes efficaces.
Dernière modification par Bubu le 01 juin 2012, 16:47, modifié 1 fois.
Bubu
Site Admin
Messages : 1635
Inscription : 18 avr. 2007, 22:03

Message par Bubu »

Le Républicain Lorrain du 24/05/2012 - Par Anne RIMLINGER-PIGNON - Photo Dominique STEINMETZ

La municipalité au chevet des Thionvillois

Image
Arielle Viseux, chargée de mission santé au CCAS - Photo Dominique STEINMETZ
Eduquer à la santé, réduire les inégalités en la matière, et améliorer le bien-être dans la population. Pour assumer un tel programme, les élus thionvillois entendent signer un contrat local de santé. Première étape.

C’était une thématique de la campagne électorale municipale. Les élus thionvillois avaient promis de s’engager dans une dynamique de solidarité et de santé. Aujourd’hui la procédure est lancée, un diagnostic a déjà été rédigé par Arielle Viseux, chargée de mission santé au CCAS.

« L’idée, précise Brigitte Vaïsse,première adjointe, est de s’engager vers un contrat local de santé. »

Pouvez-vous nous expliquer ce qu'est le contrat local de santé ?

Arielle Viseux : « La santé est un facteur d’exclusion. Dans le cadre de sa politique de ville solidaire, la municipalité a engagé une réflexion pour définir les points noirs en la matière. Le contrat local de santé se situe dans la politique de refonte des politiques territoriales de l’Agence régionale de santé (ARS). Il sera signé entre l’ARS, la ville et les partenaires. Pour l’heure, l’ARS est en phase de structuration ; en attendant, la ville de Thionville a entamé un Atelier santé ville qui s’inscrira au sein du CLS. Au préalable, nous avons réalisé un diagnostic de santé ».

Qui est concerné par cet atelier santé ville ?

« L’atelier ville existe depuis 2012. Il s’agit d’une démarche collective avec tous les partenaires de santé, c’est-à-dire l’hôpital, les associations, les libéraux, les habitants, les centres sociaux. Nous nous sommes appuyés sur le groupe santé d’Utopia (Union thionvilloise pour l’optimisation des pratiques interassociatives). »

Quelle définition donnez-vous à la santé ?

« C’est la définition de santé publique, la culture commune de la santé qui implique le curatif comme le préventif. On prend en compte tous les déterminants susceptibles d’impacter la santé : milieu social, habitation, chômage, milieu professionnel, éducation… »

Quels sont vos interlocuteurs ?

« Nous nous sommes principalement penchés sur la ville de Thionville qui compte 43 000 habitants. Et nous avons contacté cinq groupes au sein de la population dite "sensible" : un groupe, toutes tranches d’âge à la Mission locale, un groupe de femmes à la maison de quartier de la Côte des Roses, un groupe d’adultes du centre Le Lierre et des personnes âgées de l’espace Saint-Nicolas. Nous avons des difficultés à contacter des jeunes, qui, par pudeur, s’expriment peu ».

Quels sont les problèmes identifiés ?

« Trois problèmes nous ont semblé prioritaires. Le manque de coordination entre les professionnels qui implique des ruptures de prise en charge. La santé mentale, liée à des facteurs sociaux ou des problèmes de fonds par rapport à la prise en charge. Quand on parle de santé mentale, il s’agit d’une définition psychosociale, pas la psychiatrie. On parle de mal-être, de la souffrance de la dépression qu’on peut soulager ».

La troisième problématique dépistée ?

« L’accès à la santé qui se décline différemment. L’accès au droit à la santé, CMU, complément santé est compliqué à gérer pour les gens précarisés. L’accès aux soins dentaires est très compliqué par rapport aux coûts. Les soins gynécologiques également, il existe des freins sociaux, culturels.

On remarque que la prévention à la santé sur cette population engendrerait moins de frais ».

Après le diagnostic, quelles sont les solutions que vous pouvez apporter ?

« L’atelier santé permet une démarche collective pour mettre en place des solutions communes. On se rend compte que la population en difficulté n’est pas assidue aux soins, les professionnels se braquent. Nous allons donc travailler auprès de cette population qui souffre d’un manque de confiance et qui appréhende le corps médical ».

Vous entendez réaliser un programme local de santé. Comment cela va-t-il se dérouler ?

« Nous allons fixer des objectifs et des actions pour chaque thématique. Dès septembre les objectifs seront ciblés ».

Des exemples ?

« Pour la coordination, nous envisageons de mettre en place un site internet réunissant tout ce qui se fait sur la ville.

Pour la santé mentale, nous sommes pour un renforcement de l’existant. Certes, nous n’avons pas d’impact sur le CMP (centre-médico-psychologique), mais nous pouvons faire en sorte qu’il ne soit pas engorgé. Nous pouvons entamer une sensibilisation avec les professionnels pour déstigmatiser la santé mentale, éviter qu’elle soit associée à la folie ».

Est-il facile de travailler avec tout le monde ?

« Cela a été facilité par l’existence d’Utopia, c’est un réseau fort de personnes qui se connaissent. Nous avons ensuite ouvert aux médecins libéraux, paramédicaux, bientôt aux sages-femmes aux hospitaliers, aux habitants. Ce n’était pas évident de faire participer tout le monde, mais c’est indispensable. Globalement, il y a une volonté très forte d’aboutir.

Nous sommes soutenus par l’Institut régional d’éducation et de promotion de la santé (Ireps) qui valide nos grandes étapes ».

Propos recueillis par Anne RIMLINGER-PIGNON
Bubu
Site Admin
Messages : 1635
Inscription : 18 avr. 2007, 22:03

Message par Bubu »

Un "Atelier Santé Ville" pour améliorer la santé des thionvillois
  • Pour en savoir plus sur cette action : cliquez ici

    Extrait du magazine FLOTS 2012 CCAS Thionville (p17)
  • Image
Bubu
Site Admin
Messages : 1635
Inscription : 18 avr. 2007, 22:03

Message par Bubu »

Le Républicain Lorrain du 07/06/2013 - Par Anne RIMLINGER-PIGNON - Photo Philippe NEU

Santé en ville et dans les quartiers - Précarité ne doit pas rimer avec soins au rabais
  • Image
Les acteurs de la vie associative, médicale et para-médicale, ainsi que les habitants de la ville de Thionville ont analysé les besoins en matière de santé avant d’en tirer les priorités d’actions. Photo Philippe NEU
Le programme local de santé se déploie en ville et plus spécifiquement dans les quartiers. La municipalité joue la carte de la santé pour tous et apporte des réponses pour les Thionvillois et les professionnels.

L’accès à la santé pour tous. Avant d’entrer sur la scène municipale l’équipe de Bertrand Mertz en avait fait une priorité. Brigitte Vaïsse, la première adjointe a missionné le CCAS pour diriger les études. Un premier diagnostic a été réalisé en 2011, il vient d’aboutir au programme local de santé. Programme qui entraîne des actions de 2013 à 2015. Il sera prochainement inclus au contrat local de santé (lire ci-contre). Trois grandes problématiques ont été identifiées, elles aboutissent à trois actions stratégiques. Arielle Viseux, chargée de mission santé au CCAS dévoile ces objectifs.

Coordination autour de la santé

« Notre premier objectif consiste à renforcer le partenariat et la coordination entre les acteurs des secteurs médicaux, sociaux, médico-sociaux et le public thionvillois en situation de précarité d’ici 2015 ». La ville a déjà mis en place des temps d’échange entre les professionnels et le public dans les centres sociaux Le Lierre, la maison de quartier de la Côte- des-Roses et Prévert. « On met en évidence des thématiques de santé qui intéressent les gens ». Le service social de la CPAM est ainsi intervenu aux Basses Terres et à la Côte-des-Roses pour aborder les droits et les mutuelles. Une sage-femme a travaillé sur la périnatalité à la Côte-des-Roses. Concernant la coordination entre les professionnels entre eux, la ville va diffuser une " newsletter "qui relatera les dernières informations de santé locales. « Une meilleure coordination entre les professionnels permettra d’améliorer les parcours de soin. Nous aimerions que les parcours de vie et de soin soient linéaires et sans ruptures ».

Bien-être et santé mentale

L’état des lieux de la santé thionvilloise a permis de mettre en exergue le mal-être psychosocial lié à l’isolement. « Les gens ont aujourd’hui encore une représentation des années 50 de la santé mentale. Ils confondent psychiatrie et psychologie » constate Arielle Viseux. Du coup, les orientations des patients s’avèrent inefficaces. « Nous avions un réel besoin en lisibilité sur le parcours. Il existe à Thionville, des groupes de paroles différentes structures, Gem Théo, le CMP, des psychologues. Or les professionnels de santé ou du social ont des difficultés à orienter les personnes porteuses de troubles. »

« Nous venons de signer le dispositif Saphir avec le Cros (Comité régional olympique de sport). Nous allons accompagner des adhérents du Gem Théo vers une activité sportive. Parallèlement nous avons mis en place des réunions sur le thème de la santé mentale pour les professionnels ».

Accès à la santé

Les objectifs de la ville se sont posés sur l’augmentation du nombre de bénéficiaires d’une couverture sociale du risque maladie. « Le service social de la CPAM intervient dans les quartiers. Nous voulons également mettre en place une mutuelle spécifique. Un groupe de réflexion s’engage dès septembre. »

En matière de soins, le CCAS a déjà mis en place une action phare. « À partir de l’automne, Une infirmière libérale tiendra des permanences, anonymes et gratuites, à raison d’une demi-journée par semaine dans les quartiers des Basses Terres et de la Côte-des-Roses. L’infirmière pourra orienter les gens en fonction de leurs problèmes ». Le public bénéficiera ainsi d’un référent qui devrait permettre d’améliorer les liens soigné-soignant.

« Nous voudrions encore sensibiliser les professionnels sur les besoins de la population précaire. Il y a encore trop d’idées reçues ».

Anne RIMLINGER-PIGNON
Le Républicain Lorrain du 07/06/2013 - Photo RL

Contrat local de santé
  • Image
Photo RL
Il faut bien distinguer le programme local de santé ville et le contrat local de santé. Le premier est une démarche initiée par la politique de la ville. « Le but est de coordonner la santé dans la ville entre les différents acteurs. À Thionville, il regroupe les associations, les médecins, les infirmières… Il s’agit de créer des réseaux pour renforcer les actions de santé », explique Arielle Viseux, chargé de mission santé au CCAS.

Le contrat local de santé tient une dimension plus importante, puisque les initiateurs sont l’Agence régionale de santé, le conseil régional, le régime local et le CCAS de la ville de Thionville. Ce contrat local de santé concernera tous les Thionvillois. Il s’agit d’un contrat de cinq ans qui devrait être mis en place dès 2013. « Les groupes de travail commencent en septembre pour définir un projet pour le mois de décembre. »

D’ores et déjà, ce contrat local de santé fixe sept axes de travail : la santé environnementale et l’habitat, la prévention des cancers du sein et colorectal, la prévention des maladies métaboliques et neuro-cardio-vasculaires, la prévention des conduites addictives, la coordination entre les acteurs thionvillois, la santé mentale, l’accès à la santé des publics en précarité.
Bubu
Site Admin
Messages : 1635
Inscription : 18 avr. 2007, 22:03

Message par Bubu »

Extrait du Thionville Infos - Automne 2013


  • Image
Non, tout le monde n’a pas le même niveau de connaissances sur les questions médicales et d’accès aux soins. L’initiative ≪ Info Santé dans mon quartier ≫ est une partie du remède.


« C’est une greffe qui a bien pris ! » Pauline Patout, chargée de mission Santé au CCAS, est formelle : les tout nouveaux ateliers d’information ont bien trouvé le public auquel ils étaient destinés. « Pour mémoire, l’idée était d’organiser des séances où professionnels de santé et publics de quartiers pourraient aborder facilement des sujets médicaux ou l’accès aux soins. » Mieux encore, ces interventions sont directement liées à des problématiques remarquées dans tel ou tel secteur par les Conseillères économiques et social de la Maison de Quartier ou des centres sociaux.

Déjà neuf séances ont été menées. Sage-femme, généraliste, ostéopathe, infirmiers, pharmacien, psychologue et autres « blouses blanches » intervenant qui aux Basses-Terres, qui à la Côte des Roses, qui aux Près Saint-Pierre. « En deux heures, maximum, on doit privilégier le dialogue. Les gens ont des questions simples, pratiques, quotidiennes, il faut leur répondre directement », résume Pauline Patout. Contraception, mal de dos, diabète, CMU, papiers de la Sécurité sociale, médecine douce, santé mentale, chaque rencontre a ainsi sa thématique sans pour autant se transformer en conférence. Il faut simplifier les choses surtout, notamment pour l’essentiel comme les dispositifs de soins existants et que nombre de Thionvillois ignorent l’existence.

À l’heure de tirer les premières conclusions, la 1re adjointe Brigitte Vaïsse retient aussi le bel engagement des professionnels de santé mais aussi des centres sociaux dans cette initiative. Car c’est au Lierre, à la Maison de Quartier ou au Centre Jacques-Prévert que revient la charge d’informer les habitants de la tenue des Ateliers. « Et si, à chaque fois, nous avons eu la dizaine de particuliers attendue (nombre idéal pour discuter librement), c’est que l’information était bien passée ! » Alors, que la greffe continue…
Bubu
Site Admin
Messages : 1635
Inscription : 18 avr. 2007, 22:03

Message par Bubu »

Extrait du Thionville Infos - Automne 2013


  • Image
Une permanence aux petits soins


Début 2014, promis, les premières « Permanences Prévention Santé » auront débuté. L’Atelier Santé s’y engage. Autrement dit, seront assurées des consultations individuelles de prévention. Un ou une infirmière sera ainsi présent(e) pour accueillir qui voudra soulever une interrogation. L’idée étant que le « patient » soit alors orienté au mieux vers le spécialiste ou la structure pouvant s’occuper de son cas. Mais attention, pas question ici de soigner ou de signer des ordonnances. On écoute, conseille, rassure, dirige.

Gratuites, ces permanences seront organisées dans un premier temps à la Côte des Roses et aux Près Saint-Pierre, à raison d’une demi-journée par semaine.

Pour l’heure, le CCAS veille surtout à donner le même niveau d’information à l’ensemble des personnels qui interviendront sur ces permanences. Chacun devant avoir en tête spécialités et adresses sur l’ensemble du bassin.

Site internet : www.ccas-thionville.fr

Répondre