Les anciens édito

Vous êtes reçus, écoutés, renseignés, conseillés, réconfortés...
Bubu
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EDITO 11/12

Grand questionnaire pour tous !

Pour une fois, je ne vais pas vous accabler de mes certitudes, mais vous interroger sur les vôtres...

En effet, cette fin d'année s'annonce pleine de points d'interrogations, pas seulement à propos de notre pouvoir d'achat - mais aussi concernant la suite de mes éditoriaux, dont j'ose espérer que quelques uns soient parvenus à vous dérider quelque peu, malgré les sombres pronostics des courbes financières, sans même parler de ceux de l'horoscope.

J'ignore, amies et amis, en effet, si mes éditoriaux figureront encore sur ce site, si notre association y figurera encore, et si mon cher magazine ALLO DOCTEUR, dans lequel je me suis investie jour et nuit, y trouvera encore sa place... Non point que notre site, INTERCOM-SANTE 57, toujours très fréquenté, ferme ses portes, heureusement non ! Et non point que Cancer-Espoir (dont moi sa présidente), abritée par ce site, n'ait plus le droit d'en faire partie - heureusement non !

Mais il va être profondément remodelé, avec une gestion différente, et sous une forme encore ignorée par moi. Si les opinions exprimées dans notre magazine (voir questions délicates - la tête et les jambes avec tante Yvonne, etc.) ne conviennent pas aux dirigeants du site, "Simone" n'aura plus qu'à s'incliner ou partir... et comme "Simone" ne s'inclinera pas - elle s'en ira...

Et puis, amies lectrices et lecteurs, il y a aussi la perturbation personnelle de Simone. Habituée à fonctionner "comme ci", pas évident qu'elle fonctionne "comme ça". Et puis parfois, vous devez le savoir aussi bien que moi, d'un coup, le découragement vous tombe sur les épaules comme une chape... et, sur le fil du rasoir, vous pouvez basculer, grâce à une main tendue ou non, du côté soleil - ou du côté ombre.

Je souhaite avec vous que ce soit "au soleil" plutôt qu'à l'ombre. Si vous le souhaitez fort et vraiment, voulez-vous m'envoyer un petit mail d'encouragement avec si possible réponse aux questions ci-dessous, à simone.schlitterAdresse courrielsfr.fr

QUESTIONS "au lecteur" :
  • Que pensez-vous de mes éditoriaux ? (points positifs, négatifs, etc...)

    Souhaitez-vous qu'ils continuent à paraître ?

    Quels sont les 2 préférés de la série, pour vous ?

    Quels sont ceux qui ne vous ont pas beaucoup inspirés ?

    Regardez-vous notre magazine ALLO DOCTEUR ?

    Si oui, avec quelle fréquence ?

    Quels sont les rubriques qui pour vous présentent le plus d'intérêt et pourquoi ?

    Trouvez-vous mieux, ou moins bien, ou indifférent, que le collaborateur interrogé soit identifiable, par ses noms et qualités ? Pouvez-vous justifier votre préférence ?

    Pouvez-vous donner votre sentiment à propos des vidéos ? Les questions vous semblent-elles bien posées et intéressantes ? Le personnel médical et paramédical y répond-il bien ?

    En général, notre magazine est-il à la portée du lecteur moyen, selon vous ?

    Appréciez-vous nos tentatives de nous mettre à la portée du lecteur moyen !?

    Avez-vous une ou des suggestions à nous faire, dans l'intérêt du magazine ?
QUESTIONS aux intervenants collaborateurs de ALLO DOCTEUR :
  • Voulez-vous nous rappeler vos qualités et coordonnées ?

    Trouvez-vous plutôt bien notre formule de questions-réponses ?

    Préférez-vous perso des questions-réponses écrites ou oralement (par vidéo), ou cela vous est-il indifférent ? Si vous le préférez, pouvez-vous expliquer pourquoi ?

    Estimez-vous que vos interventions peuvent enrichir le bagage du patient ?

    Pouvez-vous estimer votre temps de préparation pour être en mesure de répondre d'une façon facile à nos questions ?

    Question peut-être indiscrète... : pouvez-vous nous confier le nombre de collègues collaborateurs de notre magazine dont vous avez lu les rapports - ou vu les vidéos ? Pouvez-vous nous dire de qui il s'agit ?

    Vous encouragez-nous à poursuivre nos efforts ?

    Avez-vous une ou plusieurs suggestions à nous faire dans l'intérêt du magazine ?
La Présidente-Fondatrice de Cancer-Espoir : Simone SCHLITTER
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EDITO 12/12

"On ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs"...
  • - Mamie, tu m'racontes une histoire ?

    - Bof... qu'est-ce que je dois te raconter comme histoire ?

    - Une histoire d'action

    - Ah, bof, heuh, bon, ben j'vais t'raconter une histoire dans une maison de retraite...

    - C'est là qu'Napoléon il a atterri, avec son armée ?

    - Beuh non, pas du tout ! C'est là que les personnes âgées se retirent...

    - Pour quoi faire, Mamie ?

    - Oh, beuh, pour mourir tranquille, quoi !

    - Pourquoi il faut qu'elles meurent !?

    - Ben parce que tout le monde meure...

    - Mais pas toi, Mamie, quand même !

    - Beuh, ben si, moi aussi...

    - Mamie, j'te défend d'mourir !

    - Euh, ben, j'mourais le plus tard possible !

    - Dans combien de temps !?

    - Ohhh, dans un avenir lointain...

    - Combien de kilomètres, Mamie ?

    - Oh, des années lumières de kilomètres...

    - C'est très loin, ça ?

    - Oh oui, très loin !

    - Bon, et moi, j'mourrai, tu crois ?

    - C'est pas sûr, tu vois, avec les progrès de la science... peut-être pas !

    - Ah bon... Et pourquoi les personnes elles vont mourir dans des maisons spéciales, alors ?

    - Ben, pour pas mourir toutes seules chez elles, tiens !

    - C'est obligé, autrement, d'mourir tout seul, chez soi ?

    - Ben oui, si t'as personne pour s'occuper de toi !

    - Ah Mamie, moi j'm'occuperai de toi ! Je te mettrai un lit dans ma chambre à coucher ! Avec un gros plumon !

    - Bon, ben alors, est-ce que je te la raconte, cette histoire !?

    - Oh oui, Mamie, raconte !

    - Donc, il était une fois des gens, dans une maison de retraite, qui faisaient un peu de gymnastique. Bras en l'air, jambes en l'air, jambes écartées, tourniquets, dos bien droit, tu vois, fais comme moi : "un-deux-trois-le-bras-droit, deux-trois-quat'-lève-la-patte, trois-quat'-cinq-et-on-trinque, un-deux-trois-je-suis-roi, deux-trois-quat'-et-t'es-mat, trois-quat'-cinq-j'te-rend-dingue, six-sept-huit-prends-la-fuite... Non, Valérian, ne cours pas comme ça, les gestes doivent être un peu plus lents !

    - Ah ben pourquoi ?

    - Parce que sinon, avec les os fragiles, tout se casserait !

    - J'ai des os fragiles ?

    - Non, pas toi, mais les personnes âgées, oui !

    - Alors, pourquoi elles font de la gym !?

    - Ben justement, pour se fortifier !

    - Mais alors, si elles se cassent les os !?

    - Ben justement, en procédant graduellement, ils se fortifient sans se casser !

    - Ah bon. Et alors ?

    - Quoi, et alors ?

    - Ben, alors, la suite, Mamie, dépêche-toi, raconte !

    - Bon, alors : toutes les gentilles dames, et le brave monsieur...

    - Pourquoi il y avait juste un homme et beaucoup de dames !?

    - Parce qu'il y a toujours plus de dames que d'hommes qui font "d'la gym"...

    - Ah, pourquoi !?

    - Ben, j'sais pas, franchement ! C'est comme ça !

    - Et alors ?

    - Donc, toutes les gentilles dames, et le brave monsieur, levaient les bras, les jambes, redressaient la tête, restaient debout sur un pied - sur l'autre pied...

    - C'est pas difficile, quand même, ça, Mamie, moi, j'te fais même une double pirouette, si tu veux... tiens, r'garde un peu...

    - Oui, Valérian, d'accord, OK... mais tu vois, ces gens, avec leurs douleurs aux os, c'était déjà très beau, tout ça, faut comprendre, quand même... Bon, donc, j'disais : il y avait deux dames en chaise roulante...

    - Tu crois qu'je pourrais en avoir une pour Noël ?

    - Ça roule pas assez vite, normalement, il y a pas d'moteur, non plus, ça n't'intéresserait pas !

    - Alors, pourquoi qu'elles prennent ça !?

    - Parce qu'elles ne peuvent pas marcher... Bon, j'te la raconte, cette histoire !?

    - Oui oui !

    - Alors, l'une des dames en chaise roulante, elle faisait tous les mouvements, tout bien, sauf l'équilibre, bien sûr... et l'autre dame, elle regardait ça, d'un air pas d'accord, tu vois, et elle ne bougeait absolument pas, alors je lui demandais... pardon, c'est l'animatrice qui demanda : "pourquoi vous ne bougez pas, Madame, vous ne pouvez pas du tout bouger !?" Et la dame répondit : "si, je peux un peu bouger, mais je ne veux pas, je ne veux faire aucun mouvement, pour ne pas m'abîmer les os, et si ces dames, en faisant leur équilibre, elles tombent, elles iront à l'hôpital, on leur posera des prothèses, partout, et elles mourront !"

    - C'était vrai ça, Mamie, tu crois !?

    - Non, c'était faux ! Mais la dame qui ne voulait pas bouger se mit à rouler des yeux tout ronds, pour effrayer tout le monde, et si elle avait pu, elle aurait maudit toute l'assemblée, on le sentait bien, et c'est là que je... que l'animatrice se fâcha, et dit, un peu sévère : "si vous ne voulez pas prendre de risques, n'en dégoûtez pas les autres, Madame, à la fin ! Les gens qui ne font rien, et ne tentent rien, ils meurent dans leur lit, de toutes façons, prématurément !" On entendit un murmure plein d'approbation émanant de toutes les gentilles dames, aux alentours, ainsi que du brave monsieur, et de la dame qui bougeait, en chaise roulante. Et la dame qui ne voulait pas bouger fit juste, de la bouche, une grimace de vive réprobation...

    - Ça veut dire qu'elle n'était pas d'accord ?

    - Ben oui, voilà ! Et c'est ainsi que l'histoire se termina...

    - Ah ben non, Mamie, là tu triches ! C'est pas une histoire, ça ! C'est la réalité !

    - Beuf, les histoires, c'est toujours la réalité !

    - Mamie ! Je veux la réalité, mais en mieux ! Je veux que la dame en chaise roulante qui ne voulait pas bouger soit punie ! Et celle qui voulait bouger, récompensée !

    - Ah, heuh, bon : donc, la dame-qui-ne-voulait-pas-bouger eut un AVC, quelques temps plus tard...

    - C'est quoi !?

    - Une attaque ! Hop ! Elle resta totalement paralysée, dans sa chaise roulante, ne pouvant plus ni parler, ni tenir sa cuillère pour manger la soupe ! Et l'autre dame, elle, quelque temps plus tard, après plusieurs mois d'entraînement à faire un-deux-trois-mon-bras-droit, deux-trois-quat-ma-papatt , et toute la série du programme, eh bien, tu vois...

    - Elle put faire la double pirouette, d'un coup...

    - Bon, non, pas vraiment ! N'exagère pas, Valérian ! Mais elle put marcher sans chaise roulante... Et, quelques mois plus tard, sans canne... Et tu vois, pour quelqu'un d'aussi handicapé, il faut savoir que c'est super, simplement su-per !

    - Ben alors, bon, j'veux bien ! Mais j'veux qu'la dame-qui-ne-voulait-pas-bouger, elle soit vraiment punie, j'veux qu'elle meure !

    - Oh, sois un peu gentil, va, fais lui grâce... de toutes façons, avec sa cuillère de soupe qu'elle ne pouvait plus tenir correctement en main, je te jure, ça n'avait rien de bien drôle...

    - Alors, si j'comprends bien, il faut bouger, dans la vie, c'est ça, Mamie !? Alors, pourquoi les grandes personnes, elles disent que je suis un... hyperactif !? C'est bien, si j'bouge, non !?

    - Oui, Valérian, c'est bien. Maintenant, pose ces ciseaux, et ne défais pas la couture des oreilles de gros nounours, et laisse un peu Mamie respirer, et préparer le dîner. Et, tiens, tu vas m'aider, ça va t'occuper !!

    - J'peux battre les oeufs, Mamie, pour l'omelette !? Et ça veux dire quoi, au juste : "on fait pas d'omelette sans casser des oeufs ?"
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EDITO 01/13

Je vous aime
  • Je passais parfois près de son fauteuil roulant, et, honteuse, me faufilait plus loin, en vitesse, parce que j'avais peur de m'attendrir. De me prendre à mon propre piège, et de la caresser à n'en plus finir. Au lieu d'aller remplir "ma mission" auprès des autres. Ainsi, j'avais déterminé que j'avais une mission à remplir. Probablement uniquement pour me faire plaisir à moi-même. Et je me consolais le plus souvent de ne pas donner à Lucie ce qui lui aurait tant fait plaisir, me disant que tel qu'entrepris-là, je faisais plaisir à dix personnes au lieu d'une. Généralement cela était suffisant pour m'imprégner d'un sentiment de satisfaction qui rendait mes gestes plus légers et maintenait mon humeur au beau fixe.

    Mais ce jour-là, c'était le banquet des bénévoles. Et j'avais eu plaisir à déguster, lentement, de bons petits plats, en compagnie agréable. Et puis je m'étais décidée, quand même, à quitter les lieux, parce que d'une part, mes jambes s'engourdissaient un peu, et que d'autre part mon tyran domestique (un simple chien, mais fort mal dressé) m'attendait au bercail.

    Et c'est là que je passais à nouveau devant Lucie, un peu à l'écart, prisonnière de sa chaise roulante, de ses pensées errantes, de son corps, indépendant, qui n'obéissait plus, mais qui lui faisait si mal, à force de ne jamais bouger. Comme elle ne savait pas quoi faire de ses dix doigts et de son angoisse, elle se tapotait la poitrine par saccades, et peut-être que si elle avait été en état de formuler une pensée, se serait-elle dit : "je voudrais bien mourir". Et l'aurait-elle réitéré des centaines de fois. Autant de fois que sa maigre poitrine eut été capable de se soulever légèrement pour respirer encore un peu. Alors je restai là, saisie, m'arrêtant pile, et je pris, fortement, les deux mains de Lucie dans le miennes, et me mis à les serrer très fort.

    Elle tressaillit :

    - Qui êtes-vous, Madame !?

    - Je suis Simone. Et je vous aime !

    - Vous m'aimez !? (Elle le cria presque)

    - Oui ! Je vous AIME !

    Avec toute l'énergie qui lui restait, elle recula un peu son visage, pour essayer de me voir au travers de ses yeux presqu'aveugles...

    "Vous m'aimez, répéta-t-elle !?" Et dans ces paroles, il y avait une joie timide, mais immense ! Un espoir vrai que tout cela allait enfin prendre fin ! Que le ciel avait décidé d'être clément avec cette condamnée à l'immobilité éternelle, dans un silence sans fin, où, dans la demi-obscurité, passaient, de long en large, des fantômes grisâtres qui ne s'arrêtaient jamais. Ne la touchaient jamais, ou si peu. Des étrangers. Dans un monde hostile.

    Peut-être que, dès lors, Lucie souhaitait mourir, dans des moments de lucidité !?

    Alors, je continuais à la serrer dans mes bras, je la regardais au fond de la prunelle, mes larmes coulaient sur mes joues, et je lui dis : "oui, je vous aime !"

    Et je l'aimais, et l'aime encore. Et je le lui répétais. Cela me consolait. De toutes les fois où j'aurais dû le dire, et ne l'avais pas dit. Ni à elle, ni à d'autres. A mon époux défunt, à qui je l'avais dit, mais jamais assez. A ma grand-mère chérie, à qui je l'avais dit et redit, et à qui je ne pourrai jamais plus le répéter.

    Oui, Lucie, "je vous aime" !

    Il y a tant de gens "que l'on aime bien", et probablement pas assez, en même temps. Et puis, il y en a d'autres, que, pudiquement, on aimera toujours "bien", comme Bourvil, dans sa chanson. Parce que la vie ne permettra pas que vous passiez, à côté de leur fauteuil roulant, de leur canne, ou d'eux-mêmes, debout, simplement, que vous vous arrêtiez, les serriez dans vos bras, en leur disant, mi-riant, mi-pleurant : "mais je vous aime bien plus que bien, je VOUS AIME !"

    Alors Lucie me crut. Elle se mit à pleurer, attirant mon visage près du sien, et m'embrassa, avec ferveur. Elle répétait : "vous m'aimez !", en tremblant de joie. Je lui caressais les cheveux, et le front, et lui répétais : "je vous aime" !

    Des aides soignantes passaient, certaines, interloquées, quelques unes, attendries.

    J'expliquais à Lucie qu'elle me rappelait beaucoup ma grand-mère chérie, perdue quand j'avais treize ans.

    Lucie me caressait les mains : "vous êtes ma maman, ma bonne maman", répétait-elle, emplie de bonheur.

    Et je la quittai, sachant qu'elle allait être un peu heureuse, au moins fugitivement, après mon départ. Et je savais bien sûr que je reviendrais.

    Je ne sais pas si Lucie fait partie de celles sur qui "un acharnement thérapeutique" serait décidément mal venu. Si elle fait partie de ceux pour qui la question va devoir se poser : vaut-il mieux ou non : "laisser partir sans freiner le départ", à défaut d'aider celui-ci à bien s'effectuer ?

    Je ne sais pas si dans la haute organisation de la gestion "de nos vieux", il y a un pilote. Probablement oui. Je suppose.

    Mais, entre parenthèses : y a-t-il quelqu'un qui ait déjà songé à ces trois petits mots : JE VOUS AIME, lesquels, dits à Lucie, un peu plus souvent, pourraient, à la place de lui donner l'idée de partir, lui donner, un peu, l'envie de rester !?
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EDITO 02/13

Breuvages - et mages - et placebo - ohôhh -
  • J'ouvris péniblement un œil, puis l'autre et constatais que je devais me retrouver en Amérique Latine. Je ne cherchais pas à savoir où exactement je me situais, j'ai toujours été nulle en géographie. Ce qui comptait à présent, c'était l'intérêt que représentait pour moi un vigoureux vieillard sautillant, dans une sorte de grotte, filtrant un breuvage noir produit par la macération et la cuisson de plantes mystérieuses. Je crois (dormant encore à moitié, je fixai mal le souvenir...), je crois qu'il se présenta comme un chaman. Il expliquait que ses plantes soignaient de multiples maux (sinon tous), mais aussi que, mal dosées, elles pouvaient, carrément, être mortelles. (Je le croyais volontiers, évoquant la ciguë, et les effets secondaires de certains médicaments d'outre Atlantique... et plus spécialement "du côté de chez Swann" (l'auteur de Swann était français, c'est bien connu...).

    Enfin, totalement réveillée, au milieu de la nuit, en face de mon écran, j'écarquillais les mirettes. Notre chaman, impressionnant, rejetant des jets de fumée opaque par des effets de bras dignes d''un danseur d'opéra, réalisait toutes sortes de passes mystérieuses sur la tête, le dos, le ventre, les jambes, de personnes venues là pour se faire guérir. Les "patients" - le terme va d'ailleurs se passer de guillemets - s'abandonnaient, totalement confiants, au breuvage et aux gestes envoûtants de notre chaman.

    Alors, je me mis à y croire ! Oui, sûrement, l'homme qui s'était soumis à ce traitement très particulier avait augmenté ses chances de "renouer avec la femme qui l'avait quitté". Le pouvoir de suggestion du chaman avait été suffisant pour redonner une confiance quasi totale à notre amoureux éconduit. Une confiance si forte qu'elle allait lui faire croire à son pouvoir de séduction. Lui donner la joie de vivre et la bonne humeur qui lui manquait précédemment pour redevenir quelqu'un d'agréable, voire d'important, aux yeux de la dulcinée perdue. Peut-être même ce pouvoir l'avait-il tant apaisé que le cœur accepterait de battre, enfin,tranquille, au lieu, comme un moteur fou, de s'entremêler oreillettes et ventricules dans d'agonisantes pétarades ?

    Nous avions bien inventé "les coach" ! Il est vrai que nous retardions un peu, par rapport à la culture des Andes (mais mieux vaut tard que jamais!).

    Et puis aussi il me parut que les breuvages du chaman étaient, entre autres, aussi, des placebos, avant que n'existent nos laboratoires pour les inventer. Il suffisait d'y croire ! De tous temps, l'homme avait toujours eu besoin de placebos : de caresses, pour lui faire croire qu'on l'aimait, vraiment ou en semblant - d'un Dieu - plutôt bon - pour lui faire croire qu'il n'était pas abandonné, au milieu d'une nature hostile - de plantes, aux vertus multiples, (tout à fait réelles ou imaginaires) pour lui redonner confiance dans sa force, sa bonne santé et sa puissance - et aujourd'hui, de "médicaments", pour lui redonner confiance en un bon sommeil, réparateur, et une longue vie, agréable et bien vécue !

    Il était juste dommage que les placebos n'aient pas été systématiquement mis sur le marché, ni remboursés par la Sécu ! Cela eut permis à pas mal de monde de vivre mieux, en s'empoisonnant moins ! De quel côté se pose mon regard !? Oh !! Comment voudriez-vous qu'il se posât ailleurs que sur la pilule de 3ème génération, le Médiator, et les psychotropes !!?

    Existeraient-il encore d'autres médicaments abusivement prescrits et pernicieux !? Oh !!

    D'ailleurs, on sait (ou ne sait pas), que les usagers sont avides d'ordonnances à rallonge ! Et il est beaucoup question, aujourd'hui, d'un enseignement des médecins, dans les facultés, qui laisserait un peu trop de côté, cet aspect du problème : l'éducation du patient à l'acceptation d'ordonnances plus courtes.

    En quelque sorte, il conviendrait donc, d'abord, si je comprends bien, de réaliser l'éducation du médecin !?

    Je crois qu'il n'y a pas (encore) d'écoles supérieures où l'on enseigne cela : des ordonnances plus courtes et plus réfléchies (voir *).

    Parce que, en France - et en Occident - en général - mais pas encore du côté de la chaîne des Andes - j'ai remarqué qu'on aimait faire compliqué quand on peut faire simple.

    A l'âge de 13 ans, je m'étais, toute seule, à partir d'un patron inventé, confectionné une robe, avec 3 vieux manteaux de ma mère, car à l'époque, il n'y avait pas de tissu dans les magasins, ni Leclerc ou Carrefour, pour y aller acheter les robes. Je n'avais pas été pour autant à "l'école supérieure des couturières".

    Et l'un de mes garçons, à 11 ans, un jour que je crevais un pneu, me lamentant, au bord de la route, se saisit de mon cric, et hop et hop, me monta, comme une fleur, la roue de secours ! Pourtant il n'avait pas été "à l'école supérieure des mécaniciens".

    La morale à tirer de ces performances de pré-ados !?

    Bofff... Quand on veut... on peut (vous ne croyez pas!?) !

    (*) : article du RL du 6 janvier 2013, "Accros aux psychotropes", de Ludovic Bassan
La Présidente-Fondatrice de Cancer-Espoir : Simone SCHLITTER
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EDITO 03/13

Aventures motorisées
  • L'homme, sûr de lui, s'empara de ma clé - et tac et tac, d'un geste expert, remis le contact, et referma les deux fenêtres grandes ouvertes de ma nouvelle 208 (je crois que le n° est le bon). Celle-ci encore légèrement étrangère à sa propriétaire d'un jour. (Moi). Qui l'avait louée pour remplacer ma bonne vieille 106, en révision.

    Bon. L'homme m'adressa un sourire radieux que je lui rendis volontiers, et s'en fut, sa BA du jour accomplie. Perso, je n'avais aucun complexe. Mes grosses bottes à lacets, surmontées de ma rédingote en peau doublée d'acrylique imitation grizzly, surmontée de ma capuche qui me descendait très bas sur les oreilles, devaient évoquer, pour le civilisé, une femme lapon égarée un peu trop au sud.

    Il suffisait d'apprendre à fermer les carreaux après avoir réussi à les ouvrir, et le tour était - au moins partiellement - joué. Pour les essuis-glaces et les phares, c'était pareil. Pour la fermeture et l'ouverture des portes, c'était comme avec une baguette magique : on pointait dans la direction, on appuyait au bon endroit - et hop - simple.

    Je le répétais d'ailleurs souvent, à mes dames des résidences retraite : vous lancez le bras droit - poing fermé - tac - vous lancez le bras gauche - idem - vos deux adversaires sont terrassés - vous recommencez avec les prochains - tac - et tac - ensuite, une bonne claque à droite - puis à gauche - avec un bon élan du bras - vous le balancez - comme ça - et tac ! Bon. La 208 était rutilante et douce. Pas de raison que je m'excite outre mesure sur un cadenas électronique qui ne demandait qu'à obéir.

    Je profitai encore un peu de mon providentiel bon Samaritain pour incliner correctement le dossier du chauffeur, qui me projetait la tête un peu trop sur le volant. Je m'essuyai les mains avec du papier torchon généreusement mis à disposition dans cette station au Luxembourg, car cette odeur de diesel, après que j'ai touché le tuyau imprégné des suintements de la pompe, me soulevait le cœur, et il me faudrait plusieurs séances de mains savonnées avant de m'en défaire.

    Je partis, mains salies, mais cœur léger, sur le tapis volant d'une 208 qui m'emportait, planant dans les airs, au lieu de me faire rouler - boum boum - comme à l'habitude. Elle s'arrêtait pile, aussi, quand je le voulais, braquait presque toute seule, juste aidée par un léger effleurement du petit doigt, et la vitre arrière se lavait toute seule, même sans que je le veuille !

    Voici une bagnole dans laquelle Jacky aurait dû rouler, assis au côtés de la conductrice . Il aurait enfin cessé d'avoir peur et de se lamenter... (Mme Schlitter, voulez-vous conduire avec les deux mains, svp... Vous avez remarqué que vous avez frôlé le trottoir, là-bas, dans le tournant !? Vous ne croyez pas que vous y allez un peu sec et tac et tac ? Etc.Etc...)

    Jacky - nommons-le ainsi - avait confié à son épouse qu'au final, il préférait prendre sa voiture, avec moi à ses côtés, que l'inverse.

    Pourtant pour le mettre en confiance, l'autre fois, dans ma vieille 106, je le lui avais bien expliqué : les amortisseurs plus tout neufs, et le braquage non assisté assez dur, il fallait vraiment donner des bons coups, quoi ! Par contre, il n'y avait pas besoin des deux mains, et même pas d'une seule, et je l'avais prouvé, sur au moins 400 m, totalement sans main - parfois juste un peu avec le genou. Ce qui l'avait définitivement convaincu : c'est lui qui à l'avenir me véhiculerait, et pas l'inverse.

    Jacky était un ancien policier. Aussi lui avais-je confié la chose fâcheuse qui m'était arrivée dernièrement :

    Non, ce n'était pas à propos de la neige. Curieusement, les gens ont toujours peur de la neige ! Avec des pneus adaptés, même un peu usés - vous risquez quoi, si vous savez éviter de freiner au mauvais moment !? En fait, pas grand chose. Et plus vous restez cloîtré, plus vous vous infirmisez. Il faut affronter le danger, par tous les temps ! Par exemple moi sur le périphérique, l'autre jour. Le soir sous une pluie battante. Des phares devant, des phares derrière. Sur l'autoroute, c'est pire, quand les phares des frontaliers vous bombardent en cascade, que vos essuie-glaces s'affolent, ou que vous dépassez un camion, noyé dans l'océan en furie, l'oeil fixé sur un point lointain pour ne pas être aspiré par le mastodonte. Et préférant ce risque, encore, au stress du sur-place, complètement paumé dans le sillage d'un ogre noir, glissant et bavant.

    Sur le périf, donc, l'autre jour, l'eau chutait du ciel, comme d'une cascade, et les phares trouaient la nuit , à l'avant, et à l'arrière. Le pire, c'est que leur halo ondulait, et glissait, lui aussi pris de folie, en cascade, et se réflétait dans tout l'espace. Où se trouvaient le ciel, la terre, les trottoirs ? Par contre, une voiture me collait aux f... J'en avais pleine conscience ! Elle m'énervait passablement depuis un moment. Aussi, à proximité d'un feu rouge providentiel, je décidai - tac - de la semer une bonne fois ! Depuis quelques secondes, le temps de me rapprocher, le feu restait à l'orange. Aussi... taaaggg- oups, je franchis le carrefour, plutôt rapidos, en poussant en gros soupir de soulagement : j'allais - enfin - semer cette obstinée. Bon, d'accord, j'avais passé - au rouge - juste avant de franchir le feu, j'avais bien vu qu'il était rouge. Mais je ne pouvais pas m'arrêter pile - impossible - c'était la fuite vers l'avant, comme on dit ! Quel mal, d'ailleurs !? A Paris, si vous ne passez pas au rouge, vous vous faites insulter, dans les carrefours. Donc, je passai.

    Et là, la voiture derrière moi, je la vis comme je vous vois - elle me collait toujours aux f... et même, en plus, me fit des appels de phares impératifs. Et là, je commençai froidement, dans ma tête, à me demander à combien allait s'élever mon PV, et combien de points on allait m'enlever de mon permis, car, comble du vice, c'était la voiture des flics qui m'avait suivie !

    (Pour info : PV, 90 € payés à réception - Points : juste 1 seul, au final - ce n'est pas encourageant - certes - c'est dissuasif - certes. Mais bon, je pensais que ce serait pire !)

    P.S. : aux dernières nouvelles : 4 points retirés pour cette infraction-là. Par contre le point unique, je ne l'avais pas compris de suite, c'était pour l'infraction précédente.
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EDITO 04/13

La gentillesse, et son contraire
  • La définition de la méchanceté ? Boof... le contraire de la gentillesse, peut-être. La gentillesse étant le contraire de la méchanceté, comme tout le monde sait !

    Faire du mal à autrui, gratuitement ? Comme ça, juste pour la plaisir ? Mais ici bas, rien n'est gratuit, tout se paye. La souffrance intérieure va se payer sur l'innocent. Le rayon de soleil qui vous réchauffe va se répercuter sur la première personne qui va croiser votre chemin, et à laquelle vous allez adresser un rayonnant sourire... Pas si gratuit que ça, au fait, puisqu'on va vous le rendre, sans presque y penser...

    Ce jourd'hui, je n'ai vraiment pas envie de faire plaisir à quiconque. Principe d'action, ou plutôt de non-action qui m'imprègne depuis que le pâle soleil d'hiver a bien voulu se redonner un peu d'éclat. Ce qui m'avait encouragée à manier le lourd balai de jardin dans les allées encombrées des débris de l'hiver. Je m'étais un peu fortifiée les biceps, sans trop m'abîmer le dos. J'avais fait un heureux : mon chien ! Très flatté de voir sa maîtresse lui tenir ainsi compagnie, au milieu de la belle nature.

    A part le bonheur de mon chien, certains jours, je ne souhaite pas le bonheur des autres. Certains jours seulement. Heureusement ! Sinon, je me ferais mal voir ! A l'intérieur de moi-même, je me sens... méchante.

    Au lieu de râler sur le coût de la vie, avez-vous pensé à toutes les choses récupérables que vous avez emmenées dernièrement à la déchetterie ?

    Au lieu de râler sur le temps qui passe et qui ne vous laisse jamais le temps de rien, avez-vous pensé à croiser les bras, vous foutre au soleil, sur une chaise longue, emmerder l'univers entier et vous charger d'énergie positive ?

    Au lieu de souhaiter votre conjoint aux cent mille diables, avez-vous pensé qu'un jour, vous ne pourrez plus lui serrer la main ? L'embrasser ? Lui dire que vous l'aimez. Et le lui prouver ? Sauf encore un peu, dans vos pensées. Et dans vos rêves ?

    Aujourd'hui, je me sens méchante. Et vaguement heureuse de l'être, avec ce beau soleil de fin d'hiver. J'ai acheté chez la fleuriste un panier plein de pensées bleutées et de fleurettes jaune pâle. Des vraies fleurs, dans de la vraie terre. Il y a exactement cinq ans, aujourd'hui, un 2 avril, mon compagnon des bons et des mauvais jours, me quitta. Parce que c'est la loi de la vie : on ne pourrait pas naître, si on ne mourrait jamais.

    A part ça, je ne suis pas malheureuse. Je fais des projets. J'oeuvre. Vaguement mélancolique et un brin moqueuse.

    On est tous heureux de sentir ce nouveau soleil de printemps vous caresser le dos, le visage, les mains, les épaules, de sa bonne petite chaleur, un brin timide.

    Vous ne trouvez pas ?
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EDITO 05/13

Animatrice stéréotypée
  • "Un article du RL paru le 21 avril à propos des animations dans les EHPAD (SOS des familles) me fait réagir..."

    En ma qualité d'animatrice bénévole, opérant depuis des années dans plusieurs EHPAD de la région proche, simultanément, je prends énergiquement la défense « des animations » dans les EHPAD, car les paroles prononcées par le témoignage de « Violette » est, à leur propos, tout, sauf flatteur. Elles ne traduisent pas du tout la réalité, du moins celle que j'ai eu loisir d'observer !

    Pour le reste, je laisse à d'autres le soin d'en discourir. Je pense qu'un gros livre ne suffirait pas à traduire les multiples nuances de « la vie, dans une EHPAD » !

    Il existe deux types d'animatrices dans ces établissements. Celles qui sont rétribuées par l'établissement, et les animatrices ou animateurs bénévoles. Ces derniers ne touchant aucune indemnité, ni remboursements, ni repas offerts par l'établissement. Quels que soient les acteurs concernés, aucun ne le fait avec la priorité d'être rémunéré. Dans tous les cas, la meilleure des récompenses est de voir la joie et le réconfort que vous pouvez procurer à ces personnes dépendantes, souvent en manque de considération et d'affection, de par leur transplantation et leur dépendance.

    Quelques exemples, qui ne s'inventent pas :
    • - vous êtes pour moi un rayon de soleil
      - le meilleur moment de la journée
      - merci, merci !
      - je vous aime
    Je cite une phrase de votre article (rapport des paroles de Violette) : « Quant aux animations, souvent répétitives, elles finissent par lasser les résidents qui n'y participent plus » !

    Je crois rêver ! Quel animateur serait assez borné, vidé de son tonus, et de toute imagination, pour répéter, à l'instar d'un perroquet, des phrases-types dont les résidents se lasseraient !? Lequel aurait le cœur assez dur pour placer entre lui et ces personnes fragilisées le mur du formalisme, et du devoir gelé, sans laisser transparaître dans son regard et sa voix l'affection et l'amour qu'il éprouve pour ceux qui, en retour, lui offrent leur sourire, l'étincelle, encore, souvent, dans leur regard, leur silencieux remerciement pour une présence toujours amicale !? Leur rire, même, parfois, en face des pitreries de certains ? La possibilité de former une cohésion du groupe - un instant de vraie vie sociale - pour ceux qui - trop souvent - fonction et situation obligent - sont condamnés à rester figés, les uns à côtés des autres, sa propre vie placée dans une enveloppe qu'on n'aura pas le droit d'ouvrir, et encore moins d'étaler...

    Je puis vous garantir que tous les animateurs et animatrices que j'ai connus, rétribués ou non, donnent le meilleur d'eux-mêmes. A certains endroits, on se bat, sans espoir de rétribution, pour mettre en avant son propre atelier (que ce soit de gymnastique douce - de chant - de lecture à haute voix - d'écriture - de tricot - bricolages en tous genre - de mémoire).

    Selon leur implantation dans l'endroit, leur durée d'existence, la densité du tissu urbain aux alentours, les EHPAD auront plus ou moins de facilités à disposer d'animateurs bénévoles. Les EHPAD les plus récents ne sont, de ce fait, pas gâtés. Le financement de leur budget « animations » étant plutôt chiche, elles sont souvent obligées de disposer d'animateurs rétribués à mi-temps, rayonnant sur plusieurs EHPAD à la fois.

    Quoiqu'il en soit, le rôle des animateurs et animatrices est vital, pour le moral des résidents, donc pour leur qualité de vie !

    Personnellement, c'est au titre de l'association dont je suis présidente que je voyage ainsi, d'une EHPAD à l'autre, sans considération de distance. Et même sans considération d'une mission spécifique autre que celle de me faire plaisir en apportant un peu de bonheur à ceux qui en ont le plus besoin.
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EDITO 06/13

« Cherche informaticien non pragmatique, désespérément »

Taille et poids indifférents. De préférence entre 40 et 60... (avant ils sont susceptibles de dévier du droit chemin à chaque passage d'une nana pas trop indigne du nom - et après, leurs mains risquent de trembloter sur les touches du clavier en fonction exponentielle du nombre d'années qui s'écoulent...)

Cumul des fonctions possibles : pour moi, juste petite mi-temps.

En retour, j'offre : amitié sincère. « Plus si affinités » à étudier selon la nature du « Plus » et les variantes des affinités. Soutien moral assuré pour ceux devenant gagas avant l'heure à force de tripatouillage du clavier 24 heures sur 24...

Il devra posséder TeamViewer et annoncer directement la couleur lorsque j'appelle au secours : ne pas me dire, au bout d'une demi-heure d'errance : « vous m'devez 50 € » !

Ne jamais me suggérer : « Faites-ci, faites-ça », pour, après que je me sois embrouillée les pinceaux au point que mon écran d'ordi en dégouline de toutes les couleurs et de toute part, reprendre les rênes d'une main énergique, étouffer discrètement un soupir de commisération, et chantonner « Be be Lily », en raccrochant le téléphone, satisfait du devoir accompli.

Il ne devra pas, comme mon gendre, hurler constamment dans le récepteur : « tu m'écoutes oui ?! », alors que lui-même, parti sur son idée, en est au stade 3 des explications pendant que j'en suis encore à intégrer le niveau 1.

Surtout, il ne devra jamais, à l'instar de mon gendre, asséner d'un ton supérieur : « Quoi, t'as pas l'temps maintenant !? C'est TOI qui dois t'plier à mon emploi du temps - pas l'inverse, Mamie ! »... Là, grève de Mamie assurée pour un moment...

En retour, j'offre : Oh, bien plus que ma considération distinguée ! Ah oui-promis-juré ! : je suis : une femme d'un certain âge - et à vrai dire d'un âge certain. Style Line Renaud, en un peu plus svelte. L'oeil est brun, toutefois, et non bleu*. Caractère et voix très enjoués - si personne ne me fâche... Sur une prise de vue un peu floue, sans problème, je me rapproche des 25 plutôt que des 80...

Prête à écouter toutes vos doléances, et à compatir à toutes vos petites et grandes misères - plutôt au téléphone, si c'est possible, car avec mon chien tyran, dans l'appart, c'est pas facile ! Tenez, je joue franc jeu : une demi-heure de réparation des fantaisies de mon ordi, et je vous accorde une demi-heure d'écoute, à condition que vos fantaisies ne soient ni de mauvais goût, ni ennuyeuses (dans ce dernier cas, ne vous étonnez pas si ça sonne à ma porte inopinément !)

Peut-être allez-vous penser que tout cela est de fort mauvais goût. Mais que voulez-vous, aux grandes fins, les grands moyens ! Les profs disent toujours aux parents d'élèves : « vot'gosse, il ne faut pas qu'il brûle les étapes »... c'est vrai pour les math, et c'est vrai pour les langues : chaque étape en son temps.

Mais nous, les jeunes octos, pour rester dans le coup et dans le vent, avec les outils modernes à la place de la plume que nous avons appris à manier si joliment, il fut un temps, on fait quoi, pour rester compétitifs et à la hauteur ?! (héhé, j'en ai, des prétentions...), eh bien oui, on fait quoi, si on ne peut pas se payer l'école d'ingénieur-informaticien !? On fait quoi, sinon « chercher informaticien-non-pragmatique, désespérément !? »

* A propos de « l'oeil brun » : je crois que c'est Verlaine qui l'avait dit dans lettre à Madame : « Dont l'oeil noir m'eut fort plu si le tien n'était bleu » … « et qui dans l'ombre me fit des signes, palsambleu » !

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EDITO 07/13

"Le langage n'est-il qu'un outil ?" - Traité par : "l'étudiante aux cheveux blancs"

Et si je m'essayais à repasser mon permis de conduire ? Et mon bac philo par la même occasion ?

Chiche (pour l'écrit du bac!... mais pas pour le permis.)

Donc, voilà : j'ai 4 h pour traiter le sujet. C'est beaucoup. Ma mesure étant de deux ou trois pages, d'un seul trait, deux heures vont suffire largement. Et je jure que je ne triche pas, et ne consulte pas le corrigé sur internet. D'ailleurs cela me desservirait - me couperait carrément l'inspiration et m'empêcherait de personnaliser la chose...!

Bon ! Allons y :

Ai-je le droit au dictionnaire ? On va dire que non. Dès lors, j'essaye de définir le terme"outil". A part l'aiguille de la couturière, le marteau du forgeron, l'alène de mon père dont le dada consistait à confectionner des sandalettes pur cuir à partir de vieux porte-documents - la tronçonneuse du bûcheron, et les marmites de la cuisinière - ainsi que beaucoup d'autres objets, encore, les uns plus utilitaires, nécessaires ou précieux que les autres, du genre"ordinateurs pour présidente inspirée", ou"mouchoirs en baptiste remplaçant le papier toilettes pour fesses fragiles", ou"mouchoirs en coton pour corryza","vêtements pour frileux","bermuda pour vacanciers", existe-t-il encore d'autres outils, moins directement pragmatiques, que l'on pourrait dénommer"nobles" ?

Oh, j'crois ben qu'oui ! Ainsi le poème, c'est l'outil du poète. La harangue, l'outil de l'extrémiste. Les mots doux, l'outil de l'amoureux, les mots entre les lignes, l'outil du subtil. Les mots prometteurs, l'outil du politicien, les mots explicatifs, l'outil du professeur. Les mots en ite, l'outil du médecin. Les SMS, l'outil du branché. Et les gros mots, c'est l'outil servant à donner des coups de pieds où je pense pour ceux qui ont des durillons coincés dans les chaussettes.

D'ailleurs, la boîte à outil au complet y passe, dans notre langage : les bavardages de la belle-mère nous scient. L'on nous enfonce les mots à coups de marteau dans la tête. Par contre, certains orateurs se contentent de marteler, simplement et finement leurs mots, (probablement avec un marteau plus petit...) pour nous les rendre plus accessibles. L'écrivain talentueux, lui, va les ciseler. Nous disposons aussi de pinces (sans rires). De têtes qui sont vissées sur les épaules. De consciences coincées dans l'étau du doute... d'une faim qui nous tenaille, de surprises qui nous clouent sur place. D'élèves remis"à niveau". D'aiguilles pour piquer l'adversaire dans son amour-propre. De personnes qui se transforment en rasoirs. De premiers ministres fusibles.

Et dans la chanson - toujours de mode, au sens figuré : "Tu m'as brûlé avec une allumette", l'on voit bien l'emploi multiple possible de ce modeste mais précieux outil, faisant perdre la tête à "Mustapha" !

Comment voudriez-vous, après cela, que le langage, affectionnant tant les outils, ne revendique pas d'être lui, un outil en majuscule ?

Un outil qui sert ! Car par fonction, c'est sa destination. C'est fait pour. Autrement dit, il conviendrait, me semble-t-il, de poser la question un peu différemment : le langage peut-il aussi ne pas servir !?

Alors là aussi, je réponds sans hésiter : Oh, j'crois ben qu'oui ! Et je jure que quand je m'endors devant la télé, strictement, il ne sert plus à rien ! Mais n'allons pas si loin - ni si vite en besogne. Que va penser l'examinateur d'une telle hâte "à bâcler le sujet" ?

Le langage de la télé sert ! A la publicité. A ceux qui en vivent. Aux gosses qui aiment l'animation. Aux passifs qui aiment ne rien foutre. A ceux qui aiment regarder les navets. Et à ceux qui aiment voir des beaux films (il y en a, de beaux films, et des gens qui les aiment...). A ceux aussi qui, fatigués après une journée de labeur, apprécient de pouvoir se reposer dans un fauteuil. Et de s'endormir, bercés par la douceur des mots, ou le rythme du rap.

Et le langage de mon chien, il sert à me montrer qu'il est de mauvaise humeur, qu'il a flairé un rival dans les parages de sa propriété, qu'il a faim, et même qu'il n'apprécie guère de m'entendre parler au téléphone.

Et le langage de Robinson Crusoé, sur une île déserte, sans Vendredi à ses côtés !? Haha ! J'allais presque dire : là, vraiment, c'est du gratuit, il ne sert à rien ! Ben si, ma fois, là encore, il sert ! D'abord, en criant "Ohé", ou "Au secours", il sert à renforcer sa voix, et surtout son coffre. A se réconforter de l'espoir d'être entendu. A se sentir vivre.

Et c'est tout de même bien de pouvoir se sentir vivre (au cas où on serait mort sans le savoir...).

Quant au langage des p'tits oiseaux, outre le fait qu'il sert à me bercer l'âme de son charmant gazouillis, et à montrer aux autres congénères que leurs créateurs se trouvent en superforme, rien n'empêche de penser qu'en sus, il communique de mystérieuses informations à qui saura les traduire...

Oui, mais nous dira le scientifique, tout cela est bien joli : vous vous appuyez, certes sur de multiples exemples, mais cela a-t-il valeur de démonstration ?

Démontrer quoi, déjà !? Ah, j'allais l'oublier : que le langage n'est qu'un outil... ou qu'il est plus qu'un outil. That is the question !

Moi, j'aurais tendance à répondre ceci : c'est un outil. Oui ! C'est prouvé. N'est-ce QU'UN OUTIL !? Oh, quelle vilaine formule qui dévalorise l'outil ! Je m'étais bien rendu compte, déjà, que le travail était dévalorisé. Et voici à présent que l'outil, dans son symbole, l'est également ! L'homme de la préhistoire avait su dominer ce merveilleux outil qu'est le feu. Et cet autre merveilleux outil qu'est le langage, celui de l'espèce humaine, ou celui de nos frères dits (si bêtement) inférieurs, ne contient-il pas en lui-même un fantastique potentiel de progrès, de transmission d'une culture (même les animaux se transmettent une culture), oui, ne contient-il pas tout cela pour qu'il soit valorisant de répondre simplement : oui, le langage est bien un outil - et seulement un outil - mais, tout comme le feu, c'est un outil fantastique, merveilleux, irremplaçable à notre bien-être, à notre progrès. Même les plantes ont un langage. Qui leur sert. Et notre ADN aussi a un langage. Le hasard a-t-il eu l'intention d'y placer une finalité ? D'en faire, en quelque sorte un outil de cette finalité ? La question restera sans réponse. A moins que les scientifiques ne répondent : "la vie ne contient par elle-même aucune finalité !"

Mais, parmi le vivant, toujours, la caméra aura tendance de zoomer sur cet être soi-disant si supérieur, dominant sa planète si mal qu'il finira par en exterminer toute vie, en commençant par la sienne propre.

Vous avez bien traduit : l'homme ! Si frêle et qui se croit si puissant ! Accompagné du langage de ses mots, de ses gestes, et de ses silences. Au milieu de langues multiples, traduisant, toujours, les mêmes préoccupations... Dont une, toujours, prioritaire : celle de l'information. Celle que nous donnons, et celle que nous recherchons. Au fond des grottes, dans le journal, dans les livres, sur internet, sur notre portable, au fond de la mer, ou au bout du ciel.

Un outil, aussi pour les autres qui l'interprètent. Le langage de l'inconscient. Du poil qui se hérisse. Des lèvres qui se plissent. Du regard qui fuit. Du regard qui cherche.

Un outil, d'abord, pour soi-même : exprimer sa pensée, ou mieux la cacher.

Le langage, rien qu'un outil ? Oui ! Et après !? N'est-ce pas formidable, en soi !? Quel sens donnez-vous au mot "outil" pour qu'il vous paraisse si restrictif !? L'univers, mystérieux, se présente comme un enchevêtrement de multiples vies imbriquées et dépendantes les unes des autres. Dans la mesure où on veut bien lui donner un sens - et la vie vaudrait-elle la peine d'être vécue sans la certitude pour nous qu'elle ait bien un sens !? - alors - dans cette mesure - il faut aussi accepter de donner au mot "outil" un sens plein, élargi au delà du pragmatique - signifiant que pour l'homme, l'outil polyvalent et indispensable à sa vie qu'est le langage (sous toutes ses formes ) est nécessaire ET suffisant, par lui-même, en tant qu'outil qui ose dire son nom. : "servant à nous aider à vivre", matériellement, mentalement, et affectivement, c'est à dire pleinement.

Si vous posiez à un prêtre la question : "n'êtes-vous qu'un prêtre ?", probablement vous répondrait-il : "je suis d'abord un homme". Et ce même genre de question, posée à un médecin, vous attirerait probablement la même réponse.

Un homme, d'abord. Avec sa force et ses faiblesses.

Et le langage ? Un outil, certes. Un bel outil. Mais avant tout une création de la vie, qui s'est structurée, complexifiée, depuis que le vivant existe, selon les lois du hasard, avec ou sans finalités, ou intention particulière, dans un kaléidoscope d'une incommensurable richesse.

Kaléidoscope fascinant, éblouissant. Mais nous aurons beau le secouer et l'orienter en tout sens, il comportera toujours pour nous sa part d'ombre.

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EDITO 08/13

Les vacances

Extrait des petites annonces : « Voyages, promenades, restaurants, croisière... Monsieur désire faire connaissance avec dame pour partager les bons moments de la vie. »

Les unes me parlaient de la Bretagne, les autres des Baléares ou des îles Canaries. Certaines m'avaient entretenue de restaurants 4 étoiles avec piscine, en Roumanie (toujours pas compris pourquoi il fallait se rendre en Roumanie pour se tremper dans une piscine.) Un autre m'avait vanté les charmes de l'Ile Maurice. Lors de la dernière Foire Expo, au Technopole, il (l'ami en question) en avait même vanté les mérites à un exposant sur deux. Ce qui représentait une litanie considérable et encore plus abondante que les Ave Maria égrenés à l'époque sur le chapelet de ma grand-mère paternelle.

Une autre m'avait parlé d'un Safari au Kenya. Quelqu'un m'avait proposé aussi de me faire étrenner sa nouvelle caravane pour un tour de France improvisé. Je n'avais pas franchement décliné...Mais bon, je ne m'étais pas rendue au rendez-vous.

Du temps de ma 504, c'était super. Avec ses sièges totalement rabattables, pas besoin de s'ennuyer à l'hôtel. L'ennui, c'est que mon mari adorait l'hôtel et les bons restaurants, et que moi-même adorait le camping sauvage et les nuits à la belle étoile. Cela ne nous avait nullement empêchés de fêter nos noces d'or, et, à quelques années près, nos noces de diamants.

Mais inutile d'espérer que mes goûts très spéciaux se soient modifiés au point d'être à présent conciliables avec les excursions en car, croisière en Méditerranée, ou étrennage de caravanes , aller-retour à New-York ou autres fantaisies du genre.

« Vous partez en vacances, bientôt, me demande-t-on, affable » ?

« Mais je SUIS en vacances » (C'est dit dans un petit clin d'oeil complice.)

En fait, je déteste m'ennuyer en vacances. En fait, je déteste les vacances. Ce que j'aurais adoré : parler de nombreuses langues, parcourir les déserts, à dos de chameau. Ou des steppes gelées, sur un traineau tiré par les chiens, en compagnie d'un caméraman. Visiter les mongols, me rendre au Tibet, en Inde, loin des villes surpeuplées. Sur la banquise. Avec une équipe de scientifiques. Dans une autre vie. Mais surtout pas dans un car de touristes snobinards.

C'est égal, mais ils vont tous me laisser tomber sous peu, pour partir, les uns, vers le sud, les autres vers le nord, l'est ou l'ouest. Dans leur voiture perso, en avion, ou en car, et peut-être en bâteau.

Le théâtre fera relâche. Mr Alcoolo ne brandira pas sa bouteille d'un air conquérant. La Fée Cigarette ne prendra pas dans ses bras Fred-le-récalcitrant en se pâmant de rire. Gilbert, muet comme une carpe, ne me soufflera pas ses blagues de grenadier dans l'oreille. La voix de Nicole se sera tue. La télé ne présentera que des conneries (cela a déjà commencé). Et « Petitzut », surnom de mon correspondant aussi adoré que torturé, lâchera sa plume pour des occupations d'un autre genre.

A l'EHPAD, on me demandera : « Vous ne partez pas en vacances ? »

Je répondrai dans un sourire : « Je suis toujours en vacances » !

Le caméraman rentrera bientôt. Mais l'été les agriculteurs ont trop de boulot pour être filmés (les seuls - à part moi - qui « ne partent pas... »).

J'oubliais : les gens des EHPAD non plus ne partent pas. Je continuerai mes petites tournées en ce qui les concerne. Les soirs, je me reposerai en écrivant sur l'ordi. Car il faudra que je me repose beaucoup, puisque mes journées vont se trouver physiquement éprouvantes.

J'oubliais de vous dire que comme je ne passe jamais mes vacances comme tout le monde, cette année, j'ai décidé de repeindre entièrement la cuisine, y compris plafond et plinthes. La peinture en soi, ce serait plutôt plaisant. Mais n'oublions pas le lavage préalable du plafond et des murs à la lessive St Marc. Je me munirai de lunettes étanches, car mes yeux sont un peu fragiles. Dans le doute en ce qui concerne un décapage correct des graisses de cuissons + peintures mélangées, je suppose qu'il faudra me munir de tampons métalliques en grandes quantités. Au préalable, dévisser toutes les étagères et autres fioritures, et les nettoyer au produit spécial. Remplacer la hotte aspirante. Mais là, il faut que je prenne un bonhomme. Trop technique et trop lourd pour moi. Ensuite, laver le buffet et le protéger avec de vieux draps. J'oublie la lampe. Laver puis protéger la lampe. Ensuite, peinture satinée blanche (pour faire très clair). Ah, j'oublie les protections des prises de courant. Après les avoir dégraissées. Peut-être démontées. Et le buffet tiré au milieu de l'espace. Pour pouvoir tourner autour. Je prendrai le même bonhomme pour tirer le buffet. J'oublie : protection du sol. Bon, je pourrai commencer la peinture ensuite. Après tout, il n'y a pas le feu, les vacances sont longues. Un mal chasse l'autre. Je vais oublier tous ces lâcheurs en m'acharnant sur mes couches de graisse et de vieilles peintures. Il ne faut pas que je sous-évalue : à peu près autant de boulot, pour moi toute seule, qu'à évacuer mes 40 mètres cubes de branchages, mélangés au vieux foin, enterrés par dessous, l'année où le jardinier était parti en vacances. Le tout brûlé, jour après jour, dans un fourneau improvisé fait de briques récupérées. Il n'y a nul besoin d'aller faire de la musculation pour s'entretenir : grimper jour après jour, une centaine de fois, sur un tas de branchages, pour débiter le tout en petits bouts - ou grimper sur une échelle, une centaine de fois, tous les jours, pour râcler des lambeaux de vieilles peinture, au plafond, et se hisser, ce faisant, sur la pointe des pieds, cela fait travailler les muscles, et les équilibres.

Et je vous jure, après cela, votre vie s'en trouve tout à fait bien équilibrée, et votre porte-monnaie... préservé... !

Ah, j'oubliais ! : « Bonnes vacances à tous ! »

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EDITO 09/13

Faire et refaire

Combien de fois n'avons-nous pas prononcé, fataliste, ces simples trois mots qui en disent long sur la vanité des efforts humains ? Avec, en fond sonore, une musiquette, point vraiment joyeuse, et vaguement accusatrice, vis à vis d'un sort qui s'acharne à détruire, au jour le jour, ce que, laborieux, nous avons construit.

Le mauvais sort qui prend parfois figure humaine, mais pas forcément ! La voiture fraichement lavée et que les éclaboussures du camion se sont empressées de re-souiller... les pneus neufs qui se sont usés... le réservoir du lave-glace à nouveau vide... la cour à rebalayer... l'herbe à retondre... les carreaux à relaver... la cuisine à repeindre... refaire à manger ce soir... rerépéter au mauvais élève ce qui ne lui rentre pas dans la tête... ramasser les feuilles en fin d'automne, puis au début de l'hiver... et rebelote l'année prochaine... la façade à refaire... les tuiles à remplacer... les bûches à recouper et réentasser... l'âtre à re-nettoyer... l'aspirateur à repasser... le lit à refaire... quand ce n'est pas l'époux qui demande : « Chérie, ma chemise a un faux pli... tu ne voudrais pas... !? »... ou bien la chérie qui louvoie : « Mamour, tu vois cette étagère que tu m'as confectionnée... ? En fait, elle serait encore plus pratique avec un étage supplémentaire ! ».

Et je ne vous parle pas de mes ordinateurs et de leurs claviers, ni des papiers entassés sur les bureaux, toutes choses attirant les grains de poussière comme l'aimant attire la limaille. Ni du chiffon secoué par la fenêtre, faisant virevolter ces grains empressés de se reposer sur leurs proies préférées. Ils n'iraient point se positionner, en tombant, à la verticale, ainsi que la pomme de Newton semblerait le prédire, parallèlement à ce que vous suggère votre esprit logique. Eh non : à votre nez et votre barbe, ils s'engouffrent dans l'entrebaillement, et reprennent leurs aises où ils aiment le faire. Certains vous développeront de belles théories d'électricité statique, mais vous le savez bien : ces actions font partie de l'esprit de contradiction universel ! Quant à l'aspirateur, il n'aspire que ce qu'il veut bien et comme il veut bien : trop fort les franges de votre tapis, et point assez fort les fils et les cheveux qui s'obstinent à vous narguer, immobiles, incrustés à jamais dans votre carpette préférée.

Quant à la soi-disant (et bien-nommée) microfibre, elle s'accroche à vos doigts en même temps qu'à la poussière. Ce qui, admettez-le, est assez énervant !

Il faudra reprendre une douche ce soir. Demain vous remaquiller, si vous êtes un peu coquette. Ou vous raser, si vous êtes un monsieur ni barbu, ni hippie affiché.Voire même deux fois par jour, si vous avez beaucoup de testostérone.Vous faire couper les cheveux au plus tard sous quinzaine. Et c'est ainsi que le temps passe, et qu'on devient vieux ! Et notre estomac, l'odeur de pain chaud, et l'arôme du café, vont, conjointement, nous rappeler qu'en plus il nous faut manger, de préférence plusieurs fois par jour. Encore que toutes ces dernières actions soient, admettons-le, pas vraiment déplaisantes. Malgré certains aspects qui dans le dernier cas en font même des répétitions vitales. N'oublions pas qu'un certain âne, que son propriétaire avait réussi à habituer à ne pas s'alimenter, était mort peu après !

Naturellement, je me contenterai juste d'effleurer le sujet grivois que vous savez, point désagréable par lui-même, dont la plupart des hommes, et beaucoup de femmes, admettent ne pas pouvoir se passer non plus. Toutefois, le risque de monotonie de la répétition (du partenaire) fait que, là aussi, certaines lassitudes fatalistes soient à craindre.

« C'est la vie », vous dirait Bébert, derrière le comptoir, sirotant, à répétition, son petit whisky, ou remuant sa cuillère dans la tasse à café (je n'évoque pas particulièrement Prévert à ce dernier propos...).

Ben oui, quoi ! Les cellules de notre corps ne nous ont pas demandé notre avis pour naître et mourir, des infinités de fois : à peine nées, déjà condamnées à mort ! Les montagnes s'érodent, et vont se reconstruire, ailleurs. Les océans se remplissent, se déremplissent, pendant que les glaciers s'édifient et fondent. Le tout étant de savoir combien de fois tout cela va se répéter, et s'il y a une fin, et s'il y avait un commencement. Et si le « Big Bang » était bien le premier Big Bang, ou l'un de ceux qui faisait partie d'une infinité d'autres.

That is the question.

Mais je puis affirmer que je suis contente en face d'une certitude absolue : la peinture de ma cuisine, en train de se réaliser laborieusement, ne sera pas renouvelée avant au moins six années pleines, si j'ai la chance d'occuper les lieux aussi longtemps !

Sur ce, je vais aller me reposer Je l'ai déjà fait hier. Et recommencerai demain !

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EDITO 10/13

L'homme est-il un animal ?

Sujet de philosophie que j'aimerais proposer pour la prochaine session au baccalauréat : « A votre avis, l'homme est-il un animal !? »

Mais si nous avons l'ambition d'assez bien connaître nos pairs, c'est à dire les humains en général, saurions-nous au moins définir ce qu'est un animal !?

Le dictionnaire, consulté, nous apprend : « Animal : Etre organisé, doué de mouvement et de sensibilité, et capable d'ingérer des proies solides à l'aide d'une bouche »...

Clair et net ! : l'homme est un animal...

Mais pas seulement, parce qu'en plus du reste, il a une bouche. Pourvue de dents (du moins dans la première partie de sa vie). Et, effectivement, elles lui permettent d'ingérer des proies solides, bien que le plus souvent molles, et le plus souvent cuites au préalable, ce qui, d'ailleurs, les ramollit considérablement. Encore que le steak tartare... mais là, l'homme utilise un outil : le hachoir. Ce qui prouve en même temps qu'il est passablement organisé ! Oh, supérieurement organisé. Car depuis ses débuts, armé d'un silex laborieusement taillé, il en a fait du chemin, jusqu'au hachoir électrique ! Encore que je soupçonne fort un apprenti Tarzan moderne, perdu aux fins fonds de la brousse, de mourir de faim sur le champ, sans silex, ni hachoir électrique !

Mais j'en reviens aux critères de définition de l'animalité, en émettant tout d'abord une certaine réserve : existe-t-il réellement des vaches, moutons, chèvres, chameaux, girafes et autres paisibles brouteurs, qui, en plus d'être munis d'une bouche, ingèrent des proies (solides ou molles, peu importe) ? Possiblement, après tout : un ver de terre égaré au milieu des herbages, multiplié par une puissance de dix adéquate, pourquoi pas ? Mais qui s'est sérieusement occupé de calculs de probabilités et statistiques vous dira directement que cette chance de pourvoir aux besoins caloriques des ruminants essentiellement à partir de vers de terre est plutôt faible.

Quant à notre paisible ver de terre, il a une bouche également. Par laquelle il fait passer toute la terre qu'il ingère, à défaut de proies solides et plus substantielles. Et il n'est pas non plus démuni de sensibilité ! A défaut d'être amoureux d'une étoile, il se tortille quand on le coupe en deux.

Les critères de l'animalité étant ainsi cernés - ou à peu près - je passe à la partie la plus intéressante de la question. Et, ami lecteur, vous n'avez pas été sans le remarquer, n'est-ce pas : « L'homme est-il un animal ? » est une question qui veut dire en clair : « par quoi l'homme se distingue-t-il de l'animal !? » (et si l'on préfère une tournure plus scientifique : « par quoi l'homme se distingue-t-il des autres animaux » (ses « frères inférieurs ») ? Et c'est là qu'il convient de mettre en avant toutes les exquises qualités du genre humain que le pauvre animal ne possède pas.

Bien sûr, il ne viendrait à l'idée de personne de comparer nos prouesses, pour le saut, à celles d'une puce ou d'un kangourou, notre propulsion dans l'eau (même avec palmes) à celle d'un pingouin ou d'une otarie, ou notre propulsion dans l'air (même en deltaplane) à celle d'un aigle ou d'une hirondelle... Mais, mais... que faites-vous des bateaux, des avions, hélicoptères et autres engins, outils précieux que nos mains habiles, guidées par un cerveau au top, ont réussi à construire, en faisant mieux que Dame Nature n'y avait songé au départ !? Traversée de l'Atlantique, voyage sur Mars...No problem...

Et ne parlons pas de nos qualités d'âme. Encore que là... Si la chienne est coureuse, le chien est... fidèle. C'est prouvé. Et tous aiment, en principe, leurs petits. Comme nous. Et parfois bien davantage... Ah, je crois que chez les animaux (les autres...), il n'y a pas de pédophiles, non plus... deuxième bon point pour eux. Et je le rappelle : mieux que Tarzan dans la brousse, pour la débrouille, ne l'oublions pas : troisième bon point...

Et le chat ? Outre qu'il est gracieux, câlin, il est propre, aussi ! Toujours à relécher et se relécher. Point utile pour lui d'aller s'approvisionner à l'hypermarché en lingettes et déodorants.

Les fourmis, ont le sait, élèvent des pucerons pour traire leur lait. Certes, on ne peut leur demander d'en faire différentes sortes de fromage, ce serait pousser le bouchon un peu loin.

Juste leur demander, à ces animaux, de ne pas déverser de mazout sur les mouettes, de produits radioactifs dans la mer, d'huile de vidange dans les égouts, de poisons sur les fruits, sur l'herbe, les légumes, dans les eaux douces et l'eau de la mer. De ne pas fabriquer des milliers de nouvelles molécules à tort et à travers. De préserver notre planète. Notre chez nous. Avant que de faire des projets lunaires ou martiens. C'est cela, la bonne prévoyance. Les animaux sont-ils prévoyants ? Ah oui, l'écureuil ! Et puis l'abeille ! Et puis la fourmi ( C'est La Fontaine qui l'a dit !).

Et l'homme, cet animal imprégné de sa supériorité !? Vous ne voudriez pas qu'il le soit moins qu'une petite fourmi, et aussi peu qu'une cigale, non !?

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EDITO 11/13

Mon amoureux secret ou : la politique et moi !

L'autre fois, il m'a demandé quelles étaient mes opinions politiques. Quand je dis « il », peut-être bien s'agit-il plutôt « d'elle » ? Une personne hermaphrodite, comme j'aime dire. Pour ne pas me mouiller (tel jour homme - tel jour femme). Selon l'éclairage et la tendance du moment. Car, l'auriez-vous compris ? : il s'agit d'un (une) admirateur(trice) qui souhaite conserver l'anonymat.

Depuis que je tiens cette tribune : rédactrice de l'éditorial de Cancer-Espoir - et d'Allô Docteur en-même temps, justice semble se faire : je deviens célèbre (il était bientôt temps !)... Et je reçois donc des lettres de mes fans ! Dont, précisément, l'une, qui, régulièrement, tranche du lot : celle de mon mystérieux admirateur-anonyme-hermaphrodite ! Plutôt que de « lettres », je ferais mieux de parler de « paquets ». Car la masse envoyée est énorme... extraits d'opinions intéressantes, quelques peu hérétiques (encore...) à l'heure présente, pimentées parfois d'un brin de mysticisme... Et je dois avouer honteusement qu'à présent, écrasée sous le poids de certaines obligations, et éblouie par ce kaléidoscope de renseignements qui se veulent impératifs, défilant devant mon œil ahuri, paresseusement, j'entasse... j'entasse... ( sur mon bureau), et me livre en attendant à mon occupation favorite : construire de petites bandes dessinées (voyez dans le forum, le jour où vous vous levez du pied gauche) !

Et voici qu'à présent, mon correspondant hermamachin me demande d'affirmer mes opinions politiques ! « Demande » est le terme pieux pour ne pas dire « commande ».

Et, en fait, si vous voyez, de ma part, à quelque part, exprimée, telle un flash fulgurant, une opinion très tranchée - ben voilà, mon alibi est tout trouvé : « c'est pas moi...c'est lui !! ».

Bon, alors, ci-dessous, je vais vous exprimer - en essayant de ne pas pérorer - pour une fois (action supplémentaire reprochée par cet amoureux vraiment très épris), je vais vous exprimer... (j'aime me répéter...!), mon opinion à ce propos.

Bon ! Recueillons-nous !...

Vous voulez savoir comment je vais voter, c'est ça !? Si je suis plutôt socialiste, UMP, Ecolo ou FN !? C'est ça !? Ah... je vous répondrais bien que je vais réfléchir à la question, mais c'est tout réfléchi, et vous en serez pour vos frais... motus et bouche cousue !

Par contre, je puis, très volontiers, vous exprimer mon opinion à propos des partis politiques !

Bon, je me lance : en fonction des intérêts de chacun, chacun va choisir le parti qui , au jour J, répondra le mieux à son attente ! Selon le jour J (les sondages le prouvent), et le discours des stars du moment, le choix va bien sûr varier... d'un jour à l'autre, d'une heure à l'autre. Ce choix concerne bien sûr les tièdes, les indécis ! Pour les mordus, les passionnés, le choix, bien sûr, est prédéterminé : si vous êtes pauvre, vous choisirez « antiriche ». Si vous êtes riche : antipauvre. Encore convient-il de nuancer : vous avez de riches mécènes... prédéterminer de leur décision devient quelque peu embarrassant. Si les pauvres n'existaient plus, que deviendraient les mécènes !! (Si les malades n'existaient plus, que deviendraient les médecins !?... Et les entreprises de pompes funèbres, s'il n'y avait plus de morts !!).

Bon ! Le problème, je pense, concerne donc le choix de ceux placés entre les riches et les pauvres. Pas vraiment concernés par la survie à tout prix, ou le capital à tout prix !

C'est là, en fait, que vont se placer les belles idées... et le loisir de les développer dans sa tête (certes, il existe des gens riches qui ont de riches idées - philosophiquement parlant - mais - soyons réalistes : l'idée de préserver leur capital fait de l'ombre à toute autre idée, fût-elle belle et riche ).

Bon, alors, parlons de la masse des ni-ni : vous en avez qui en ont marre de voir notre belle France envahie de toutes parts par ceux, de l'extérieur, qui prennent, de plus en plus la place de ceux « de l'intérieur ». C'est normal et humain. Mais c'est tout aussi humain de se dire que : sur la terre, il n'y a pas « d'intérieur » plus que « d'extérieur », et que tous ont droit, au même titre, à leur part de ciel bleu, et de surface au sol. Alors, selon que, pour vous, cette surface risque de se perdre, ou plutôt de se gagner, eh bien, ma foi, c'est très logique, vous voterez « comme ci », ou plutôt « comme ça ».

De même, il y a les Verts qui sont contre les émissions de CO2. Et les marées noires. Et le nucléaire. Et j'en passe. En fait, on serait plutôt tous pour une planète plus propre et plus saine. Mais nos économistes ont calculés que la croissance (éternelle) est indispensable à l'humanité, et la croissance génère des déchets, et ceux-ci étouffent dans l'oeuf l'action des Verts à défaut de la légitimité de leurs prétentions.

Et puis vous en avez aussi qui sont plutôt pour telle idée, et pour telle réalisation, plutôt que pour telle autre. S'ils sont aux postes de commande : selon que leur prédécesseur-ennemi-affiché aura fait ceci, ou projeté cela, il convient, tout naturellement, de faire plutôt cela, et projeter ceci. La distinction, et la personnalisation étant des qualités spécifiquement françaises.

Supposons qu'une nouvelle loi, universelle, interdise la fabrication du tabac et la vente des produits en découlant... Belle pagaille ! Non seulement les buralistes et l'industrie du tabac se tiendraient les coudes pour ruer dans les brancards de belle façon, mais nous aurions encore tous les fumeurs contre nous - sans compter tous ceux qui détestent qu'on interdise !

Supposons qu'une loi universelle interdise que l'on rejette dans les mers tous les médicaments qui se retrouvent dans nos urines - donc dans les mers - un jour ou l'autre... Non seulement nous aurions tous les laboratoires pharmaceutiques sur le dos, les pharmaciens, au complet, et les médecins, en grande partie - mais encore tous les malades - et bien sûr, tous ceux qui détestent les interdits. Et le vote favorable de la Sécu ne pourrait à lui seul contrebalancer !

Supposons que l'on interdise l'exploitation du pétrole - donc plus de marées noires, non plus - ni de CO2 intempestif - le monde entier voterait contre, y compris la ménagère, ne pouvant plus conserver ses précieuses denrées au congélateur - et tous les utilisateurs d'ordinateurs, ne disposant plus dans leurs cables de l'énergie thermoélectrique, feraient partie de l'immense masse des indignés !

Supposons que l'on interdise le plastique (lequel commence à former un ilôt plus que substantiel quelque part dans l'Océan Pacifique...), ce serait la mort de tous les super et hypermarchés - au grand dam des acheteurs, car plus rien n'y existe qui ne fasse pas intervenir le plastique quelque part ! Même les sachets pour les légumes.

Supposons alors une proposition en faveur des éoliennes... Seraient contre : tous les oiseaux - tous les sensibles aux champs électromagnétiques (seuls les mobiles ne gênant personne dans cet ordre d'idées...). Seraient contre, aussi, bien sûr, les amoureux des beaux sites (le leur étant par essence plus gracieux que celui du voisin!). Et, bien sûr, tous ceux qui sont contre les idées imposées !

Supposons à présent, rien que des usines électriques marémotrices... L'idée a peut-être de l'avenir. Un politicien précurseur ferait bien d'y penser : avec la hausse inéluctable du niveau des mers (voir 1*), grâce au réchauffement de la planète, tout sera bientôt plongé dans l'eau. Et comme la lune brillera, pour nous encore, dans le ciel, pendant un bon moment, son rôle, dans le mouvement des marées, ne pourra, lui, point être neutralisé par l'homme... lequel n'est pas encore parvenu à détruire la lune au même titre que la terre !

Donc, politiciens en herbe, un certain avenir semble s'offrir à votre carrière naissante !

Conclusion n° 2 !? Elle est très simple. « Du temps où j'étais prof », j'expliquais, à mes élèves la chose suivante : quand dans un bocal, on fait un élevage de paramécies (genre de micro-organisme), dans une eau riche en nutriments, elles vont se développer allégrément (c'est ce que fait - encore - l'homme - dans son bocal - la terre...). A un moment donné, les déchets des paramécies - qui s'accumulent - étouffent - de plus en plus - les bestioles - si bien que - de plus en plus - leur règne s'éteint. Remplacé par celui de différentes sortes de moisissures, pour changer.

Par quoi sera remplacé l'homme, dans son bocal, « pour changer » ? Je ne sais pas... Mais existe-t-il - peut-être (on ne sait jamais...) un homme politique - bien placé, qui pourrait nous l'apprendre !?

1* : il semblerait bien que l'argumentation ne tienne que pour le plaisir de faire de l'humour... Lorsque l'eau se prend en glace, elle augmente de volume... La bouteille, trop pleine, éclate. A l'inverse toute pleine, fermée, contenant de la glace, elle ne pourrait qu'imploser, et non exploser, puisqu'elle diminuerait de volume. Le niveau des mers, en théorie, ne doit pas monter...

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EDITO 12/13

La lettre - dont l'essentiel figure ci-dessous, vient d'être adressée au RL : "A propos de votre nouveau magazine, Génération +"

Monsieur,

Voici mes remarques concernant votre nouveau magazine des seniors, Génération +

Pour le principe de citations de catégories d'âge :

Je fais moi-même partie de cette tranche d'âge à présent baptisée gentiment et pudiquement « seniors » pour éviter de parler du 3ème ou même 4ème âge. Mais vous en parlez d'ailleurs sans vergogne à la p.3, en citant les différentes tranches de cette génération « plus » ! Ainsi je ne sais quel technocrate a décidé qu'à partir de 45 ans, on avait allégrement franchi le pas - que de 55 à 70 ans, on faisait partie « des actifs » du 3ème âge - sous-entendu - et même clairement entendu : à partir de 70 ans, vous n'êtes plus bons à grand chose...

Faute de pouvoir revenir « au bon vieux temps », où, toutes générations confondues, on ne distinguait pas les vieux d'un côté, et les jeunes de l'autre, il semble préconisé, à présent, de « s'occuper des seniors », dont le vieillissement général, lié à l'accroissement de la durée de vie, pose souvent problème.

Il reste irritant de se sentir placé dans une catégorie... si encore il s'agissait de celle des « jeunes », ce serait certes plus plaisant. On disposerait de toute une longue vie devant nous... (mais sait-on jamais... ?)

On dit « le 1er âge », et on dit encore couramment « le 3ème âge... voire même le 4ème... ». Où sont passés ceux « du 2ème âge !? » Eh bien, ceux-là se placent, d'emblée, hors catégorie - il s'agit de l'immense cohorte des décideurs et soigneurs, qui ont décidé qu'il existait un 1er âge... et un 3ème...voire un 4ème - mais point de 2ème !

Ce sont ces gens-là (2ème âge) qui donnent les conseils - car ceux des vrais aînés, on ne les écoute plus guère... (trop de tendances à rabâcher, pour ne pas dire radoter !!)

Et voilà que l'idée vous effleure (depuis un moment...) que dans le ton que j'utilise flotte comme un petit air de révolte... euh... pourquoi pas !? Puisque l'une des caractéristiques de la jeunesse est de se révolter, révoltons-nous, Folleville ! Cela par la même occasion nous rajeunira !

Une dame de 80 ans se fait-elle renverser au milieu d'un passage clouté, son oraison funèbre, dans les colonnes du journal, sera le suivant : « une octogénaire s'est fait renverser... ». Un monsieur de 30 ans se faisant renverser au même endroit aura droit à l'oraison suivante : « un père de famille » ou « un célibataire ». Un monsieur de 20 ans organise-t-il un cambriolage, on dira : « un jeune, etc. ». Si le cambriolage est organisé par un trentenaire, on aura plutôt tendance à dire « un voyou » - mais si le même cambriolage est organisé par un septuagénaire, il aura droit exceptionnellement au titre aimable de « papy », car sa prouesse, vu son grand âge, sera considérée comme exceptionnelle, et il bénéficiera du même ton indulgent que l'on utilise avec les enfants.

Le magazine Génération +

Mais j'en arrive à votre magazine, distribué gratuitement au même titre que certains autres, en papier glacé ceux-là. Ce que vais vous reprocher en 1er semble frivole... et pourtant ! Le magazine le dit bien : le sens du toucher, du tact, il a sa grande importance, pour nous ! Quand je touche ce papier rêche, terne, je me dis, en douce : « c'était juste bon pour toi, ma vieille » ! Pour les vieux, les économies, la juste mesure et pas de dépenses inconsidérées - à part les voyages, les cures, et élévateurs d'escaliers. Pour les plus jeunes : le luxe, le beau papier, le maquillage, les cheveux méchés.

C'est un magazine que je trouve... triste !! En dépit des constants sourires, presque grimaçants, tant ils paraissent voulus, des personnages photographiés ! Rien ne m'accable davantage que de considérer le fameux couple - inséparable depuis de longues années, qui figure dans la publicité des assurances-vie, des banquiers, et des pompes funèbres, et sur la 1ère page du 1er numéro de votre magazine ! D'ailleurs (et cela ne s'invente pas), jetant ce soir un œil distrait sur cette première page, laissée sur mon bureau pour penser tantôt à vous écrire, j'ai cru tout d'abord, à la place du signe plus, voir une croix rouge, dans la pénombre. Quelques secondes plus tard, seulement, je réalisai : il s'agissait d'une croix bleue, qui signifiait « plus ». Et une croix rouge sur cette première page, oui, pourquoi pas, tout à fait dans le ton d'un journal triste aux couleurs pâles, aux vêtements blancs, et au papier rêche... la sécurité sociale aurait fait mieux ! Même le plongeur grimaçant ne déride personne. On sent le ghetto. Le seul jeune homme qui figure sur la une est trop seul, parmi tous ces « vieux ». Il met juste l'accent sur la solitude.

Quant à « l'humanitude » (p 11), Kékcékça !?

Moi, je croyais connaître l'humanité - l'humanisme aussi - mais « l'humanitude », mot nouveau, inventé par les nouveaux « préconiseurs », doit probablement mieux rimer avec « plénitude ». Le sens de l'humain, ainsi baptisé, recadré, enseigné, et tout nouvellement dogmatisé, doit probablement remplacer la simple humanité, laquelle, souvent, fait cruellement défaut... ! Il est certain - de plus et par ailleurs - que si les élèves aides-soignantes et infirmières apprennent à se répéter « toctoc » avant d'entrer dans une chambre, elles risqueront davantage de ne plus l'oublier... Dommage que les leçons de civisme, à l'école, soient démodées, sinon peut-être la nouvelle génération saurait-elle qu'il convient toujours de frapper avant d'entrer dans une chambre censée être le domicile d'une personne adulte. Il est certain que de se répéter « toctoc » est plus plaisant, et par les temps qui courent, c'est un moyen mnémotechnique au même titre que beaucoup d'autres.

Ne pensez pas que dans mon élan, j'oublie de dire ce que je trouve « bien ». J'y arriverai. Mais beaucoup de travail reste à faire !

Les caractères choisis pour l'écriture sont - ou bien trop petits - ou trop pâles - on sent l'économie du budget « encre » ou - ce qui revient au même - l'économie sur le papier et le prix du transport au poids. Certains textes, rares, sont en gras. Mais il s'agit surtout de publicité. Pourtant, la 1ère chose qui doit venir à l'esprit des gens qui en ont : les séniors sont, la plupart, mal-voyants - et souvent même avec lunettes ! Avez-vous eu l'idée de faire lire à des personnes du « 4ème âge » vos projets de page, avant que de les faire imprimer !? C'est à de tels détails que l'on voit que nous avons à faire, essentiellement, à des théoriciens, bien plus qu'à des praticiens !

P 14 : en dehors du titre et sous titre : les 4 lignes de texte au-dessus de la photo sont ce qui convient pour que vos textes soient lus avec plaisir et sans efforts par une majorité de gens « du 4ème âge » !

Recherche d'approche non dévalorisante pour la personne :

A propos de cette même page 14 : il s'agit, selon vous, de nouvelles méthode pour s'occuper physiquement des personnes en institution, ainsi que de les aborder, psychologiquement. Ces méthodes ne sont pas du tout si nouvelles que cela. Mais, sans avoir besoin d'aller suivre des cours pour comprendre « comment s'y prendre », un premier impératif est de bénéficier, dans l'institution, d'un dirigeant sensible à ces problèmes. Qui travaille concrètement sur le terrain plutôt que d'être un simple administratif (tel maître - tel chien - que l'on m'excuse de la comparaison, mais elle reste valable pour toute époque...). Deuxième condition : que les soignants soient assez nombreux - oserais-je dire que c'est rarement le cas !? - alors, bien sûr, si, de plus, le personnel aime les résidents, c'est un gros plus, s'il s'y attache, c'est encore mieux - et si, à quelque part, « le nécessaire recul du soignant » n'existe plus tout à fait (et vous le mentionnez d'ailleurs, aussi, dans vos lignes, en approuvant, si je ne me trompe pas, cette effacement de la distanciation - tout comme moi-même l'approuve aussi...)

Je suis loin d'en avoir terminé ! (car je me sens un peu comme Robin des Bois - il s'agirait moins toutefois de la défense des pauvres que des « pauvres vieux ».) Puisque déjà je parle de « la vue », j'aborde aussi :

Les problèmes auditifs ! Beaucoup de publicités sont placées dans ce magazine, concernant ce genre de problèmes. C'est tout à fait normal. A la page 6, « la haute technologie au service de l'audition » semblerait nous en dire un peu plus…

Cet article, c'est à la fois trop, et pas assez !! Pourquoi !?

Eh bien si vous voulez vous en prendre le temps, visionnez donc l'enquête que j'ai menée dans le cadre du magazine de santé ALLO DOCTEUR, sur Intercom Santé 57. Par exemple : « la surdité liée à l'âge - ITW en vidéo de Mr... audioprothésiste à Thionville... (tapez dans recherche, p.d'accueil, en haut à droite...).

Il serait bon de faire comprendre aux personnes âgées, complètement égarées dans le dédale des multiples technologies, une notion simple : si leur appareillage ne concerne pas les 2 oreilles, avec une reconstitution du son en stéréo - pas la peine de dépenser de l'argent... de même que si la dépense n'est pas de 4000 € - la plus grande partie non remboursable - l'appareillage n'aura pas les performances suffisantes. Votre article sert à « mettre l'eau à la bouche », mais pas à informer véritablement...

A vous lire, on pourrait croire qu'à partir de 70 ans (baptisé 4ème âge!), l'on n'a plus d'autres aspirations que de rester en bonne santé, si possible faire de beaux voyages - guidés, de préférence - et aller faire des cures... Si cela est la réalité pour la majorité de ces personnes, je trouve que c'est assez restrictif...

La page 10 : « garder un corps souple... »

Cette page est très bien ! Une page sur les 39 (ou 40 ?) du magazine, c'est trop peu !

A la p 31, un rappel de l'utilité de l'activité physique, avec un peu de pub (pourquoi pas, si cela peut être utile...), p 32 « le rire guérisseur », et « ma ville à vélo » : c'est vivifiant...

Autrement dit, vous devriez développer ces points, à l'exponentiel : vous pouvez faire réaliser des dessins en bande dessinée, pour illustrer une catégorie de mouvements, à faire en musique, ou à défaut, sans musique - donner les coordonnées pour visionner des vidéos sur internet, montrant des mouvements utiles - présenter une succession de photos illustrant les mouvements - parler de la nécessité de demander à son médecin la prescription de séances de kiné... sur 3 mois, et pas sur 10 séances, pour combattre l'ankylose qui s'approche à grands pas. Vous citez d'ailleurs dans cet ordre d'idées « www.passionsport.com ».

Rien n'est plus difficile que d'interpréter un mouvement uniquement en se basant sur des explications écrites... il faut visionner... Tout le monde, dans cette fameuse catégorie, ne sait pas utiliser l'ordinateur, et encore moins internet. L'importance de photos ou dessins illustrant vos propos est donc réellement prioritaire.

Par exemple, dans votre article p 10, vous parlez d'une façon très générale, en abordant des petits exemples, mais d'une façon très (trop) succincte. Il conviendrait de développer ensuite ces exemples, en photo (ou dessins) sur plusieurs pages. Là, le sénior se sentirait vraiment épaulé !

« Le mouvement, c'est la vie », personne ne le contestera. Il faut absolument qu'à ce thème vous consacriez la majorité de l'espace dans ce magazine - et pas la minorité.

Vous pouvez proposer aux personnes plus ou moins handicapées par l'arthrose, prothèses de hanches et autres gros bobos etc., d'essayer de visionner, sur INTERCOM-SANTE 57 une ou plusieurs séances de « gym à l'EHPAD » : sur la page d'accueil du site, en-haut à droite, tapez dans RECHERCHE : « gym à l'EHPAD ». L'intérêt serait de visionner « quelque chose qui se passe près de chez nous ». Je suis animatrice de gym bénévole dans différentes EHPAD. Mais je répète : pour la majorité de vos lecteurs du « 4ème âge », rien ne remplacera photos ou dessins « in situ ».

J'ai personnellement maintenu mon époux atteint d'une maladie rare, en vie, pendant de longues années, grâce à ce genre de mouvements, et, non pas grâce à de « l'humanitude » (tout simplement grâce à l'amour... Fait-il tant défaut à l'heure présente qu'on en parle si peu !? ).

L'activité des seniors à la hausse : c'est encourageant. Là encore, il faudra davantage donner la parole à la personne « qui le vit » plutôt qu'à celles et ceux qui « regardent vivre ».

Plus d'une page gagnerait d'ailleurs à être consacrée à « la parole aux seniors »... Certes, une certaine prospection serait peut-être utile...

J'ai conscience de ne pas avoir « tout dit sur Génération + »... loin de là. Aussi bien en négatif qu'en positif, si je puis dire. Le temps me manque. C'est un 1er jet.

Une dernière chose, pour finir, au moins avec le sourire ! : p 12 : « le rire guérisseur »... Et là encore parole au médecin !! Tout ici doit donc rester dans le cadre des « conseils opportuns et de bon ton » ! Les personnes âgées ne savent plus rire !? Oh, je pense que c'est souvent vrai ! Mais au lieu d'une sorte de prêchi-prêcha moderne, si l'idée vous venait d'imprimer quelques bonnes blagues, dans vos pages, au lieu simplement de leur recommander de les lire, qu'est-ce qui l'empêcherait !? Dans la brochure « Fémina » qui nous est distribuée par le RL, également, la toute 1ère action que j'effectue : vite, je regarde la petite bande dessinée de l'illustratrice Marianne Maurie Kauffmann - et chaque fois, je me tords !

Et puisque nous parlons de bénévolat : il semblerait bien que vous ayez omis d'éclairer cet aspect du rôle actif des séniors, le bénévolat. Ou alors cela m'a échappé... ? Lequel permet d'agir, de faire plaisir aux autres, et de se faire plaisir en même temps. Mais peut-être n'est-ce que partie remise... ?

Bien vôtre

Simone Schlitter - Présidente-Fondatrice de l'Association Cancer-Espoir - 3, rue des Peupliers à Zoufftgen / Zoufftgen, le 11 novembre 2013

PS : Quant aux médicaments, et à leur action iatrogène, et l'abus qui en est fait : aïe aïe aïe ! Auriez-vous eu peur de développer davantage, ou est-ce programmé pour le futur ?
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Bubu
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Message par Bubu »

CANCER ESPOIR VOUS PRESENTE SES MEILLEURS VOEUX POUR 2014
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    EDITO 01/14

    "Soir de réveillon" ou bien "Promesse au chéri pour 2014" (Toutes reproductions permises)

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    • Je promets et je le jure :
      • Je ne ferai pas brûler les pommes de terre rôties
        Je confectionnerai le repas pour midi et demi pile
        Les jours pairs
        Les jours impairs, je couvrirai la table pendant que tu mettras la dernière main au civet de lapin
        Je ferai preuve d'une grande patience
        Ne crierai plus
        Ne ferai plus la gueule
        Et serai d'une douceur extrême
        Je ne te noierai plus sous un flux de paroles
        Ni sous un flux de questions
        Ni sous un flux d'affirmations
        Ne parlerai plus du sexe d'un air méprisant
        M'abstiendrai de toute perfidie
        Serai là quand tu souhaites me parler
        Pas là quand tu ne le souhaiteras pas
        Sans provoc ni râleries aucune
        Et je n'oublierai pas de dépoussiérer mon ordinateur
        Et ne ferai jamais bouillir le café
        Je rentrerai des courses à l'heure dite
        Et ne me coucherai jamais à une heure du matin, sauf pour Nouvel-An
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      • Mais attention ! C'est juré, OK !!
        Mais pas sur la tête de ce que j'ai de plus cher au monde, quand même !!
La Présidente-Fondatrice de Cancer-Espoir : Simone SCHLITTER
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